lundi 26 décembre 2011

Masky

Un roman de fantastique historique écrit par Viviane Etrivert et publié aux éditions Argemmios.


Magnifique couverture, n’est-ce pas ? Elle a été réalisée par Krystal Camprubi.
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Quatrième de couverture :
An de grâce 1599. Renaissance tardive.
Au carrefour des influences slaves et germaniques, alors que les guerres de Religion persistent à déchirer l’Europe, la Moravie conserve ses traditions d’un autre âge et sa mémoire païenne, dans une paix fragile.
Mais là où les femmes se rassemblent pour se transmettre le vieux savoir, au travers de gestes immuables, certains hommes ont beau jeu de parler de sorcellerie et de brandir un terrible ouvrage : le Malleus maleficarum.
Noël approche. À Ostrov, on se marie. Dans les rues de Velky, les barbora distribuent des cadeaux et la troupe des loups-garous, bruyante et paillarde, fait charivari.
Neige et tempête. Dans les bois, près du Rocher de l’Ourse, rôde un inquiétant loup gris à trois pattes. Et un moine étrange va et vient, demandant aux passants pétrifiés si son hurepiau lui sied bien.
La fête peut-elle se poursuivre, quand des crimes se commettent dans l’ombre ? Et que faire, quand la Justice tombe soudain entre les mains d’un sinistre individu ?
D’abord, répondre à la question que tous se posent : qui a tué le juge Michna ?
Masky est mon grand coup de cœur de fin d’année et tout ce qui me vient à l’esprit pour l’expliquer est tout simplement : alors ça c’est un roman !!!
Oui, je sais qu’il va falloir que je fasse mieux… Mais pardonnez à l’avance mon manque d’éloquence, ne le reprochez pas au roman qui vaut bien mieux que ce que je saurais en dire et surtout lisez-le.
Ce récit, aussi passionnant qu’il est intelligemment construit, nous emporte dans la tourmente d’une fin de XVIème siècle superstitieuse, déchirée par des guerres fratricides, assombrie par la méfiance et la suspicion, les abus des uns et la crédulité des autres…
Masky n’est pourtant pas uniquement tissé de cette noirceur. Il y a entre ses lignes, entre la foi de certains et l’incursion de la légende, entre la sorcellerie et les brumes oniriques, un petit quelque chose de magique qui chasse les ténèbres ou les tient à distance à tout le moins, malgré la dureté de cette histoire.
Masky est à la croisée des genres. Roman historique très bien documenté, avec des accents de thriller, mâtiné d’un fantastique discret mais efficace, basé sur les légendes et le folklore, il nous entraîne sur plusieurs pistes à la fois sans jamais perdre en route cette diversité qui en fait un récit aussi brillant que prenant.
J’ai particulièrement apprécié le fond folklorique qui sous-tend le roman, ces anecdotes et croyances qui m’ont donné envie d’en savoir toujours plus sur les contes, légendes et croyances tchèques. Et j’ai aimé en retrouver d’autres déjà connues sous cette forme ou sous une autre, qu’il s’agisse de références littéraires ou folkloriques. Je m’émerveille toujours de voir à quel point des cultures paraissant si différentes peuvent en fait se rejoindre… Mais ceci est une autre histoire. Retenons juste pour cette fois que l’auteur fait dans ce roman un usage de la légende à la fois pointu et didactique qui est de nature à me séduire irrémédiablement.
Seul bémol pour moi : une fin un peu trop hâtive à mon goût, qui m’a quelque peu frustrée car j’aurais voulu en savoir plus sur ces personnages auxquels je me suis attachée. Mais ce n’est qu’un détail… Masky m’a offert d’excellents moments de lecture, m’a happée dans son univers, appris des choses, je me suis délectée de l’écriture de son auteur et de l’érudition dont elle fait preuve et j’espère que vous l’apprécierez de même.

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3 commentaires:

  1. C'est vrai que c'est un bon roman ! J'en ai beaucoup apprécié la lecture et ce ne sont pas les deux ou trois petits détails qui me semblent discutables (au bon sens du terme, cependant, mais Strega, tu me connais...^^) qui m'auraient gâché cet agréable moment où la magie se mêle à l'esprit de liberté.

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  2. Je serais curieuse de connaître les détails en question. :)

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