lundi 1 juin 2020

Dans les pas de Valeria

Un roman d'Elisabet Benavent, publié chez Archipel.
La version audio est chez Lizzie.

Présentation de l'éditeur :
Elles sont quatre amies de toujours qui vivent à Madrid. Complices et inséparables, elles se connaissent sur le bout des doigts et se racontent tout. Vraiment tout. Surtout leurs histoires de cœur...
Valeria, 27 ans à peine, commence à s'encroûter avec son compagnon de toujours - elle déprime ; Lola s'est entichée d'un super coup - mais il est fiancé ; Carmen est amoureuse d'un collègue, mais elle n'ose pas se lancer - elle est un peu complexée ; Nerea, la sainte- nitouche du groupe, vient enfin de rencontrer un homme à sa hauteur - mais...
Tout bouge lorsque Valeria rencontre Victor, un homme ô combien séduisant ; lorsque Lola décide de réagir ; lorsque Carmen parvient à séduire son collègue et découvre que le nouveau petit ami de Nerea n'est autre que... son propre boss - qu'elle déteste ! Leur amitié survivra-t-elle à ce drame ?
C'est drôle, c'est vif, ça pétille et ça passe aussi vite qu'une soirée entre filles. On s'est à peine embrassées qu'il est déjà l'heure de se quitter. À regret.

Dans les pas de Valeria est le premier tome d’une tétralogie ; une adaptation vient de sortir sur Netflix. À force de voir ce livre un peu partout, cela a titillé ma curiosité.
Je suis partie d’un très mauvais pied avec ce roman car j’avais opté pour la version audio et j’ai trouvé la narratrice exécrable. Elle ne met aucune expression dans sa lecture et cela donne l’impression que les personnages sont encore plus stupides qu’ils ne le sont déjà. En outre, j’ai constaté qu’il manquait un bout de phrase dans le premier chapitre. J’en ai eu confirmation quand je me suis décidée à passer à la version numérique, lasse que j’étais de la lectrice. C’est peut-être un incident isolé, n’ayant pas été plus loin que le chapitre six pour l’audio je ne peux l’affirmer, mais cela me fait douter de la qualité de l’enregistrement.
Enfin bref, revenons au récit. Malgré le changement de support et mon opiniâtreté à finir ce roman, je n’ai pas réussi à lui trouver de qualités. Faisons simple, c’est Sex and the City à Madrid. Nous avons Valeria, l’aspirante écrivain dont le mariage bat de l’aile et qui trouve son inspiration dans les aventures sexuelles de ses trois meilleures amies, Carmen l’accro au boulot, Lola la délurée — peu importe de quoi les autres parlent, elle trouvera toujours moyen de placer une allusion sexuelle, de préférence aussi vulgaire qu’incongrue — et Nerea la coincée — ce n’est pas moi qui le dis, ce sont ses amies — avec de très hauts standards. Si tout cela ne te rappelle pas quelque chose, c’est que tu es très jeune. Pour moi, c’est juste une mauvaise contrefaçon avec des coutures qui craquent de tous les côtés.
Que dire… Il est très difficile de s’impliquer dans la vie de ces personnages tant l’autrice nous les rend inconsistantes. Elles n’ont aucun relief, elles n’éveillent ni sympathie ni émotions car leurs histoires sont contées de façon trop superficielle. C’en est aussi étonnant que navrant. Je me suis contentée d’attendre que ça passe.
Ce roman est composé de dialogues et des commentaires de Valeria sur sa vie ou celle des trois autres filles. Les chapitres sont courts et les ellipses nombreuses. La forme de la narration ne sied pas au récit. Le fait que ce soit Valeria qui raconte les histoires des autres contribue à les rendre plus creuses étant donné qu’elle n’est pas omnisciente. Le style est d’une platitude affligeante, elle pourrait nous résumer le bulletin météo que ce serait du pareil au même, elle se contente d’énumérer des faits. Quand on sait que le récit est majoritairement composé de baise et de crêpage de chignon, ça ne fait pas rêver.
Le texte est jonché de phrases toutes faites et de clichés du genre « Telle une tigresse, elle ne versait jamais une larme, mais faisait pleurer les autres. » ou encore mieux : « Victor était une arme de destruction massive... » C’est la version moderne du « canon », j’imagine...
Pour Valeria, il n’y a que deux types de femmes : celles qu’elle se ferait si elle n’était pas hétéro (oui c’est elle qui le dit. Apparemment on ne peut pas trouver une autre femme belle sans devoir se justifier sur sa sexualité) et les guenons. Charmant... Et je vous passe d’autres remarques du même acabit. Je pourrais vous dire qu’avec ce roman l’image de la femme prend un coup dans l’aile, mais celle des homme est en train d’agoniser dans le caniveau. Machos, misogynes, manipulateurs, lâches et abrutis, ils ont tout pour plaire. Il n’y a pas un personnage pour rattraper l’autre.
J’espérais un roman moderne et amusant. Il l’est peut-être pour d’autres. Valeria et ses copines m’ont donné l’impression d’être des concepts plus que des personnages. On veut leur donner un genre, une impertinence et une modernité formatées, mais elles sont juste creuses et vulgaires. Entendons-nous bien, je ne suis pas prude, elles peuvent s’envoyer la terre entière, tous les machos et les bourrins qu’elles veulent, et parler de cul sans arrêt, cela ne me choque pas, mais là c’est juste une énumération d’ébats sans aucune autre finalité. Elles n’ont aucune personnalité. Je ne sais pas quelles femmes elles sont censées représenter...
Je ne comprends vraiment pas l’engouement qu’a provoqué ce roman. J’essaierai peut-être la série, parce qu’on dit qu’elle est assez différente et que je suis curieuse, mais j’en ai terminé avec les romans.

2 commentaires:

  1. Mais moi je t'aurais dit que c'était pas pour toi !

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    1. Je ne savais pas que tu l'avais lu. Sinon tu penses bien que je t'aurais demandé ton avis.

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