Mary et la Fleur de la sorcière est le premier long métrage
d’animation du Studio Ponoc, fondé par d’anciens collaborateurs du Studio
Ghibli. Il est tiré du roman pour la jeunesse The Little Broomstick de Mary Stewart.
Les bandes-annonces ont commencé
à déferler sur les sites spécialisés et les réseaux sociaux plus d’un an avant
la sortie du film en Europe. Elles ont évidemment piqué ma curiosité d’amatrice
d’histoires de sorcières et j’ai attendu ce film avec une impatience croissante
(ce qui est rarement une bonne chose).
L’histoire commence comme un
conte. Mary, petite fille un peu esseulée, vient d’arriver à la campagne chez
sa grand-tante Charlotte où elle vivra désormais. Elle attend ses parents qui
tardent à la rejoindre et s’ennuie un peu, ses tentatives pour aider les gens
de la maisonnée étant quelque peu maladroites…
Elle passe donc ses journées
dehors et s’égare dans la forêt en suivant des chats. Elle y découvre une fleur
rare, le vol de nuit ou fleur de la sorcière, qui ne fleurit que tous les sept
ans et un balai fiché dans des racines.
Le début de l’anime est vraiment
très plaisant, empreint de merveilleux et de mystère, puis, peu à peu,
l’histoire devient plus enlevée, mais aussi davantage convenue et manichéenne.
Je pense surtout que je m’attendais à autre chose.
Si vous êtes familiers des films
du Studio Ghibli, l’apparence de certains personnages vous rappellera quelque
chose. Par exemple, vous aurez l’impression d’avoir déjà vus les serviteurs du
docteur Dee dans Le Château ambulant. Ce n’est pas dérangeant.
Les dessins sont magnifiques,
c’est un vrai bonheur à regarder, mais le film souffre un peu de ses faiblesses
scénaristiques et autres petites incohérences. Peut-être craignez-vous une pâle
copie d’Harry Potter avec cette petite fille qui découvre soudain le monde de
la magie et une école de sorcellerie, alors rassurez-vous, ce n’est pas le cas.
Quant à moi, j’espérais quelque chose de plus axé sur le merveilleux et ai été
déçue par la deuxième moitié du film, d’autant que la fin est plutôt
brouillonne.
Je ne suis pas très charitable
avec cet anime et j’ai conscience qu’il souffre surtout de mon trop-plein
d’imagination et de ma longue attente. Pour peu qu’on soit dans les bonnes
dispositions d’esprit, on passe un agréable moment avec Mary et la Fleur de la sorcière.