Publié chez Argemmios.
« Les fées, c’est comme la Vierge de Guadalupe, j’ai cessé d’y croire à dix ans. Quand j’ai tué pour la première fois. »
À Ciudad Juárez, des femmes sont assassinées. Pour le sexe. Pour le fun. Pour leurs organes, aussi. La routine. Sauf qu’une inconnue voilée de blanc apparaît, à chaque fois, près des cadavres.
La Llorona.
En pleine guerre des cartels, les Feds ont autre chose à faire que courir après une légende. Alors, ils ont fait appel à moi, Eva Vargas, la meilleure tueuse à gages et spirite du Mexique. Mais entre les fantômes du passé, les narcos et mon fichu cœur d’artichaut, il va falloir autre chose qu’un tequila blanco pour y arriver sans me brûler les ailes…
Décidément, Charlotte Bousquet arrivera toujours à m'étonner. Aucun de ses ouvrages ne ressemble à l'autre et son style, différent et semblable à la fois, toujours reconnaissable en tous cas, s'adapte à chaque nouvelle histoire comme si c'était elle qui était faite pour lui et non l'inverse.
Llorona on the rocks est un récit vif, sans complaisance. On nous promet du sang, du cynisme, de l'action et des fantômes, une histoire un peu entre James Bond et de la bonne fantasy urbaine. Et on ne nous floue pas, c'est le moins qu'on puisse dire.
Llorona est un thriller surprenant qui se lit très vite et qui donne plus l'impression de regarder un film (et même d'écouter sa bande-son) que de lire un livre, tout en gardant l'avantage littéraire de nous faire entrer dans les pensées des personnages.
L'action est bien dosée, haletante la plupart du temps, mais laissant à quelques moments d'attente, de rêve ou d'introspection l'opportunité de semer le trouble dans l'esprit du lecteur afin qu'il sache bien que jamais, jusqu'à la toute fin, le mystère n'est totalement éclairci ou l'histoire arrêtée et que tout peut encore se produire.
C'est un très bon livre, divertissant mais aussi instructif, il pousse à une certaine réflexion sur la condition des femmes. J'ai vraiment apprécié cette lecture, mais quelque chose que je ne saurais pas vraiment définir m'a empêchée de passer au stade supérieur et de réellement l'adorer. Est-ce parce qu'une grande partie de l'univers musical qui imprègne l'histoire m'est étranger ? Non, je ne le crois pas, j'ai aimé découvrir celui-ci. Est-ce que cela tient au personnage alors, dont les propensions à se la jouer et à s'écouter parler m'ont souvent agacée ? Je ne sais pas... Vers la fin j'appréciais Evelia, je lui pardonnais volontiers ces petits accrochages...
Peut-être aurais-je aimé que la mythologie et le folklore prennent une plus grande place dans cet ouvrage...
Cela dit, l'épilogue laisse présager du meilleur et si l'auteur a dans l'idée d'écrire un autre roman de ce genre, je le lirai sans aucun doute.
Enfin, une mention spéciale pour les annexes qui complètent agréablement le roman et dont j'ai apprécié la lecture. Il y a deux articles très intéressants, l'un sur les féminicides de Ciudad Juarez et l'autre sur Frida Kahlo, mais également la playlist de l'ouvrage et quelques recettes de boissons, idée originale et très sympathique.
Il y a en outre un glossaire, mais j'aurais préféré pour ma part des notes de bas de page à la place. Je n'aime pas interrompre ma lecture pour simplement chercher la signification exacte d'un mot d'argot... Ce qui me fait de surcroît penser que si, lisant l'espagnol, je n'ai pas été gênée que ne soient pas traduites les bribes de chansons qui jalonnent le texte, ce ne sera peut-être pas le cas de tout le monde... Oh, c'est assez facilement compréhensible je crois et pas vraiment nécessaire non plus de tout saisir, mais ces paroles participent à la création d'une certaine ambiance, c'est donc un peu dommage de passer à côté.
