Adaptation en feuilleton audio du comics scénarisé par Neil Gaiman. Adapté par Dirk Maggs et produit par Audible.
Disponible en CD (uniquement pour la version en langue anglaise. Elle est accompagnée d'un livret et de trois autocollants) ou en version dématérialisée (en anglais, français, espagnol, allemand ou italien) sur Audible.
La chronique porte sur la version française.
Retrouvez ici ma chronique portant sur le premier acte.
Ce très attendu acte II regroupe La Saison des brumes, Jouons à être toi (titré ici Le Jeu de soi) et certaines histoires issues de Fables et Réflexions.
Je me suis trouvée happée dans le récit dès les premières minutes, pourtant La Saison des brumes ne fait pas partie de mes arcs préférés malgré les événements décisifs qui y sont contés. C’est par ce tome que s’ouvre l’enregistrement et il y occupe une grande place. Pourtant, malgré mes a priori, je n’ai pas vu les chapitres défiler. Cette partie est brillamment interprétée, aussi sombre et tortueuse qu’on pouvait l’espérer.
Beaucoup de gens n’aiment pas A Game of You, qui constitue l’autre grand récit de cet opus. Ce n’est pas mon cas. J’ai une tendresse particulière pour les personnages de Barbie et Wanda. J’ai beaucoup aimé la façon dont l’histoire est mise en scène, mais pour le coup c’est une des rares fois où l’image m’a manqué. Cependant, cet arc fait un bon contrepoids à celui de La Saison des brumes. Les enjeux sont moins importants, cependant il n’en est pas moins profond et mélancolique. Si l’on veut s’attarder un peu sur le symbolisme de ce récit, on le trouvera beaucoup plus riche qu’il n’y paraît.
Les histoires de Fables et Réflexions sont habilement réparties. Elles n’interrompent pas les grands arcs, mais offrent des interludes bienvenus entre les deux et permettent à la fin de s’extirper en douceur de cet univers très immersif. J’aime beaucoup les récits courts dans Sandman, qu’ils soient ou non voués à ricocher dans les arcs principaux. J’apprécie surtout le fait qu’ils évitent les évidences et font confiance à l’intelligence du lecteur/auditeur. Ils passent souvent inaperçus, pourtant c’est dans leur originalité et leur réflexion qu’on remarque le mieux le talent de Neil Gaiman pour saisir des histoires au vol et les modeler. La mise en scène particulièrement soignée que leur offre cette adaptation les met heureusement en valeur. C’est une bonne occasion de les découvrir ou redécouvrir sous un autre jour.
Ce deuxième acte est souvent angoissant, toutefois il permet aussi de se glisser sous le couvert fantasque, mais aussi rassurant, du songe. Il m’a ravie de la première minute à la dernière.
L’acte III est déjà confirmé. Je l’attends de pied ferme.