Une novella de Lydie Blaizot, publiée aux éditions du Petit Caveau.
Ashleigh Lordhale, jeune sorcière d'origine anglaise, est la dernière membre de la caste des Sang d'Ocre, décimée par les Rosaire d'Argent, leurs rivaux. Afin d'échapper à ses poursuivants, elle est venue se réfugier en Nouvelle-Zélande, où elle espère mener une vie paisible. Mais c'est sans compter sur Harold Leydenfield, chef des Rosaire, qui veut absolument la sacrifier afin de récupérer le potentiel magique qu'elle recèle. Cette belligérance va perturber le paisible quotidien des vampires de l'île qui vont opter pour la solution la plus simple : forcer Ashleigh à partir. Ils espèrent ainsi éviter les foudres de Leydenfield. Lorsque l'amour et la conspiration s'en mêlent, rien ne se passe comme prévu...
Cette novella, composée de six chapitres, a d’abord été publiée au format numérique, sous forme de feuilleton mensuel. Le présent billet porte sur la version papier, sortie après la fin des parutions numériques. Cela a son importance car d’une part l’ouvrage est un très bel objet, la couverture est superbe et cartonnée, il y a deux illustrations en noir et blanc à l’intérieur, ce qui ne manque pas de charme, mais d’autre part, pour ce qui est du texte, on voit beaucoup plus les défauts en lisant les chapitres à la suite que quand on en découvre un par mois pendant six mois.
L'écriture d'un feuilleton est un exercice plutôt compliqué. Il faut capter l’attention du lecteur dès le premier chapitre, mais surtout la garder intacte. Il ne doit pas non plus être perdu à la lecture du chapitre suivant, surtout quand les intervalles entre deux parutions sont assez longs, sinon, c’est sûr, il va décrocher. Donc, si l’intrigue doit être captivante tout du long, elle ne peut pas non plus être trop complexe et l’équilibre parfait est très difficile à obtenir. Or, le format de la novella requiert lui-même une certaine finesse dans son élaboration, un équilibre particulier dans le dosage de l’action et dans son développement, sinon on a vite fait de se retrouver face à une nouvelle délayée ou un synopsis de roman.
Dans Sang d’ocre, il y a de nombreux rebondissements pour répondre aux nécessités du feuilleton et ils sont plutôt bien amenés. Mais si l’intrigue est très plaisante, surtout par son côté onirique, par le cadre dans lequel elle se déroule et l’originalité de protagonistes comme le Percepteur ou le perroquet d'Ashleigh, elle reste peu développée, pour ce qui est de l’univers comme des personnages. C’est dommage car elle ne manque pas de potentiel. On a forcément envie d’en savoir plus sur les castes de sorciers et la guerre qu’elles se sont livrée, sur le fonctionnement de la magie et le passé des personnages. Et puis, pour ce qui est de l’intrigue présente, on passe vraiment trop rapidement sur certaines choses. Les sentiments des personnages arrivent vite et semblent bien superficiels dans la façon dont ils sont traités. Il y a aussi beaucoup de questions qui restent sans réponses.
Ce texte n’était pas fait pour être une novella et ressemble plus à un roman qu’on aurait survolé. C’est d’autant plus frustrant que cette courte histoire se lit bien vite et que le résumé de l’éditeur en dit beaucoup trop pour qu’on en profite vraiment. Le style de Lydie Blaizot est par contre toujours aussi plaisant et son imagination débordante ne peut que donner envie de découvrir ses autres écrits.
[...] Les carnets de lecture d’une livropathe : « Ce texte n’était pas fait pour être une novella et ressemble plus à un roman qu’on aurait survolé. C’est d’autant plus frustrant que cette courte histoire se lit bien vite et que le résumé de l’éditeur en dit beaucoup trop pour qu’on en profite vraiment. Le style de Lydie Blaizot est par contre toujours aussi plaisant et son imagination débordante ne peut que donner envie de découvrir ses autres écrits. » Lire l’avis complet [...]
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