Llorona on the rocks est un récit vif, sans complaisance. On nous promet du sang, du cynisme, de l'action et des fantômes, une histoire un peu entre James Bond et de la bonne fantasy urbaine. Et on ne nous floue pas, c'est le moins qu'on puisse dire.
Llorona est un thriller surprenant qui se lit très vite et qui donne plus l'impression de regarder un film (et même d'écouter sa bande-son) que de lire un livre, tout en gardant l'avantage littéraire de nous faire entrer dans les pensées des personnages.
L'action est bien dosée, haletante la plupart du temps, mais laissant à quelques moments d'attente, de rêve ou d'introspection l'opportunité de semer le trouble dans l'esprit du lecteur afin qu'il sache bien que jamais, jusqu'à la toute fin, le mystère n'est totalement éclairci ou l'histoire arrêtée et que tout peut encore se produire.
C'est un très bon livre, divertissant mais aussi instructif, il pousse à une certaine réflexion sur la condition des femmes. J'ai vraiment apprécié cette lecture, mais quelque chose que je ne saurais pas vraiment définir m'a empêchée de passer au stade supérieur et de réellement l'adorer. Est-ce parce qu'une grande partie de l'univers musical qui imprègne l'histoire m'est étranger ? Non, je ne le crois pas, j'ai aimé découvrir celui-ci. Est-ce que cela tient au personnage alors, dont les propensions à se la jouer et à s'écouter parler m'ont souvent agacée ? Je ne sais pas... Vers la fin j'appréciais Evelia, je lui pardonnais volontiers ces petits accrochages...
Peut-être aurais-je aimé que la mythologie et le folklore prennent une plus grande place dans cet ouvrage...
Cela dit, l'épilogue laisse présager du meilleur et si l'auteur a dans l'idée d'écrire un autre roman de ce genre, je le lirai sans aucun doute.
Enfin, une mention spéciale pour les annexes qui complètent agréablement le roman et dont j'ai apprécié la lecture. Il y a deux articles très intéressants, l'un sur les féminicides de Ciudad Juarez et l'autre sur Frida Kahlo, mais également la playlist de l'ouvrage et quelques recettes de boissons, idée originale et très sympathique.
Il y a en outre un glossaire, mais j'aurais préféré pour ma part des notes de bas de page à la place. Je n'aime pas interrompre ma lecture pour simplement chercher la signification exacte d'un mot d'argot... Ce qui me fait de surcroît penser que si, lisant l'espagnol, je n'ai pas été gênée que ne soient pas traduites les bribes de chansons qui jalonnent le texte, ce ne sera peut-être pas le cas de tout le monde... Oh, c'est assez facilement compréhensible je crois et pas vraiment nécessaire non plus de tout saisir, mais ces paroles participent à la création d'une certaine ambiance, c'est donc un peu dommage de passer à côté.
Ce livre entre dans la catégorie imaginaire pour le défi ABFA et V&S 2011.
C'est toujours un choix très délicat : note de bas de page vs. glossaire à la fin... Moi les notes de bas de page ont tendance à me couper dans ma lecture, quand je ne souhaite pas forcément avoir la signification tout de suite.
RépondreSupprimerRien n'est jamais parfait, notes ou glossaire coupent toujours la lecture. Pour moi la note a l'avantage de pouvoir être survolée l'air de rien, mais on a tous nos petites habitudes.
RépondreSupprimerMerci pour ce billet alléchant ô Livropathe ! Concernant les notes de bas de page, je suis plutôt de l'avis de Strega, à condition que les notes ne soient pas longues, ni bio ou bibliographiques. J'ai un douloureux souvenir d'une traduction de Dante dans laquelle les notes de bas de page décryptent tout, allant même jusqu'à raconter parfois ce qu'il se passe un peu plus loin dans le texte... c'était affreux...
RépondreSupprimerEffectivement quand elles sont très longues, les notes sont mieux à la fin. (J'ai un souvenir de même genre pour Dante...)
RépondreSupprimerMerci pour cette lecture. Peut-être qu'effectivement j'aurais été tentée par un peu plus de "folklore" fantastique, mais c'est déjà très bien comme ça :)
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