Roman graphique.
Textes de Tiphaine Zanutto et illustrations de Diane Ozdamar.
Publié aux éditions du Chat Noir dans la collection Graphicat.
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Présentation de l'éditeur :
À une époque dominée par les technologies et les industries polluantes, les hommes détruisirent ce qu’il restait de la couche d‘ozone, gage de leur vie sur Terre. Contraints de coloniser un autre monde les abritant du rayonnement solaire meurtrier, ils trouvèrent leur salut dans les profondeurs marines.
Abyssia, cité encerclée par l'étrangeté aquatique, dernier bastion de l'humanité, se heurta à un peuple doué de conscience : les Nouveaux Atlantes.
Lui, presque homme, n'aurait, dans un monde normal, jamais dû ouvrir les yeux.
Il n'en fut pas ainsi.
Elle, si humaine, promise à une vie superlative, fut hélas condamnée à errer dans les abysses.
Comment Ernestine, créatrice funeste, scientifique funambule oscillant entre devoir et moralité, scellera-t-elle son destin et celui de Grim ?
Ce sont les illustrations qui m’ont décidée à m’offrir ce livre. J’achète rarement des ouvrages graphiques sans les voir auparavant, mais les éditions du Chat Noir ont mis en ligne une vidéo durant la période de précommandes. C’est comme cela que j’ai été ferrée et je ne le regrette pas, d’autant que j’ai eu une sublime dédicace.
L’ouvrage est superbe et toutes les illustrations magnifiques, à la hauteur de ce que j’en attendais (et je suis assez difficile). J’ai adoré les parcourir, en apprécier les détails et les couleurs… L’ambiance un brin steampunk m’a particulièrement plu. J’aurais pu craindre que l’histoire soit en reste face à un si bel écrin, mais il n’en est rien.
Les premières pages m’ont semblé un peu hésitantes, j’ai l’habitude que les scénarios de ce genre d’ouvrages soient plus concis et aillent droit au but. Je ne comprenais pas l’intérêt d’autant de personnages. Cela est venu petit à petit, créant une harmonie douce-amère dans ce reliquat de civilisation humaine, sous les eaux, en proie à une guerre qui affaiblit ses dernières ressources.
Il est étrange de découvrir une forme d’harmonie dans le désastre, mais ce fut le cas. J’ai trouvé de la beauté dans les mots, fragile et parfois effrayante.
L’histoire est belle et tragique, assez différente de ce que le résumé de l’éditeur m’en avait laissé supposer, mais je m’attarde en général peu sur les résumés, préférant garder la magie de la découverte. Je vous encourage à faire de même, au moins pour ce livre-ci.
Le personnage d’Ernestine, complexe et torturé, m’a émue. J’ai accompagné durant quelques pages son évolution dans ce monde hostile, j’ai vu croître l’opposition entre sa conscience et ce qu’elle pensait être nécessaire pour sauver son peuple. J’ai vu poindre l’issue inévitable et pourtant je m’interrogeais toujours.
Abyssia est un très bel ouvrage, dans le fond comme la forme, ce fut un plaisir de le lire et l’admirer.
Je me dois de préciser qu’il manque une page de texte à cette première édition. Elle a été ajoutée sous forme de feuillet, avec une jolie mise en page pour compenser.
Il a rejoint ma PAL il y a peu, j'ai hâte de le lire ! (Je n'ai déjà pas pu m'empêcher de le feuilleter pour contempler les illustrations et je rejoins ton avis là-dessus, elles sont très belles)
RépondreSupprimerJ'attends ton avis avec impatience. :)
SupprimerMerci beaucoup pour cette belle critique :)
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