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mercredi 30 mars 2016

Les 81 Frères

Premier tome des Chroniques de l'étrange de Romain D'Huissier, publié chez Critic.


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Présentation de l'éditeur :
Sous les néons de Hong Kong rôdent démons et fantômes. C'est le quotidien de Johnny Kwan, exorciste. Mais quand un richissime amateur d'antiquités fait appel à lui pour récupérer un manuscrit de sorcellerie volé dans de mystérieuses circonstances, il ignore que de la réussite de son enquête dépendra l'ordre de tout ce qui vit sous le Ciel. Atteint par la perte de son mentor Eric Tse,. illustre exorciste brutalement assassiné, Johnny, devra naviguer entre rois-dragons avides et triades vengeresses, mais également combattre ses propres démons.



Les Quatre-vingt-un Frères, premier tome des Chroniques de l’étrange, est un roman d’urban fantasy flirtant avec le polar, ce qui est assez typique. Ce qui l’est moins, c’est le décor. L’auteur nous invite à Hong Kong, à la suite de Johnny Kwan, un exorciste taoïste dont le rôle est de maintenir l’équilibre des forces. Sa vie serait plutôt simple s’il n’avait qu’à purifier les espaces chargés d’énergie négative, mais il est également aux prises avec les créatures mythiques qui ne parviennent, ou ne veulent, s’adapter et se fondre dans la société humaine.
Vous vous en doutez, Johnny ne manque jamais de boulot…
Ce premier tome est plaisant. Il trouve son originalité dans son background et dans la mythologie qu'il met en scène. L’auteur nous fait découvrir Hong Kong ainsi que diverses créatures dans le détail, mais sans tomber dans le piège classique du guide touristique. Néanmoins, l’intrigue manque un peu de relief.
Le déroulement de l’enquête est réaliste, tout comme celui des combats. Le personnage fait beaucoup de recherches. Le suspense n’est pas intense, cependant il se maintient jusqu’à la fin. On compte un peu sur la chance mais sans outrance. La magie ne résout pas tous les problèmes d’un claquement de doigts, ce que j’apprécie. C’est vraisemblable, mais plan-plan.
Johnny est le héros type, le chevalier blanc par excellence. Il est dévoué, généreux et courageux… Mais je ne l’ai pas trouvé attachant. Il est bien trop lisse à mon goût. Ceci dit, peut-être ferons-nous mieux sa connaissance dans les prochains tomes et gagnera-t-il un rien de ce charisme qui lui fait défaut.
J’ai apprécié la nouvelle bonus, sorte de préquelle, qui se trouve en fin d’ouvrage. Elle complète bien le récit et donne envie de suivre Johnny dans d’autres aventures, juste pour le plaisir de mieux connaître l’univers dans lequel il évolue.
Rencontrer des créatures surnaturelles auxquelles les romans d’urban ne nous confrontent pas souvent, voire jamais, m’a beaucoup plu. Ce roman est très dépaysant, c’est son point fort. Je lirai probablement la suite.


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Cette lecture compte pour le challenge SFFF et diversité dans les catégories suivantes :
– Un livre SFFF se passant en Orient
– Le premier livre d’une série SFFF.

dimanche 31 juillet 2011

Le Chant du Cygne

Un roman de Cyril Carau, richement illustré par Élie Darco, publié par les éditions de la Frémillerie.

Je vous épargne le résumé de quatrième de couverture qui selon moi dévoile trop de l'histoire.

Le Chant du Cygne est un roman noir sur fond de prohibition et de mafia italo-américaine, mais c'est surtout l'histoire personnelle de Gabrielo Usaï, personnage énigmatique et sombre, tout autant qu'homme d'honneur, qui, au sortir de la Grande Guerre, peine à trouver sa place ou plutôt sa voie, de sa Sardaigne natale aux rues de New-York. Il oscille ainsi entre déchéance et élévation, jusqu'à son chant du cygne.
C'est une histoire prenante, violente, nimbée d'une aura étrange et qui, par touches, nous rappelle les mythes greco-latins et leurs héros antiques. C'est la quête d'un homme vers son accomplissement personnel.
J'ai eu plaisir à retrouver l'écriture de Cyril Carau qui, comme son personnage, oscille entre une élégance raffinée et une intensité crue, directe, trash parfois, à la fois différente et pourtant très proche de celle que je lui connais pour ses écrits en fantastique et fantasy.
Les illustrations d’Élie Darco ajoutent beaucoup à l'ambiance sombre de ce court roman, j'ai apprécié le choix des scènes représentées et le soin du détail tout particulier qui leur est apporté et qui les rend à la fois si vivantes et symboliques.