Un roman de Liv Stone, en version audio chez Audiolib.
Lu par Charlotte Campana.
Présentation de l'éditeur :La tension règne toujours parmi les dieux et les sorcières.Véritable pilier de sa communauté, Circé n'a pas le temps de penser à sa vie sentimentale... et encore moins à Hermès, le dieu des voleurs, aussi insaisissable qu'irrésistible. Qu'importe ce baiser qu'ils ont échangé il y a quelques semaines. Hermès est l'un des Douze, le cercle des dieux les plus puissants de l'Olympe, et un flirt entre eux serait une très mauvaise idée.Mais lorsque la jeune sorcière est prise d'une vive douleur à la poitrine, son âme se détache de son corps et elle assiste, impuissante, à sa propre mort. Stupéfaite, Circé se retrouve face à Hermès, chargé de la guider jusqu'au royaume d'Hadès et de Perséphone.Commence alors un voyage sur le chemin brumeux et sombre des Enfers. Dans ce monde aussi surprenant qu'impitoyable, le dieu est le seul allié de Circé. Cette proximité ne fait que renforcer des sentiments que chacun voudrait garder secrets... en particulier dans un royaume où la loi interdit toute relation entre les vivants et les morts.
Les titres des romans qui composent cette série prêtent à sourire. Ils rappellent une longue tradition de romances kitsch et cela aurait pu m’encourager à passer mon chemin si je n’avais été attirée, sans trop d’espoir non plus, par les racines mythologiques du récit. J’avais été agréablement surprise à l’écoute d’Ella la promise. J’y avais trouvé une base mythologique solide et intelligemment développée. L’autrice a su s’inspirer des mythes en profondeur et leur apporter sa propre originalité tout en restant fidèle à leur esprit. Elle ne s’est pas contentée des histoires et personnages les plus connus, bien au contraire et a fourni un beau travail de ravaudage en élaborant son univers. Oui, j’ai écrit ravaudage car c’est l’image qui me semble appropriée. Imaginez un tissage ancien, usé par le temps et troué par les mites. Imaginez une personne avec une aiguille et du fil qui tente de combler les vides, de renforcer la trame aux endroits où elle est devenue trop fine et presque transparente, mais aussi de sublimer l’ouvrage. Certaines de ces réparations se fondent dans le tissu, presque invisibles, et d’autres sont volontairement ornementales afin de donner du caractère à l’ensemble. C’est ce qu’a fait Liv Stone et ce que j’ai aimé dans l’histoire d’Ella ainsi que dans celle de Circé.
Ce deuxième tome avait tout pour éveiller mon intérêt. J’étais plutôt enthousiaste à l’idée d’écouter cette suite, d’autant plus que le volume précédent se terminait sur une révélation très prometteuse, mais surtout j’avais vraiment envie de mieux connaître l’aînée des trois sœurs. Circée est puissante, pragmatique et déterminée, cependant cela ne l’empêche pas de douter, d’avoir des faiblesses et des regrets. Cela change beaucoup de la gentille Ella et j’avoue avoir préféré Circé. En tant que future guide de sa communauté, elle a beaucoup de responsabilités et s’interroge sans cesse à ce sujet. En outre, elle sait que la paix entre les sorcières et les dieux est fragile. Circé, comme le lecteur, brûle de voir les choses changer. Pour autant, tout n’est pas si simple et elle en a conscience.
J’ai aimé ce personnage, même si certains de ses choix (et sa méconnaissance d’une monde qui est pourtant le sien) m’ont parfois étonnée. Elle m’a beaucoup émue lors de certains passages, ce qui a aisément contrebalancé les quelques moments durant lesquels elle m’a fait lever les yeux au ciel. J’ai aimé la suivre et découvrir les Enfers à ses côtés.
Son histoire d’amour ne m’a pas emballée plus que ça, même si son prétendant ne manque pas de charme. J’ai aimé les personnages, mais pas vraiment la dynamique de leur relation. Ils badinent, ils se cherchent, et c’est plaisant, néanmoins j’ai eu du mal à croire à leur histoire, même si je voulais les voir ensemble. Enfin, Circé est très attachante et crédible, on veut qu’elle triomphe des aléas de l’existence et c’est le principal.
Avec elle on en apprend beaucoup sur son monde, sans que cela ne sonne comme une leçon d’histoire ou un guide touristique (ce que j’ai pu reprocher souvent à des romans SFFF). J’ai particulièrement apprécié la balade au cœur des Enfers qui nous montre bien l’étendue des connaissances de l’autrice en matière de mythologie grecque.
Liv Stone a pris plus de liberté avec la mythologie dans ce tome, mais toujours avec avec intelligence. Cela n’est pas à l’avantage de certains personnages et c’est ce que j’ai trouvé intéressant. Elle ne les magnifie pas et laisse de l’ampleur à ce qui en a fait les archétypes que nous connaissons tous.
Je prévois d’écouter la suite dès que le besoin d’une lecture distrayante se fera sentir.
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