Un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant.
Pour une fois, je vais me payer le luxe de vous résumer moi-même l’amorce du recueil.
Imaginez une tablée de gros bourrins de chasseurs (j’ai le droit d’en dire du mal, mon père pourrait en être) dont l’hôte a deux passions : les histoires et tirer le pigeon depuis sa fenêtre…
Parce qu’il est paralysé le gars, faut le savoir, et ne pouvant plus aller gambader en forêt il a trouvé l’alternative de poster un valet dans les buissons qui de temps en temps lui lâche des pigeons… C’est pathétique et c’est à peu près le gros de ses occupations…
Il adore également inviter tous ses grands copains à chasser sur son domaine, se réjouir du moindre coup de fusil, toujours posté à sa fenêtre et organiser le soir des banquets où l’on s’empiffre de gibier. (Je vous promets, je n’ai rien de particulier contre les chasseurs. Contre les viandards par contre… Ahem…)
Mais revenons à nos moutons (à défaut d’un autre mot qui ferait la rime), pour allier les deux passions précitées, notre hôte n’a rien trouvé de mieux que de réinventer le jeu de la bouteille, mais avec une tête de bécasse… Celui que désigne le bec a le droit, non pas de bécoter un de ses convives (ou alors plus tard dans la soirée peut-être) mais de croquer toutes les têtes de bécasses. Il devra en revanche raconter en retour une histoire à ses compères.
Qu’est-ce qu’on se marre durant les repas de chasseurs…
Et c’est ainsi que naît l’excuse qui permet à l’auteur de nous raconter toutes ces petites histoires…
Je vous en épargne le détail, bien évidemment, mais vous laisse mon avis sur l’ensemble à vous mettre sous la dent si je n’ai pas réussi à vous dégoûter de cet ouvrage.
Imaginez une tablée de gros bourrins de chasseurs (j’ai le droit d’en dire du mal, mon père pourrait en être) dont l’hôte a deux passions : les histoires et tirer le pigeon depuis sa fenêtre…
Parce qu’il est paralysé le gars, faut le savoir, et ne pouvant plus aller gambader en forêt il a trouvé l’alternative de poster un valet dans les buissons qui de temps en temps lui lâche des pigeons… C’est pathétique et c’est à peu près le gros de ses occupations…
Il adore également inviter tous ses grands copains à chasser sur son domaine, se réjouir du moindre coup de fusil, toujours posté à sa fenêtre et organiser le soir des banquets où l’on s’empiffre de gibier. (Je vous promets, je n’ai rien de particulier contre les chasseurs. Contre les viandards par contre… Ahem…)
Mais revenons à nos moutons (à défaut d’un autre mot qui ferait la rime), pour allier les deux passions précitées, notre hôte n’a rien trouvé de mieux que de réinventer le jeu de la bouteille, mais avec une tête de bécasse… Celui que désigne le bec a le droit, non pas de bécoter un de ses convives (ou alors plus tard dans la soirée peut-être) mais de croquer toutes les têtes de bécasses. Il devra en revanche raconter en retour une histoire à ses compères.
Qu’est-ce qu’on se marre durant les repas de chasseurs…
Et c’est ainsi que naît l’excuse qui permet à l’auteur de nous raconter toutes ces petites histoires…
Je vous en épargne le détail, bien évidemment, mais vous laisse mon avis sur l’ensemble à vous mettre sous la dent si je n’ai pas réussi à vous dégoûter de cet ouvrage.
Bon, il faut le savoir pour commencer : je n’aime pas les écrits de Maupassant. Rien de ce que j’ai pu lire de lui, qu’il s’agisse de lectures imposées par des professeurs sadiques (ou pire, ayant tout simplement mauvais goût) ou de choix personnels, n’a trouvé grâce à mes yeux, même si certains textes m’ont marquée.
C’est le titre de cet ouvrage qui m’a intriguée et je n’ai pas lu le résumé de crainte de me décourager d’emblée. Et puis je me suis dit qu’il était temps de réessayer… Même si je ne m’attendais pas à ce que mon point de vue sur cet auteur change radicalement, faut pas rêver… (Et puis comme chacun sait je suis aussi un peu maso…)
Sur l’écriture elle-même il n’y a rien à dire. Le style n’est pas mauvais en soi, évidemment, mais n’a rien d’exceptionnel non plus. Il n’est ni poétique, ni élégant, ni vraiment travaillé. C’est de la simplicité crue, concise, le moyen nécessaire au récit plus que l’écrin de celui-ci. C’est Maupassant quoi… Avec lui ce n’est pas l’écriture qui compte, ni la façon de raconter, c’est la nature humaine sous le vernis qui s‘écaille. Et si je ne trouve pas toujours moi-même un intérêt à son propos, c’est sans doute parce qu’il est extrêmement réaliste et que la réalité étant à ma porte, je n’ai pas besoin non plus qu’il me la raconte.
L’avantage de plusieurs histoires courtes est évidemment qu’on se lasse moins vite, mais ce ne fut néanmoins pas une lecture des plus plaisantes.
