Un artbook d'Alexandra V. Bach (illustrations) et Arnaud Armant (textes), publié aux éditions du Chat Noir.
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Dans son paradisiaque Elyseum, la Princesse Céleste vit un amour passionné avec le Seigneur des Lumières. Mais la déesse de la Discorde, jalouse de leur félicité, vient semer le chaos et la destruction, allant jusqu’à tuer le monarque de ce paisible royaume.
Céleste décide alors de se rendre dans l'Outremonde pour ramener son bien-aimé à la vie, sans la moindre idée des épreuves qu’elle devra traverser.
La puissance des liens qui les unit sera-t-il plus fort que le Destin ?
Découvrez une variation de la romance orphéenne dont les accents mythologiques se marient à un univers gothique sublimé par les illustrations d’Alexandra V. Bach.
On a tous nos thèmes fétiches, nos petites fixations littéraires, et parmi les miennes, il y a la descente, ou plus simplement le voyage, aux pays des morts. Quelle que soit la raison initiale, mais également le résultat de l’aventure, c’est le cheminement lui-même et ses multiples implications qui m’intéressent. Pour cela et pour sa très belle couverture, j’ai été attirée par Requiem.
Les illustrations, à base de photos retouchées, ne sont finalement pas du tout mon genre et ne m’ont donc pas emballée plus que ça, mais elles sont toutefois harmonieuses, réalisées avec soin et finesse. Aimer ou pas est plus une question de goût que de qualité. La balade esthétique fut agréable, mais ne me marquera pas.
J’ai apprécié le soin apporté à la lisibilité de l’ouvrage, détail souvent négligé dans les artbooks. L’écriture blanche ressort bien, avec suffisamment de contraste. Elle ne se fond jamais dans le décor au point de devenir indéchiffrable. Quand on a des soucis de vision, c’est quelque chose qu’on remarque et apprécie.
Un artbook est en général plus une collection d’illustrations qu’autre chose et, si histoire il y a pour l’accompagner, elle n’est souvent qu’un prétexte pour montrer des images. Ce n’est pas le cas pour Requiem qui allie parfaitement textes et illustrations, afin de créer un équilibre entre les deux.
C’est le récit qui a le plus retenu mon attention, toujours une affaire de goûts. Je l’ai trouvé très manichéen au départ et l’écriture, un brin affectée, m’a laissée un peu perplexe. J’appréciais, cependant sa dimension courtoise qui rappelle, bien qu’en léger écho, les textes médiévaux.
A ma grande joie, l’histoire gagne en subtilité à mesure que l’on s’enfonce dans l’Outremonde avec Céleste, à la recherche de son bonheur enfui. Les choix de l’auteur m’ont parlé et j’ai finalement aimé cette lecture.
Requiem est un bel objet, illustrations travaillées assorties d’une histoire sombre mais qui ne manque pas de profondeur, malgré un petit côté manichéen.
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