vendredi 24 juillet 2015

Penny Dreadful

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Penny dreadful est typiquement le genre de séries qui ne m’attire pas par nature. Je suis plutôt réfractaire à tout ce qui est horrifique ; la réalité me semble déjà suffisamment lugubre sans avoir à en rajouter. Toutefois, dans le cas de cette série, j’ai bien fait de passer outre car elle est devenue, et ce dès la première saison, l’une de mes favorites. C’est sombre, inquiétant, mais sans verser dans le gore, ou en tout cas jamais gratuitement. J’y retrouve l’ambiance et les thèmes que j’aime dans les vieux récits de Fantastique.
Penny dreadful nous parle d’humanité, dans tout le spectre de celle-ci : des ténèbres les plus opaques à la lumière la plus éclatante. Elle évoque la fragilité de l’être, fait réfléchir sur la monstruosité qui se cache ou s’affiche en chacun. Or, cette monstruosité possède de nombreuses facettes… Les personnages sont en quête de paix intérieure. Être en paix avec soi, avec ce que l’on est, passe par la découverte de notre part la plus occulte, c’est une confrontation permanente. Ces thèmes m’intéressent et me bouleversent, d’autant qu’ils sont très bien traités.
Loin de me décevoir, la deuxième saison que j’ai dévorée vitesse grand V n’a fait que me confirmer l’excellence de cette série. Pourtant, mes attentes étaient grandes.
J’ai pu lire par-ci par-là que certaines personnes trouvaient l’évolution de l’intrigue trop lente ; pour ma part, je pense au contraire que l’intensité dramatique est parfaitement dosée. Ce n’est pas censé être épique ou haletant, mais ça ne manque pas de suspense pour autant. Si la première saison était composée, à mon sens, de tableaux parents, la deuxième a pris un tour plus intimiste, plus fluide. Les intrigues s’imbriquent facilement, parfois peut-être trop, mais le tout est aussi cohérent que fascinant.
Le développement des personnages sonne juste, les acteur sont excellents et Eva Green, qui m’avait déjà beaucoup impressionnée dans la première saison, est réellement formidable dans le rôle de Vanessa Ives. Son personnage est complexe, le jouer doit être très éprouvant, mais elle s’en sort brillamment, elle fait passer toutes les émotions et contradictions de Vanessa, toutes ses peines et ses espoirs. Elle la rend vivante.
Je suis par contre beaucoup plus perplexe en ce qui concerne l’acteur qui incarne Dorian Gray. Si le personnage ne me déplait pas, je le trouve néanmoins trop lisse. Cependant, j’attends de voir ce qui se prépare pour la saison 3. J’espère avoir des surprises.
Penny dreadful gagne à être vue, c’est une très bonne série du point de vue scénaristique, mais aussi esthétique. Je vous la conseille.

2 commentaires:

  1. ça me dit bien ! et maintenant que j'ai Netflix je vais sûrement m'y mettre (après l'excellente série Misfits !)

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