Harper Blaine tome 1, une série de Kat Richardson publiée chez Éclipse.
Harper Blaine est détective privé. Et hier, elle est morte... Pendant deux minutes exactement. Depuis, elle perçoit autour d'elle un brouillard nauséabond peuplé de créatures surnaturelles. Elle est devenue arpenteuse, un être capable de franchir le voile séparant notre monde de la brume et d'interagir avec les créatures qui y rôdent. Sa carrière va prendre un tournant surprenant, que ça lui plaise ou non. Bienvenue dans la vie de Harper Blaine, détective paranormal !
Bon, ça n'est pas si simple que le laisse entendre ce résumé, mais c'est l'idée générale et je ne serais pas fichue de vous l'expliquer de façon si concise, alors on fera avec histoire de gagner du temps.
J'ai eu du mal à trouver dans quel carnet indexer cette récente lecture qui, même si elle a été une excellente surprise par rapport à mes attentes de départ, m'a laissée un peu perplexe sur certains points.
Le style déjà est un peu brusque, comme taillé à la serpe. Les quelques coquilles qui jalonnent le livre (il s'agit surtout de pronoms et déterminants oubliés, ou parfois rajoutés) renforcent cette impression. Le style s'affine un peu au fil de la première moitié du livre, pour redevenir un peu plus brutal ensuite, sans fioritures et quelquefois haché, mais il n'est pas si mal. C'est plus une façon d'écrire qu'une réelle maladresse de l'auteur en fait.
Que ce soit au niveau du style, des personnages ou de l'intrigue, j'ai trouvé ce roman meilleur que bien des ouvrages de fantasy urbaine lus récemment, alors je ne vais pas chipoter.
Par bien des aspects, Harper est plus reposante et crédible que les héroïnes de ce genre de littérature. Elle est têtue, mais pas bornée, courageuse mais pas au-delà du seuil du raisonnable, elle est posée et rationnelle, mais surtout elle n'est pas narcissique ou décérébrée, (ça change). Elle a même fini par m'être quelque peu sympathique. En soi, c'est un exploit.
Ce qui peut par contre être plus déroutant pour les habitués du genre, c'est l'histoire. En fait, elle pourrait facilement être divisée en deux parties qui bien qu'indissociables sont assez différentes dans la façon dont l'auteur traite l'intrigue.
La première ressemble à un polar flirtant avec le fantastique. On suit les enquêtes d'Harper, très bien construites et crédibles, elle avance grâce à ses recherches et déductions, pas de hasard. C'est sombre, glauque, parfois brutal. J'ai vraiment beaucoup apprécié cette partie, mais j'admets que ceux qui aiment l'action continue et la fantasy urbaine pourraient s'y ennuyer un peu... Mais qu'ils se rassurent car la seconde partie de l'intrigue bascule clairement vers une fantasy urbaine plus classique.
Je crois qu'il faut voir cette première moitié du roman comme une transition, à la fois le passage nécessaire à l'auteur pour mettre sa série en place, mais aussi le temps dont Harper a besoin pour passer d'un monde à l'autre. Ça ne m'aurait pas gênée ceci dit de rester dans cet entre-deux flou, à la limite de l'étrange et très typé polar, mais bon la seconde partie n'est pas mauvaise en soi...
Le style redevient un peu plus haché dans celle-ci, c'est même un peu fouillis parfois, mais ça reste prenant et cohérent, si on excepte quelques exagérations et surtout le fait qu'à un moment Harper s'en sort par une pirouette. Je n'ai été déçue ni par l'intrigue ni par le final et pourtant je ne suis pas bon public.
Le truc, c'est que je ne sais pas comment ça va évoluer par la suite, si l'aspect polar restera très prononcé ou si la fantasy urbaine va l'emporter. Si l'auteur parvient à garder l'équilibre entre les deux ça promet d'être une bonne série.
J'ai eu du mal à trouver dans quel carnet indexer cette récente lecture qui, même si elle a été une excellente surprise par rapport à mes attentes de départ, m'a laissée un peu perplexe sur certains points.
Le style déjà est un peu brusque, comme taillé à la serpe. Les quelques coquilles qui jalonnent le livre (il s'agit surtout de pronoms et déterminants oubliés, ou parfois rajoutés) renforcent cette impression. Le style s'affine un peu au fil de la première moitié du livre, pour redevenir un peu plus brutal ensuite, sans fioritures et quelquefois haché, mais il n'est pas si mal. C'est plus une façon d'écrire qu'une réelle maladresse de l'auteur en fait.
Que ce soit au niveau du style, des personnages ou de l'intrigue, j'ai trouvé ce roman meilleur que bien des ouvrages de fantasy urbaine lus récemment, alors je ne vais pas chipoter.
Par bien des aspects, Harper est plus reposante et crédible que les héroïnes de ce genre de littérature. Elle est têtue, mais pas bornée, courageuse mais pas au-delà du seuil du raisonnable, elle est posée et rationnelle, mais surtout elle n'est pas narcissique ou décérébrée, (ça change). Elle a même fini par m'être quelque peu sympathique. En soi, c'est un exploit.
Ce qui peut par contre être plus déroutant pour les habitués du genre, c'est l'histoire. En fait, elle pourrait facilement être divisée en deux parties qui bien qu'indissociables sont assez différentes dans la façon dont l'auteur traite l'intrigue.
La première ressemble à un polar flirtant avec le fantastique. On suit les enquêtes d'Harper, très bien construites et crédibles, elle avance grâce à ses recherches et déductions, pas de hasard. C'est sombre, glauque, parfois brutal. J'ai vraiment beaucoup apprécié cette partie, mais j'admets que ceux qui aiment l'action continue et la fantasy urbaine pourraient s'y ennuyer un peu... Mais qu'ils se rassurent car la seconde partie de l'intrigue bascule clairement vers une fantasy urbaine plus classique.
Je crois qu'il faut voir cette première moitié du roman comme une transition, à la fois le passage nécessaire à l'auteur pour mettre sa série en place, mais aussi le temps dont Harper a besoin pour passer d'un monde à l'autre. Ça ne m'aurait pas gênée ceci dit de rester dans cet entre-deux flou, à la limite de l'étrange et très typé polar, mais bon la seconde partie n'est pas mauvaise en soi...
Le style redevient un peu plus haché dans celle-ci, c'est même un peu fouillis parfois, mais ça reste prenant et cohérent, si on excepte quelques exagérations et surtout le fait qu'à un moment Harper s'en sort par une pirouette. Je n'ai été déçue ni par l'intrigue ni par le final et pourtant je ne suis pas bon public.
Le truc, c'est que je ne sais pas comment ça va évoluer par la suite, si l'aspect polar restera très prononcé ou si la fantasy urbaine va l'emporter. Si l'auteur parvient à garder l'équilibre entre les deux ça promet d'être une bonne série.
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