dimanche 7 janvier 2024

Coven

Un roman graphique de Taous Merakchi pour le scénario et Da Coffee Time pour les illustrations, publié chez Dupuis.


Ève, Lily, Diane et Morgane se connaissent depuis l’enfance et fréquentent le même lycée. Toutes sont très attachées au vieil orme du parc que la mairie projette de couper. Elles font donc cause commune pour le sauver. D’abord elles pensent y parvenir grâce à une pétition et des manifestations, mais quand Lily lance une idée en l’air elles l’attrapent au vol et décident de miser sur le surnaturel pour s’assurer la victoire.
Si on excepte l’introduction, qui sert surtout à attiser la curiosité du lecteur, c’est devant l’orme qu’on fait vraiment la connaissance des quatre filles, alors que chacune se remémore ses plus beaux souvenirs liés à l’arbre et c’est là que j’ai commencé à les aimer. Ces adolescentes sont très attachantes, chacune a une personnalité bien à elle, cohérente et qui sonne juste. J’ai eu dès le tout début envie d’apprendre à les connaître et de les voir évoluer. Certaines sont davantage vouées à la figuration que d’autres et c’est bien dommage. Cependant, cela ne déséquilibre pas trop la dynamique du récit au profit d’une seule héroïne. 
Coven propose une intrigue classique et sans surprise, mais qui reste plaisante, surtout pour un jeune public. Quant à moi, qui suis sans doute un peu trop âgée pour cette lecture, il m’a semblé que l’autrice oscillait entre plusieurs influences sans vraiment trouver sa propre voix ni quoi faire de son histoire. Un peu de romance, un peu de chronique adolescente, un peu de fantastique, un peu d’horreur… Le mélange a pris, mais manque de consistance. Qui plus est, la fin m’a un peu déçue, même si elle fait sens de par sa valeur initiatique.
Ce n’était pas pour moi, mais j’ai quand même passé un bon moment avec ce roman graphique car j’aime les histoires de sorcières. J’ai de surcroît apprécié toutes les références culturelles glissées autant dans le récit que les dessins (qui pour le coup parleront sans doute plus à ma génération qu’à un jeune public) et ça m’a rappelé ma propre adolescence. 

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