Un roman de Joanne Fluke, publié chez Le Cherche Midi pour la version papier et Audible pour la version audio. Celle-ci est lue par Flora Brunier.
Chroniques des tomes précédents :
Présentation de l'éditeur :
Du sucre, de la bonne humeur, et un zeste de mystère...
Ravis de célébrer le 4 Juillet, jour de l'Indépendance, les habitants de Lake Eden se préparent à faire la fête. Mais au Cookie Jar, la boutique de gâteaux d'Hannah Swensen, l'ambiance n'est pas vraiment au beau fixe. Hannah doit se mettre au régime, son chat lui en fait voir de toutes les couleurs et Norman, son prétendant, s'apprête à acheter une maison pour qu'ils s'y installent ensemble. Ce qui, pour elle, est un peu prématuré. Mais ce quotidien un peu morose va voler en éclats lors de la visite de cette maison. Au milieu des meubles anciens, notre héroïne et sa mère découvrent en effet le corps de la propriétaire, Rhonda Scharf. Et les restes d'un dîner pour deux, avec l'une des fameuses tartes au citron meringuées de chez Hannah. Qui était donc ce mystérieux visiteur, client du Cookie Jar, qui a disparu en laissant un cadavre derrière lui ? Tout le monde déconseille à la jeune femme de s'en mêler. Mais on connaît maintenant Hannah. Comment résister à une nouvelle enquête, surtout si elle commence dans sa propre boutique ?Avec plus de six millions d'exemplaires vendus dans le monde, les aventures d'Hannah sont devenues un véritable phénomène. Autant vous prévenir tout de suite : ce nouvel ouvrage est hautement addictif. Tout autant que les recettes sucrées du Cookie Jar inclues dans ses pages !
Rien ne va plus à Lake Eden, un cadavre a été trouvé dans la maison que Norman vient d’acheter et ça va retarder les travaux, c’est terrible ! (Hannah et moi on a des priorités différentes faut croire…) Et, autre drame, Hannah doit perdre du poids sous peine de ne jamais trouver un mari. Pour oublier le chocolat, rien de mieux qu’enquêter sur un meurtre !
Je pensais qu’Hannah et moi avions trouvé un terrain d’entente, mais c’était avant d’entamer ce tome qui m’a tapé sur les nerfs d’un bout à l’autre.
Je veux bien passer outre les passages quasiment copiés/collés d’un roman à l’autre, même si honnêtement la routine matinale d’Hannah me gave et que, c’est bon, au bout de quatre tomes j’ai bien compris que son chat essaie par tous les moyens d’ouvrir le placard où sont rangées les croquettes, je n’ai plus besoin qu’on me le répète et je m’en fous. Ceci dit je note un effort de l’autrice cette fois car elle a décidé de troller Hannah lors du traditionnel appel qui l’empêche de partir au boulot et c’est plutôt amusant.
En revanche, j’ai eu beaucoup de mal à supporter les préjugés d’Hannah sur les tatouages, les filles qui s’habillent de façon légère et tant d’autres choses qui ne la regardent pas. Même quand elle pense soutenir sa jeune sœur, elle montre juste que son esprit est étriqué. Si tu penses « couple mixte », Hannah, c’est que tu n’es pas encore arrivée à bon port… Un couple est un couple, c’est tout, peu importe l’origine ou le genre des personnes qui le composent. Et je ne m’appesantirai qu’à peine sur sa critique constante de ce qu’elle appelle le « politiquement correct » qui fleure bon la boomer attitude. Ce roman a été publié dans sa version originale au cours des années 2000 et est censé se passer à cette époque. Pourtant, on dirait qu’il se déroule dans les années cinquante si on exclut les références, peu nombreuses, aux téléphones portables et aux ordinateurs. Joanne Fluke a le double de l’âge de son personnage et nous le fait bien sentir.
Ajoutons à cela que je suis assez perplexe face aux réflexions d’Hannah sur sa vie amoureuse. Un de ses prétendants construit une maison et elle a peur qu’il la demande en mariage (ce qui ne risque pas d’arriver vu qu’elle n’entretient pas de relation sérieuse avec lui) et quand il ne le fait pas, elle est déçue et… se met au régime. Elle a constaté qu’un de ses pantalons ne lui va plus, donc l’absence de demande en mariage ne peut venir que de cela. Quant à l’autre prétendant, elle oublie systématiquement qu’il se comporte comme un homme des cavernes juste parce qu’il lui fait mouiller sa culotte. Il est vraiment très condescendant et dirigiste, en plus il se permet des crises de jalousie régulièrement alors qu’il l’a prévenue qu’ayant perdu sa femme il ne veut pas de relation sérieuse. Dans le genre masculinité toxique, on ne fait pas mieux, mais apparemment dans le Minnesota, ça s’appelle être viril. C’est déplorable. Et on passe plus de temps à subir ces simagrées, et à glaner des astuces pour être une bonne femme au foyer (le recyclage des pots de confiture c’est important et on a attendu Hannah Swensen pour le savoir), qu’à mener l’enquête.
Parlons-en d’ailleurs de cette enquête… Le hasard, les zones d’ombres, les raccourcis défoncés et les facilités de toutes sortes n’ont jamais été aussi présents que dans ce tome. De surcroît Hannah est toujours aussi lente à la détente et l’autrice ne s’embête même plus à esquisser un semblant de fausse piste. On va droit vers le tueur, mais on ne sait toujours pas ce qu’il faisait là au même moment que sa victime. Je comprends bien qu’on lit ce genre de roman pour se détendre, mais un peu de substance, même dans les arcs secondaires et même si Joanne Fluke et moi n’avons clairement pas les mêmes opinions (c’est son droit), ça ne ferait pas de mal.
Ce tome est celui qui m’a le moins convaincue jusqu’à présent. Je vais faire une pause, probablement très longue.
:-)) J'ai adoré (le commentaire, pas le livre)
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