dimanche 11 avril 2021

Je choisirai la voie du vent

 Un roman de Régine Joséphine publié chez Marabooks.

Présentation de l'éditeur :

« Ce que je ferai dorénavant le sera pour la dernière fois. » Otzuka Akio, pilote kamikaze japonais, 1925 – 1945

Japon 1945 : Par un matin de printemps, un jeune pilote japonais Kiyoshi Anaka s’envole au-dessus de la mer vers le cuirassé américain qu’il doit faire exploser. Ce sera son dernier vol. Il ne laisse derrière lui qu’un carnet noir contenant une mèche de cheveux …

Lyon 2016 : Après avoir quitté la clinique de soins où elle a atterri suite à une dépression nerveuse, Colombe décide de quitter Lyon et d’accepter un poste de professeur dans l’école d’un village au beau milieu des montagnes. Ce n’est pas un hasard. Dans l’ancien moulin-bistrot du village, travaillait Louise, sa mère biologique, décédée dans d’étranges circonstances. Que s’est-il passé cette nuit fatidique où Louise a perdu la vie ? Que contient ce carnet noir qu’elle a légué à sa fille ?

Entre la rencontre d’un instituteur gothique désagréable, celles d’un bistrotier collectionneur de cuvettes de toilettes et d’un mystérieux artiste installateur de scènes miniatures, Colombe n’imagine pas à quel point sa décision va changer sa vie. 

Colombe, la vingtaine, traverse une grosse crise. Elle a raté son année de stage en tant que professeure des écoles pour une mystérieuse raison qui l’a envoyée en clinique pour quelques mois et se voit obligée, à cause des manipulations de sa mère, d’accepter un poste dans un village paumé. Cependant, c’est peut-être pour elle l’occasion d’en apprendre plus sur ses origines car Colombe a été adoptée et elle a vécu dans ce village les premières années de sa vie. Elle y déménage donc, avec dans ses valises le seul bien qui lui reste de sa mère biologique : un carnet écrit en japonais dont elle n’a pas la moindre idée du contenu.
Le récit oscille entre la vie de Colombe, ses difficultés à s’intégrer dans cette petite communauté déjà divisée ainsi que sa recherche d’informations concernant sa mère, et le journal intime d’un soldat japonais de la seconde guerre mondiale voué à devenir un kamikaze. Y a-t-il réellement un lien entre les deux ?
J’ai eu beaucoup de mal à finir ce roman qui pourtant se laisse lire sans demander trop d’attention. Le fait que j’ai trouvé Colombe détestable dès le début n’a pas aidé. Cependant, elle n’a rien à envier aux autres personnages, aussi caricaturaux et insupportables les uns que les autres. C’est la foire à la manipulation, à la puérilité et au jugement facile. J’ai essayé de les apprécier, car ils ont aussi de bons côtés, mais ça n’a pas fonctionné.
L’autrice n’a pas eu peur d’envoyer des clichés car tout y passe, dans le caractère de ses personnages comme dans la construction de son histoire… Ça m’a tapé sur les nerfs. Le récit est truffé d’erreurs et d’incohérences, des âges et des dates qui varient, des imbroglios et des facilités scénaristiques, des personnages qui changent d’avis en un claquement de doigts sans raison aucune, des coïncidences aussi discrètes dans le paysage que le serait la tour Eiffel déposée à côté du moulin dans la nuit… Bref, la cohérence boit à son aise sa chartreuse frelatée au bistrot du village et elle vous laisse vous débrouiller avec ça. Ici c’est le hasard qui fait tout et il est franchement prodigue. Mais quelle importance du moment que ça finit bien ? 
Je n’attendais pas quelque chose d’époustouflant ni de super original. J’espérais juste passer un moment agréable avec des personnages sympathiques. Mauvaise pioche...


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