samedi 1 juin 2013

Cinq pas sous terre, Ep3 : Trafiquants d'âmes

Cinq pas sous terre est un feuilleton numérique en cinq épisodes (un par mois depuis avril,) écrit par Vanessa Terral et publié par les éditions du Petit Caveau.


La présentation de l’éditeur et mon billet sur le premier chapitre sont par-là.
Le billet sur le deuxième chapitre suit ici.



Pas de spoiler en vue, vous pouvez y aller.


Nous voici enfin arrivés au troisième chapitre, le pivot de cette histoire qui en contiendra cinq. J’attendais donc beaucoup de cet épisode-clé à propos duquel je n’ai cessé de conjecturer durant ce dernier mois. J’avais d’autant plus hâte de le lire que le deuxième se terminait dans un suspense de folie et, autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas été déçue.
Si le récit prend, à ma grande joie, des tours plus surprenants que tous ceux que j’avais pu imaginer, nous n’en obtenons pas moins notre lot de réponses, en même temps que Jabirah. Il faut dire que la pauvre commençait sûrement à saturer à force de tâtonner à l’aveugle dans son nouvel univers et de se ramasser de violentes remises à niveau sur le coin de la gueule dès qu’elle pensait se dépatouiller un peu de ses soucis.
Le plus gros de la trame est posé, donc, mais le lecteur, à l’égal de la narratrice, a bien conscience qu’il va encore au-devant de quelques révélations et au moins autant de rebondissements. C’est ce qui fait un bon roman-feuilleton, n’est-ce pas ? Mais c’est aussi ce qui rend interminable l’attente entre les parutions…
J’ai beaucoup apprécié cet épisode un peu plus calme, mais plus riche en informations. Et puis j’ai été séduite par cette incursion dans le monde des esprits qui parle forcément à quelqu’un qui a grandi au pays des mazzeri ou, plus largement, qui s’intéresse au chamanisme. C’est à ce genre de choses qu’on voit qu’une histoire n’a pas été écrite par hasard et que l’auteur accorde vraiment beaucoup d’importance au fond mythologique et culturel qu’elle utilise. C’est un trait que je recherche dans mes lectures, pas uniquement parce qu’il apporte de la vraisemblance bien que ce soit un plus non négligeable, mais parce qu’il amène aussi à l’intrigue ce petit quelque chose de particulier, à moitié part de la personnalité de l’auteur, à moitié écho mythique, qui en fait un récit que l’on perçoit à plusieurs niveaux et qui a quelque chose à nous enseigner.
Encore une fois, la fin est frustrante et je n’ai réalisé qu’aux dernières lignes que j’étais en train de l’atteindre…

2 commentaires:

  1. Tout d'abord, je profite de ce message pour vous remercier de vos chroniques, toujours très complètes même sur des textes aussi courts que ces épisodes, mais en plus réalisées sans spoilers. Elles abordent de nombreux aspects du récit et – point non négligeable – elles sont très agréables à lire. Merci aussi pour la rapidité avec laquelle vous les postez à chaque fois, et qui montre tout autant que les mots à quel point vous appréciez ce feuilleton. Je ferai mon possible pour continuer sur cette lancée! Je tenais surtout à vous écrire au sujet du mazzérisme, que je ne connaissais pas et dont je suis très heureuse d'avoir fait la découverte, grâce à vous! J'ai jeté un œil à l'article Wikipédia et je trouve cette pratique très intéressante, et très "chamanique" – même si les scientifiques ne sont pas d'accord là-dessus, cela ressemble fortement pour moi à un rituel chamanique adapté au terroir (comme le sont tous ceux issus d'une tradition et non d'un syncrétisme intellectuel). En vous remerciant vivement pour ce nouvel horizon, je vous souhaite de belles lectures!

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  2. C'est vraiment un plaisir de suivre Jabirah. Je crois bien que la première chose que j'ai faite après avoir allumé l'ordi ce samedi matin a été de vérifier si l'épisode était dispo... Je suis accro :) En ce qui concerne les mazzeri, j'aurais voulu expliquer un peu le principe dans mon billet, mais j'ai eu peur que la digression ne se fasse au détriment de la chronique. Je suis donc d'autant plus heureuse que cette rapide mention ait quand même éveillé la curiosité de quelqu'un. Dans les textes qui leurs sont consacrés, on met surtout en avant l'image chrétienne des mazzeri, assez négative en général et tronquée. Mais si on gratte un peu, on se rend vite compte que le mazzérisme est bien plus complexe que ça.

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