vendredi 20 septembre 2013

Scribuscules

Un recueil de micro nouvelles de Jacques Fuentealba, publié en papier chez la Clef d’Argent, en numérique chez ActuSF.

Présentation de l'éditeur :

Scribuscules est un recueil de petites nouvelles délicieuses. Souvent très courtes, une ou deux lignes, un paragraphe au plus, Jacques Fuentealba y croque en un tour de main les grands thèmes du fantastique. Ses micronouvelles sont drôles, fines et percutantes, dans la lignée de ce qu’a pu faire Jean-Pierre Andrevon. Une réussite pour ce jeune talent qui a semé des nouvelles dans Galaxies, Black Mamba, Lunatique, Borderline, Parchemins et Traverses etc., qui est également traducteur, anthologiste et qui tient le site clef de la micronouvelles en France : La Fabrique de Littérature Microscopique.

"Banquiers, assureurs, agents immobiliers, garagistes, politiciens de tous bords… Consciencieusement, le chasseur de vampires dresse la longue liste de ses suspects idéaux."
Que voilà un ouvrage atypique… Chaque chapitre propose un thème, de l’ouroboros (qui n’a décidément pas la tête dans le cul) au personnage en grève (pauvre gars), en passant par le joueur de flûte de Hamelin, Dracula et ses copains, ou encore les voyageurs temporels. Croyez-moi, il y a de quoi dire… Et surtout de quoi lire.

Autour de ces thèmes s’articulent de micronouvelles, petites phrases, quelquefois paragraphes, à saisir au vol, comme des échos éparpillés, réflexions vagabondes, ironiques, comiques ou curieusement sensées (vous aussi vous les trouveriez curieuses dans ce contexte). S’agit-il d’associations de pensées ou de pensées fragmentées ? Je dirais que c’est selon. L’exercice de style est spécial, mais plaisant, avec tous ces jeux de mots, parfois décalés mais souvent savoureux, et ces piques qui virevoltent nimbées de cet humour parfois grinçant.

Je me suis plusieurs fois surprise à sourire au fil de cette lecture décousue. Cet ouvrage très difficile à décrire s’est également révélé étrangement poétique. Oui, « étrangement » est bien le mot qui convient…

Je sais que ça ne plaira pas à tout le monde, mais personnellement j’ai beaucoup apprécié cette lecture décalée. Et je vous quitte avec mon extrait préféré :

« Tous les artistes géniaux oublient dans leurs remerciements les armées d’anonymes voyageurs du temps, qui ont tout fait pour les maintenir en vie afin qu’ils finissent leurs œuvres maîtresses. »

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