Un roman de Katherine Arden, publié chez Denoël dans la collection Lunes d'encre.
Les tomes précédents :
Présentation de l'éditeur :Moscou se relève difficilement d'un terrible incendie. Le grand-prince est fou de rage et les habitants exigent des explications. Ils cherchent, surtout, quelqu'un sur qui rejeter la faute. Vassia, avec ses étranges pouvoirs, fait une coupable idéale. Parviendra-t-elle à échapper à la fureur populaire, aiguillonnée par père Konstantin ? Saura-t-elle prévenir les conflits qui s'annoncent ? Arrivera-t-elle à réconcilier le monde des humains et celui des créatures magiques ? Les défis qui attendent la jeune fille sont nombreux, d'autant qu'une autre menace, bien plus inquiétante, se profile aux frontières de la Rus'. Conclusion magistrale de la "Trilogie d'une nuit d'hiver", L'Hiver de la sorcière peut, comme les tomes précédents, se lire indépendamment. On y retrouve la poésie, la magie et la sombre cruauté des contes russes qui ont fait le succès de la série dans le monde entier.
Il était grand temps que je lise cette suite. J’ai essayé au printemps dernier, mais cette trilogie est taillée pour l’hiver et semble incongrue à toute autre époque.
Quelle épique conclusion que celle-ci ! J’ai adoré ce tome. Il a brisé mon cœur et exalté mon âme. Il m’a rappelé pourquoi j’aimais tant l’écriture de Katherine Arden, alors que le tome précédent, quoique bien écrit, me l’avait un peu fait oublier.
Ce tome est pour Vassia celui de la maturité. Dans le premier, nous l’avons connue enfant, nous avons découvert avec elle ses capacités et assisté à la formation de son caractère. Dans le deuxième, exaltée par sa toute nouvelle liberté, elle se croit invincible comme beaucoup de jeunes adultes. Mais dans le troisième… J’ai aimé cette Vassia devenue adulte. Elle fait toujours des erreurs, elle a gardé en elle ses idéaux de jeunesse, mais elle est aussi plus prudente, plus maligne, plus déterminée aussi. Les malheurs l’ont forgée.
Katherine Arden a su construire un récit solide dans lequel elle mêle habilement la grande histoire et la petite ainsi que les légendes et contes russes, mais elle a également construit des personnages qu’elle refuse de garder figés. Vassia en est la plus aboutie et demeure la grande force de cette histoire. Qu’on comprenne ou non ses choix, on craint pour elle et sa famille.
J’ai aussi une grande affection pour ses frères et sœurs, même si seulement deux d’entre eux sont présents dans ce dernier tome. J’aime particulièrement Olga, plus posée que Vassia, intelligente et ouverte d’esprit même quand la situation la dépasse. J’aurais aimé que les autres membres de la famille aient aussi une petite place dans ce récit, mais je reconnais qu’il y avait déjà beaucoup à faire.
Cette trilogie de fantasy douce équilibre parfaitement l’histoire et les légendes. Chaque tome a soufflé sur les braises de mon amour des contes de manière fort bienvenue. J’en garderai un excellent souvenir.
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