mercredi 13 février 2013

La Suriedad

Une nouvelle d'Estelle Faye, publiée par les Moutons électriques au format numérique.
Elle est également disponible dans l'excellente anthologie Dragons publiée chez Calmann-Lévy.


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Présentation de l'éditeur :


Il est toujours dangereux de rencontrer les dragons...


« J’écris pour ne pas oublier. J’ai déjà perdu la mémoire, une fois, et maintenant je vis dans la crainte que cela se produise à nouveau. Je ne peux pas me le permettre. Je ne peux plus. J’écris dans un petit port de l’archipel des Galantes, il fait une chaleur étouffante. Ici, aujourd’hui, c’est la fête des morts, et c’est peut-être ce qui m’a décidé à coucher sur le papier cette histoire. »



Dragon ? Vous avez bien dit Dragon ? Un dragon et un bateau, j’arrive !


Derrière cette belle couverture se cache une magnifique nouvelle. Avec La Suriedad, Estelle Faye nous entraîne dans un voyage en mer, le récit d’une quête à la fois personnelle et humaine, un rien mystique, servie par un fantastique aux accents doux-amers. L’écriture, très plaisante, semble bercer son lecteur, imposant au récit un rythme au gré des flots, tantôt indolent, tantôt puissant, mais toujours fluide, naturel.
Certains diront qu’il s’agit de fantasy, j’y vois plus, pour ma part, du fantastique. Sans doute parce que ça m’arrange bien, c’est après tout mon genre de prédilection. Et puis le fantastique a cela de particulier qu’il s’attache souvent à un individu, comme c’est le cas ici, sans pour autant bouder une implication plus collective. Le narrateur a vu basculer son univers dans l’étrange, mais ça n’est pas vraiment le plus important. Le fantastique explore les méandres de l’esprit humain, ce qui, peut-être, fait de nous un monstre ou un humain comme las autres, selon la façon dont on accepte de regarder les choses. Mais je digresse… Et cette histoire offre bien plus d’axes de lecture qu’une seule quête personnelle.
La Suriedad est du grand fantastique, un récit passionnant du début à la fin et j’ai vraiment été touchée par cette nouvelle. J’avais envie de voyager avec ce texte et il a été à la hauteur de mes espérances. On se laisse doucement glisser dans cette histoire au parfum de légende, un peu triste c’est vrai, mais pas dénuée de tout espoir. Je me suis sentie très nostalgique en finissant cette lecture.
Et maintenant… Porcelaine, un roman de l’auteur, attend dans ma pile à lire. Je vais me jeter dessus dès que possible.


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2 commentaires:

  1. Oui, à la limite du coup de cœur. Si ça n'en est pas un, c'est je suis une lectrice capricieuse, j'ai trouvé dommage que le texte soit si court, bien que cela soit parfaitement justifié.

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