Tome 2 de la trilogie Fille d'Hécate, écrit par Cécile Guillot et publié aux éditions du Chat Noir.
Mon avis sur le tome 1, La voie de la sorcière, est par-là.
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« Il parait que je suis devenue une femme et une sorcière accomplie… pourtant j’ai besoin plus que jamais qu’Hécate guide mes pas. Me voilà au service de la police, à tenter d’élucider des meurtres grâce à mes pouvoirs naissants. Ajoutez à cela ma recherche de boulot et mon ex qui refait surface… Voilà de quoi être déboussolée ! »
Ce deuxième tome de la trilogie Fille d’Hécate commence exactement où le précédent se terminait. Maëlys et Dorine doivent se rendre sur une scène de crime à la demande de leur amie Patricia. Cette dernière met ses dons de voyance au service de la police et le commissaire Martin, contrairement à ses collègues, pense que les sorcières peuvent l’aider dans son enquête. Le don d’empathie de Maëlys et les connaissances en sorcellerie de Dorine sont d’ailleurs mis aussitôt à contribution car les meurtres sont liés à un rituel. On entre donc très vite dans le vif du sujet.
J’avoue avoir eu un peu de mal au début à dégripper ma mémoire, surtout en ce qui concerne les personnages secondaires. Ces derniers ne m’avaient laissé qu’un souvenir flou, contrairement à Maëlys qui était vraiment au centre du précédent tome et avait donc plus de consistance.
En plus de l’enquête, nous suivons toujours son parcours personnel de sorcière et de femme. Elle décroche un remplacement dans un service psychiatrique qui s’occupe d’adolescents, elle essaie d’aller de l’avant dans sa vie sentimentale et cherche toujours sa mère. Il est plaisant de la voir grandir. Si notre narratrice a pris de l’assurance dans La voie de la sorcière, elle a encore des progrès à faire en ce qui concerne la confiance et l’affirmation de soi, sans compter ce qu’elle doit apprendre sur sa nature de sorcière. Elle me semblait quand même plus mâture qu’elle ne l’est dans Le parfum du mal. Cela a sans doute contribué à rendre mon avis assez mitigé concernant ce tome.
Le cheminement spirituel de Maëlys est amené avec intelligence et délicatesse, mais le reste de l’histoire se révèle un peu décevant. Les défauts du premier tome sont toujours là, à savoir que l’intrigue est un peu expéditive et la façon dont elle évolue ainsi que les réactions des personnages manquent aussi de naturel parfois. C’est un récit qui se laisse lire, mais n’est pas vraiment prenant.
C’est dommage, mais il faut dire que le roman en lui-même est court et les chapitres assez brefs. Ce n’est pas un reproche en soi, au contraire même, mais j’aurais préféré une histoire plus développée.
Je pense en fait que ce qui m’a le plus gênée est le manichéisme qui se dégage de ce roman, le bien et le mal sont parfaitement définis, les méchants d’un côté, les gentils de l’autre et tout cela est évident dès le départ… J’ai vraiment du mal avec ça.
Je lirai le troisième volume car j’espère une histoire plus aboutie pour clore la trilogie. Le parfum du mal ayant surtout fait office de transition dans la vie de Maëlys.
A noter qu’il y a, à la fin de cet ouvrage, un carnet de croquis représentants les personnages. Il est réalisé par Anna Marine et c’est un bonus plutôt sympa.
Cécile Guillot prend aussi la peine de signaler quelques livres intéressants au lecteur qui voudrait en apprendre plus sur Lughnasad, les croyances païennes et les notions abordées dans ce roman. Or, il se trouve qu’il y en a un dans la liste que j’apprécie particulièrement et que j’aimerais vous recommander aussi : La Déesse sauvage de Joëlle de Gravelaine. C’est un ouvrage très riche et vraiment passionnant.
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