La forme de ce recueil est somme toute très classique : une petite histoire en introduction sert de lien à tous les récits qui suivent. Ceux-ci n’auraient autrement aucune cohésion. Leurs deux seuls points communs sont qu’ils se passent pour la plupart en Normandie et qu’ils nous démontrent à quel point l’humanité est pourrie jusqu’à la moelle…
Faut croire que tous ces chasseurs ont le vin mauvais. Ils ne trouvent à nous raconter que des histoires plutôt sinistres. C’est un peu un florilège de sentiments humains, parmi les pires pour la plupart. On glisse du dégoût à la nostalgie, en passant par l’effroi, on est confronté à l’avarice, la bêtise et la rustrerie. Certaines histoires sont cruelles et rudes, voire même sordides, d’autres d’une grinçante ironie, certaines sont denses et pleines de réflexion, d’autres d’une clarté vaporeuse et intangible. Oui, il y a un moment où je me suis prise au jeu. Mais ça n’a pas duré…
Ces récits mettent en scène la bêtise et tous les travers de l’humanité, s’en moquent parfois mais les regardent de loin en général. Ils sont souvent empreints d’une profonde misogynie et d’un détachement dérangeant. C’est ce que j’appellerai pour ma part de l’horreur ordinaire, réaliste, et c’est pour ça qu’elle est dérangeante. Les chasseurs, eux, semblent plus s’en réjouir qu’autre chose. Quant à moi, j’ai du mal avec ça, tout simplement. Je ne suis pas naïve non plus, mais c’est la façon de traiter le sujet qui m’a ennuyée.
Pourtant toutes les histoires ne sont pas si déplaisantes. Certaines sont même assez drôles. L’une, d’une nostalgie triste et légère a su éveiller mon intérêt. Une autre encore a su me plaire pour la réflexion sur la peur qui en est le fil conducteur. Mais je me suis surtout beaucoup ennuyée et très franchement cet ouvrage aurait pu continuer plus longtemps à manquer à ma culture sans que cela ne me pose de problème majeur…
C’est le titre de cet ouvrage qui m’a intriguée et je n’ai pas lu le résumé de crainte de me décourager d’emblée. Et puis je me suis dit qu’il était temps de réessayer… Même si je ne m’attendais pas à ce que mon point de vue sur cet auteur change radicalement, faut pas rêver… (Et puis comme chacun sait je suis aussi un peu maso…)
Sur l’écriture elle-même il n’y a rien à dire. Le style n’est pas mauvais en soi, évidemment, mais n’a rien d’exceptionnel non plus. Il n’est ni poétique, ni élégant, ni vraiment travaillé. C’est de la simplicité crue, concise, le moyen nécessaire au récit plus que l’écrin de celui-ci. C’est Maupassant quoi… Avec lui ce n’est pas l’écriture qui compte, ni la façon de raconter, c’est la nature humaine sous le vernis qui s‘écaille. Et si je ne trouve pas toujours moi-même un intérêt à son propos, c’est sans doute parce qu’il est extrêmement réaliste et que la réalité étant à ma porte, je n’ai pas besoin non plus qu’il me la raconte.
L’avantage de plusieurs histoires courtes est évidemment qu’on se lasse moins vite, mais ce ne fut néanmoins pas une lecture des plus plaisantes.
La forme de ce recueil est somme toute très classique : une petite histoire en introduction sert de lien à tous les récits qui suivent. Ceux-ci n’auraient autrement aucune cohésion. Leurs deux seuls points communs sont qu’ils se passent pour la plupart en Normandie et qu’ils nous démontrent à quel point l’humanité est pourrie jusqu’à la moelle…
Faut croire que tous ces chasseurs ont le vin mauvais. Ils ne trouvent à nous raconter que des histoires plutôt sinistres. C’est un peu un florilège de sentiments humains, parmi les pires pour la plupart. On glisse du dégoût à la nostalgie, en passant par l’effroi, on est confronté à l’avarice, la bêtise et la rustrerie. Certaines histoires sont cruelles et rudes, voire même sordides, d’autres d’une grinçante ironie, certaines sont denses et pleines de réflexion, d’autres d’une clarté vaporeuse et intangible. Oui, il y a un moment où je me suis prise au jeu. Mais ça n’a pas duré…
Ces récits mettent en scène la bêtise et tous les travers de l’humanité, s’en moquent parfois mais les regardent de loin en général. Ils sont souvent empreints d’une profonde misogynie et d’un détachement dérangeant. C’est ce que j’appellerai pour ma part de l’horreur ordinaire, réaliste, et c’est pour ça qu’elle est dérangeante. Les chasseurs, eux, semblent plus s’en réjouir qu’autre chose. Quant à moi, j’ai du mal avec ça, tout simplement. Je ne suis pas naïve non plus, mais c’est la façon de traiter le sujet qui m’a ennuyée.
Pourtant toutes les histoires ne sont pas si déplaisantes. Certaines sont même assez drôles. L’une, d’une nostalgie triste et légère a su éveiller mon intérêt. Une autre encore a su me plaire pour la réflexion sur la peur qui en est le fil conducteur. Mais je me suis surtout beaucoup ennuyée et très franchement cet ouvrage aurait pu continuer plus longtemps à manquer à ma culture sans que cela ne me pose de problème majeur…