Un recueil de nouvelles d'Estelle Valls de Gomis.
"Au fil des jours, pourtant, il continua de rétrécir, de devenir transparent, de fondre, en somme, tel un glaçon dans un verre d’eau.
J’étais catastrophé, ne sachant que faire, changeant son eau de plus belle ou ne la changeant plus, afin de voir ce qui lui convenait mieux, achetant des fortifiants pour plantes que je mêlais au bain, rajoutant ou enlevant certaines de celles qui lui servaient de compagnie, laissant entrer plus ou moins de soleil ou d’air : rien n’y fit. Il fondit bel et bien et finit par se dissoudre dans le bain, ne laissant derrière lui qu’une bague d’or blanc ciselé, ornée d’une émeraude au teint glauque, et que je ne lui avais jamais vue."
Sommaire :
- Brume (inédit)
- Trépassez devant, je vous suie... (in Charlotte Bousquet éd. Plumes de Chats, éditions Rivière Blanche, 2009)
- Le Manoir dans le cimetière (in Lucie Chenu éd., (Pro)créations, éditions Glyphe, 2007)
- Les derniers mots de Poe (inédit)
- Le Baiser de la Fée Verte (in Alain Pozzuoli éd., Tatouages : une histoire et des histoires, éditions Les Belles Lettres, 2005)
- Turquoise (in Léa Silhol éd., Emblèmes hors-série #2 : Les Fées, éditions Oxymore, 2004)
- Cuisse de nymphe (in revue Monk n°2 : Ils se déshabillèrent parmi les tombes, 2007)
- Double, rouge, impair et passe (in revue Monk n°1 : Rouge, 2007)
- La Disgrâce de Lord St Reeve (in revue Univers VI, Outremonde.fr, 2008)
- L’Oiseau-Tonnerre (in magazine Elegy n°45, 2007)
- En attendant Louis (in Charlotte Bousquet éd., Le Crépuscule des loups, Le Calepin Jaune Editions, 2008)
- Brume (inédit)
- Trépassez devant, je vous suie... (in Charlotte Bousquet éd. Plumes de Chats, éditions Rivière Blanche, 2009)
- Le Manoir dans le cimetière (in Lucie Chenu éd., (Pro)créations, éditions Glyphe, 2007)
- Les derniers mots de Poe (inédit)
- Le Baiser de la Fée Verte (in Alain Pozzuoli éd., Tatouages : une histoire et des histoires, éditions Les Belles Lettres, 2005)
- Turquoise (in Léa Silhol éd., Emblèmes hors-série #2 : Les Fées, éditions Oxymore, 2004)
- Cuisse de nymphe (in revue Monk n°2 : Ils se déshabillèrent parmi les tombes, 2007)
- Double, rouge, impair et passe (in revue Monk n°1 : Rouge, 2007)
- La Disgrâce de Lord St Reeve (in revue Univers VI, Outremonde.fr, 2008)
- L’Oiseau-Tonnerre (in magazine Elegy n°45, 2007)
- En attendant Louis (in Charlotte Bousquet éd., Le Crépuscule des loups, Le Calepin Jaune Editions, 2008)
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Quand j’ouvre un des livres d’Estelle, j’ai toujours l’impression de rentrer à la maison après une longue balade automnale sous la bruine. Je m’installe près de la cheminée et étire mes membres engourdis par le froid, heureuse de retrouver la chaleur du foyer. C’est peut-être parce qu’elle écrit ce fantastique à l’ancienne que j’aime tant et qui se fait si rare de nos jours qu’il en vient à me manquer terriblement, mais aussi, sûrement, par la grâce délicate de son écriture qui est élégante tout en ne mettant pas le lecteur à distance et qui me fait me sentir chez moi.
J’aime la subtilité de son humour, de ses clins d’œil, et aussi son optimisme. Le fantastique est très souvent glauque, il montre le pire de l’humanité, et si je l’aime aussi pour ça, j’ai besoin de celui d’Estelle pour contrebalancer, pour me rappeler que même dans les situations les plus tristes et sombres, il reste un peu d’espoir. Elle nous montre que derrière ce qui angoisse parfois le plus l’être humain se cachent aussi de belles histoires.
Ce recueil, je l’ai longtemps attendu et il a été à la hauteur de mes espérances. Si je connaissais déjà certaines des nouvelles qui le composent, c’est avec plaisir que je les ai relues, notamment Trépassez devant, je vous suie (publiée précédemment dans l’excellente anthologie Plumes de chats que je vous conseille chaleureusement) et la magnifique En attendant Louis. Ce fut un plaisir de découvrir des textes inédits (Les derniers mots de Poe est un texte très prenant) et d’autres qui m’avaient échappé au moment de leur publication, surtout L'Oiseau-Tonnerre et La Disgrâce de Lord St Reeve. J’ai également eu un grand coup de cœur pour Brume, la nouvelle inédite qui ouvre le recueil et lui donne son titre.
J’ai savouré cette lecture à sa juste valeur et espère que vous en ferez tout autant car chacune de ces nouvelles mérite d’être découverte et appréciée.
J’aime la subtilité de son humour, de ses clins d’œil, et aussi son optimisme. Le fantastique est très souvent glauque, il montre le pire de l’humanité, et si je l’aime aussi pour ça, j’ai besoin de celui d’Estelle pour contrebalancer, pour me rappeler que même dans les situations les plus tristes et sombres, il reste un peu d’espoir. Elle nous montre que derrière ce qui angoisse parfois le plus l’être humain se cachent aussi de belles histoires.
Ce recueil, je l’ai longtemps attendu et il a été à la hauteur de mes espérances. Si je connaissais déjà certaines des nouvelles qui le composent, c’est avec plaisir que je les ai relues, notamment Trépassez devant, je vous suie (publiée précédemment dans l’excellente anthologie Plumes de chats que je vous conseille chaleureusement) et la magnifique En attendant Louis. Ce fut un plaisir de découvrir des textes inédits (Les derniers mots de Poe est un texte très prenant) et d’autres qui m’avaient échappé au moment de leur publication, surtout L'Oiseau-Tonnerre et La Disgrâce de Lord St Reeve. J’ai également eu un grand coup de cœur pour Brume, la nouvelle inédite qui ouvre le recueil et lui donne son titre.
J’ai savouré cette lecture à sa juste valeur et espère que vous en ferez tout autant car chacune de ces nouvelles mérite d’être découverte et appréciée.
Vous pouvez vous procurer cet ouvrage sur le site de TheBookEditions.
Oui, finalement, c'est comme si nous chaussions des chaussures déjà faites, très confortables :) Je compare souvent la délicatesse de son écriture à des arabesques...
RépondreSupprimerDe belles arabesques végétales ou volutes de brume, c'est vrai qu'il y a de ça.
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