Un roman d'Anne Larue, publié chez l'Atalante dans la collection la Dentelle du Cygne.
Anna, une vestale consciencieuse mais émotive, est condamnée à mort pour avoir brisé un vase sacré – le fameux calix Esclarmonde. Son savant fou de maître la fait «décorporer» à son insu. L’expérience réussit et elle surgit indemne à une autre époque, où il perd sa trace.
En l’an 4666, Anna, devenue «costumière tradi» chez Thomasine Couture, habite avec Ankh Delafontaine, belle blonde médiéviste, et elle monte à cheval à Étampes. Le bonheur. Elle en viendrait à se convaincre qu’elle n’a pas rejoint le monde au-delà de la mort, quand tout se complique à nouveau.
Anna et Ankh sont arrêtées pour ne pas avoir assisté à un match de trimslop, puis une cavalière est assassinée. L’enquête conclut à la mort d’Anna.
Entre alors en scène Holinshed, un cheval extrêmement stylé qui effectue des missions en freelance pour les humains à travers le temps…
Pour tous ceux qui aiment Paris, la fin du monde, les chevaux, le camping, Simone de Beauvoir… et un peu moins le football.
Les femmes ne sont pas toujours d'excellents cobayes, les chevaux sont des êtres supérieurs et les blondes se rebellent... Tout un programme, n'est-ce pas ?
J'ai bien du mal à savoir par quel bout prendre cet étonnant roman et plus encore à savoir quoi vous en dire. Si ce n'est qu'il possède plusieurs niveaux de lecture, qu'on peut aisément s'en tenir à un seul, mais que ce serait bien dommage car c'est l'ensemble qui fait tout l'intérêt de cette histoire. Car la Vestale du Calix est certes un roman très distrayant, bourré d'un humour qui va du plus lourdingue au plus pointu et truffé de références en tous genres, mais également une intéressante satire sociale qui porte entre ses lignes un message féministe qui, s'il ne prend pas trop de place par rapport à l’ensemble de l'histoire, est quand même très présent. Il faut le savoir, ça ne marche pas avec tout le monde et en général je fais partie des gens avec qui ça ne fonctionne pas. Je n'ai rien contre le féminisme et encore moins contre les romans engagés, mais je n'aime pas avoir l'impression qu'on me fait la leçon. Ce livre-ci n'a jamais dépassé mes limites, mais l'a failli quelques fois.
Je crois que c'est le genre de récit qu'on aime ou qu'on déteste d'emblée. Et moi j'ai plutôt apprécié... Si ce n'est que j'ai trouvé l'usage du symbolisme un peu trop facile parfois, mais c'est aussi ce qui fait que ce livre reste aussi accessible quand l'auteur s'amuse à nous balader. Et il faut dire qu'elle ne se gêne pas pour ça...
La Vestale du Calix est une histoire simple dans un complexe écrin, c'est très bien écrit, mais c'est vraiment particulier. Il y a, entre autres choses, ce permanent foisonnement de détails et d'anecdotes qui peut parfois sembler être du babillage, mais qui au final fait tout le sel de ce récit. Et cela accentue considérablement cette manière qu'a l'auteur d'essayer de nous perdre entre les dédales de son histoire et de nous faire croire qu'on ne sait pas où elle veut nous emmener.
J'ai beaucoup aimé cette façon de raconter, ainsi que l'ironie tout à fait délicieuse de voir notre société décortiquée et sujette à toutes sortes d'interprétations plus ou moins oiseuses en 4660 où elle fait figure de Moyen Âge.
Ce que nous sommes, mais de manière plus générale ce que l'humanité a été, est et sera, se trouve analysé, bousculé, parfois tourné en ridicule dans ce roman, mais nous invite toujours à la réflexion.
Le monde change, les connaissances scientifiques évoluent, mais les préoccupations des personnages d'Anne Larue semblent toujours les mêmes de siècle en siècle.
Que restera-t-il de nous dans deux mille ans ? Comment verra-t-on alors cette société qui est la nôtre ? Nous-mêmes nous trompons-nous sur notre interprétation du passé ? Apprenons-nous des erreurs de nos prédécesseurs ou les humains sont-ils voués à toujours se fourvoyer dans leurs propres pulsions malgré l'évolution cyclique de leur monde ?
Ce ne sont que quelques questions parmi d'autres, des pistes à explorer ou non en suivant les déboires d'Anna et Ankh.
La Vestale du Calix est un roman intelligent et drôle, original et déjanté qui parfois verse joyeusement dans l’absurde. C'est certes un peu surfait aussi, mais cet inclassable mélange de SF, de mythologie, de littérature et de philosophie gagne à être découvert.
Je crois que c'est le genre de récit qu'on aime ou qu'on déteste d'emblée. Et moi j'ai plutôt apprécié... Si ce n'est que j'ai trouvé l'usage du symbolisme un peu trop facile parfois, mais c'est aussi ce qui fait que ce livre reste aussi accessible quand l'auteur s'amuse à nous balader. Et il faut dire qu'elle ne se gêne pas pour ça...
La Vestale du Calix est une histoire simple dans un complexe écrin, c'est très bien écrit, mais c'est vraiment particulier. Il y a, entre autres choses, ce permanent foisonnement de détails et d'anecdotes qui peut parfois sembler être du babillage, mais qui au final fait tout le sel de ce récit. Et cela accentue considérablement cette manière qu'a l'auteur d'essayer de nous perdre entre les dédales de son histoire et de nous faire croire qu'on ne sait pas où elle veut nous emmener.
J'ai beaucoup aimé cette façon de raconter, ainsi que l'ironie tout à fait délicieuse de voir notre société décortiquée et sujette à toutes sortes d'interprétations plus ou moins oiseuses en 4660 où elle fait figure de Moyen Âge.
Ce que nous sommes, mais de manière plus générale ce que l'humanité a été, est et sera, se trouve analysé, bousculé, parfois tourné en ridicule dans ce roman, mais nous invite toujours à la réflexion.
Le monde change, les connaissances scientifiques évoluent, mais les préoccupations des personnages d'Anne Larue semblent toujours les mêmes de siècle en siècle.
Que restera-t-il de nous dans deux mille ans ? Comment verra-t-on alors cette société qui est la nôtre ? Nous-mêmes nous trompons-nous sur notre interprétation du passé ? Apprenons-nous des erreurs de nos prédécesseurs ou les humains sont-ils voués à toujours se fourvoyer dans leurs propres pulsions malgré l'évolution cyclique de leur monde ?
Ce ne sont que quelques questions parmi d'autres, des pistes à explorer ou non en suivant les déboires d'Anna et Ankh.
La Vestale du Calix est un roman intelligent et drôle, original et déjanté qui parfois verse joyeusement dans l’absurde. C'est certes un peu surfait aussi, mais cet inclassable mélange de SF, de mythologie, de littérature et de philosophie gagne à être découvert.
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