dimanche 16 juin 2013

Dedans, dehors

Une nouvelle de Science Fiction de Sylvie Denis, publiée chez Armada éditions. Uniquement disponible au format numérique.


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La Jérusalem des Chevaliers Blancs – la cité de Dieu et de son prophète John Paul Sambara – est une communauté ultra religieuse vivant dans une enclave protégée. C’est là que vit une jeune fille, plus douée que les autres, qui tente d’en savoir plus sur son petit monde clos et sur l’univers extérieur.
Aidée par la Porte – prisonnier cybernétique faisant office de « portier » – elle va profiter du passage d'une fête foraine pour prendre contact avec les mystérieux « Hommes Libres et Singuliers ».
Parviendra-t-elle un jour à s’échapper et à vivre libre ?


Une dystopie exemplaire, qui a remportée le prix Rosny-aîné en 2000.



Dedans, dehors est une petite nouvelle dystopique comme je les aime. Le thème est courant, mais plaisant et très bien traité. L’élégance du style s’allie à l’intelligence du propos pour nous offrir un excellent moment de lecture.
Tout commence avec des extraits de la Déclaration des Droits des Hommes Libres et Singuliers. Mais qui sont-ils ? Et surtout qu’implique une telle Déclaration ? Si elle existe, c’est que les droits fondamentaux qu’elle évoque ainsi que la responsabilité de l’humain dans son propre destin ne sont pas évidents pour tout le monde.
Pourtant, quand commence l’histoire, on ne sait pas encore vraiment où l’auteur veut nous emmener. La narratrice, une jeune fille à l’esprit aussi brillant que caustique, ne se dévoile que petit à petit. Le lecteur voit sous ses yeux se craqueler la façade brillante de la Jérusalem Céleste à mesure que l’héroïne lui conte son histoire personnelle. Et elle en a des choses à dire…
Aussi lucide que secrète, cette gamine s’interroge, se souvient, se projette également dans l’avenir. C’est un plaisir de suivre ses réflexions autant que ses confidences.
Petit coup de cœur pour cette nouvelle un rien trop courte à mon goût. Le texte est bien construit et nous offre une histoire complète en soi, mais la fin est ouverte et j’avoue que j’aurais quand même bien voulu savoir la suite.


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