Un roman de Bettina Nordet, publié aux éditions du Chat Noir.
Présentation de l'éditeur :Je suis flic, et à part une petite bizarrerie et un sérieux manque de sex-appeal dont je me passerais bien, ma vie est plutôt sympa. Mais un soir tout vole en éclat. Traquée par des types bizarres, je me retrouve baby-sittée par mon nouveau boss, un type beau à tomber aux instincts meurtriers peu rassurants, qui semble éprouver à mon égard une allergie aussi violente qu’inexplicable. Alors, telle Alice, je plonge dans le terrier du lapin blanc ; sauf que, dans mon cas, la curiosité n’y est pour rien : mon imbuvable garde du corps m’y a poussée. Bien décidée à retrouver ma vie et les miens, je rue dans les brancards, mais les échos d’une prophétie plus vieille que le monde pourraient bien finir par me rattraper et m’en empêcher. Je vais tout faire pour me sortir de ce guêpier, même si, je dois bien l’admettre, il y a quelques compensations : des beaux mecs comme s’il en pleuvait. Et dire que je me plaignais que mon carnet de bal était vide…Pièce maîtresse d’une lutte de pouvoir immémoriale, entraînée au cœur d’un tourbillon de violence et de sang, Jana découvre peu à peu que tout ce qu’elle croyait savoir n’est qu’un leurre, et que la frontière entre les bons et les méchants n’est peut-être pas aussi tranchée que ce qu’en disent les traditions millénaires.
Si vous aimez ce type d’urban fantasy qu’on appelle « bit-lit » (je trouve ce terme d’une stupidité sans nom, mais c’est encore le moyen le plus sûr de faire passer l’idée) vous apprécierez sûrement ce roman car il contient tous les poncifs du genre en ce qui concerne la trame, mais apporte aussi un peu d’originalité pour ce qui est des créatures que l’on y trouve.
Par contre, si vous avez l’impression que l’urban fantasy se résume ces temps-ci à une seule et même histoire mille fois ravaudée, vous devriez passer votre chemin.
Malheureusement pour moi, j’appartiens à la seconde catégorie et outre la lassitude que j’éprouve vis-à-vis de ce genre, de nombreuses petites faiblesses ont contribué à aigrir mon avis à mesure que ma lecture avançait.
L’auteur choisit de parler de créatures mythiques qu’on ne rencontre pas si souvent en urban (c’est du moins l’impression que j’en ai). On la voit malgré tout venir avec ses gros sabots dès le premier chapitre. C’est un peu dommage, néanmoins ça ne gâche pas le travail qui a été fait concernant la mythologie abordée. Car recherches il y a, même si on ne fait qu’effleurer cela dans ce premier tome. Il suffit d’avoir un minimum de connaissances sur le sujet pour s’en apercevoir. Pour autant, je trouve malgré tout que l’usage qui en est fait manque un peu de subtilité.
Ceci dit, ce manque se répercute également dans tout ce qui constitue ce roman et c’est une des choses qui m’ont le plus gênée. Tout est « trop » dans cette histoire, des méchants trop bourrins, des créatures surnaturelles trop sublimes, des raccourcis trop faciles, etc. Si quelques exagérations peuvent passer dans ce type de récit, elles doivent être contrebalancées par de la cohérence et de la subtilité, sinon on verse dans la caricature. Or, de mon point de vue, ici ça ne passe pas. Les personnages pâtissent particulièrement de cela et j’ai donc eu un mal fou à les supporter, tous autant qu’ils sont.
L’héroïne et narratrice tient le pompon en la matière, c’est un stéréotype sur pattes. Elle est typique de la bit-lit, donc en résumé elle se dit indépendante mais n’est pas fichue de faire un pas toute seule sans provoquer une catastrophe et donc nécessiter l’intervention d’un homme (si possible canon), elle est pleurnicheuse, d’une confondante naïveté, pas très futée, elle jure sans arrêt (et n’est même pas inventive. Les jurons ne me choquent pas, mais franchement au bout du dixième merde ou putain en quelques pages, il y a de quoi en avoir marre), et bien évidemment elle est obsédée par sa sexualité… Il se trouve qu’elle a un souci en la matière et qu’elle commence dès le premier chapitre à nous bassiner avec… Certes cela fait partie de l’histoire, mais c’est assez répétitif pour devenir exaspérant, sachant en plus que l’auteur ne nous ménage quelques ellipses que dans la seconde partie de l’histoire et qu’en attendant il faut se taper le moindre, le plus insignifiant des détails de la vie de Jana. Disons-le, c’est assez pénible car très lent et Dieu sait que je suis pourtant assez tolérante en la matière. Jana m’a vraiment mis les nerfs en pelote.
Les personnages et l’intrigue elle-même sont trop manichéens pour moi, j’ai trouvé le rythme du récit mal géré, les comparaisons dont Jana use à longueur de temps vraiment douteuses et tant d’autres choses encore m’ont déplu que j’en ai définitivement fini avec cette série. Cependant, que cela ne vous arrête pas si vous aimez la bit-lit car je crois que pour les amateurs du genre Pacte obscur sera une bonne découverte. Vous verrez plus les qualités que les défauts, contrairement à moi.
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