Un livre de Roald Dahl, publié chez Gallimard.
Comme beaucoup d’enfants des années 80, j’ai grandi avec les livres de Roald Dahl. Ils ont forgé mon imaginaire et m’ont donné le goût de cette magie un peu absurde qui surgit dans un claquement de doigts et contamine la réalité avec sa dinguerie.
Pour le Challenge madeleine de Proust, j’ai eu envie de relire un de ces livres et j’étais à deux doigts de choisir Matilda, qui est probablement mon préféré. Mais je me suis dit que ma dernière lecture de Matilda n’est pas si ancienne et que je devrais plonger plus loin dans mes souvenirs. C’est ainsi que j’ai opté pour Le Bon Gros Géant.
Ce livre étant un classique de la littérature jeunesse, je suppose que vous le connaissez, mais au cas où vous auriez un doute, c’est l’histoire d’un gentil géant — sans blague ! — et d’une petite orpheline appelée Sophie qui deviennent amis et décident de mettre hors d’état de nuire de méchants géants qui mangent les êtres humains.
Ce livre vaut plus par son univers que par son histoire elle-même. Roald Dahl en a écrits de bien plus complexes d’un point de vu émotionnel et scénaristique. Mais c’est un récit amusant qui n’a pas trop vieilli. J’aime beaucoup le fait que son géant soit un souffleur de rêves et cela a profondément marqué mon imaginaire. Ce personnage fantasque, ses embrouillaminis langagiers et ses rêves en bocaux sont très attachants. Pour moi, un cauchemar est resté un troglopompe et quand j’y pense je revois encore l’illustration qu’il y avait dans mon livre… J’en ai gardé le goût des mots emmêlés et autres jeux de langage qui ont sans doute été renforcés par certaines autres de mes lectures d’enfance.
Réécouter cette histoire, c’est un peu comme déguster un plat préparé par sa grand-mère. C’est familier et toujours délicieux. J’ai eu envie de l’écouter plutôt que la lire (ce qui m’a permis de tricoter le cadeau d’anniversaire de ma mère qui est déjà bien en retard, mais vous vous en fichez).
Il y a une version audio, sortie en 2018, mais qui est sans doute une réédition. Je ne suis pas sûre, j’en avais d’autres quand j’étais petite, mais pas celle-ci.
J’ai opté pour la version dématérialisée et ai été très désappointée de voir que malgré ce qu’annonçait la présentation, elle avait été abrégée. C’est bizarre comme on se rappelle parfois de choses pourtant si anciennes. Ma dernière lecture de ce roman doit bien dater d’une trentaine d’années, mais je me suis étonnée de l’absence d’une scène dont je me souvenais fort bien. Alors j’ai vérifié dans le livre et je ne l’avais pas imaginée. Je suppose que c’est pour faire tenir le tout sur deux CD, soit deux fois soixante-quatorze minutes. Je trouve toutefois fort dommage de couper une histoire si courte, d’autant plus quand on annonce une version intégrale. Je ne conseille donc pas cet audiolivre.
Néanmoins, c’est indéniablement une histoire à faire découvrir.
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