Dernier tome de la trilogie Fille d’Hécate, écrite par Cécile Guillot et publiée aux éditions du Chat Noir.
Vous pouvez également consulter mes articles sur le premier volume et le deuxième.
*
Présentation de l'éditeur :
« Je pensais que découvrir d’où je viens serait une sorte d’accomplissement… Hélas, les choses se passent rarement comme prévu et me voilà au milieu d’une histoire mêlant malédiction, prophétie et déesse oubliée. Suis-je assez forte pour jouer les héroïnes ? Rien n’est moins sûr ! »Maëlys et ses amies sorcières vont devoir plonger au cœur des Ardennes et de ses troubles légendes. Terre de féerie mais aussi de sombres dangers, car si retrouver ses racines est source de joie, c’est aussi la plus grande épreuve que la jeune femme ait jamais eu à affronter.
En ouvrant ce troisième volume de Fille d’Hécate, j’avais un peu l’impression de partir retrouver une vieille amie. En quelque sorte, j’éprouve une certaine affection envers Maëlys. Elle est pour moi l’image même de la petite sœur de laquelle on se sentirait presque responsable. Pourtant, la timide jeune fille qu’elle était a fait du chemin depuis le premier tome, même si elle reste fragile parfois et manque encore de confiance.
Dans Le Chant de la Lune, notre petite sorcière va enfin se réconcilier avec son passé et découvrir le secret de ses origines. Cela la taraude depuis longtemps et c’est un moment que j’attendais impatiemment. J’ai obtenu toutes les réponses que j’espérais. Cependant, j’ai été ravie que Maëlys soit accompagnée de ses proches dans sa quête. Ils amènent davantage de relief à cette histoire qui reste quand même un peu rapide, comme ce fut le cas pour les volumes précédents.
J’ai apprécié le clin d’œil que glisse l’auteur dans les pensées de Maëlys, quand cette dernière revient sur l’évolution de sa vie durant les derniers mois et a conscience qu’elle a été très prompte à croire en son don. Cette remarque est souvent revenue dans les chroniques du premier tome, je l’avais moi-même faite, sans pour autant m’en formaliser trop car je trouvais que Maëlys était dans le genre de situation où l’on se trouve prêt à croire car on en a besoin. C’est de l’ordre de la sensation plus que de la réflexion. Cela m’a néanmoins fait sourire de voir la jeune fille s’étonner de sa propre crédulité et la rationaliser.
Le Chant de la Lune est dans la lignée de ses prédécesseurs, si vous les avez aimés, il en sera de même pour celui-ci. C’est un joli, bien que trop court, roman pour les amateurs d’histoires de sorcières et surtout de Wicca. J’ai particulièrement apprécié que l’intrigue se situe dans les Ardennes et se serve d’un folklore qui finalement est très peu présent dans le fantastique moderne alors qu’il est extrêmement riche.
Ce roman se lit d’autant plus vite que l’écriture est très fluide, néanmoins, j’ai relevé beaucoup de coquilles. La plus mémorable étant une inversion de prénoms. Cela demeure toutefois une belle conclusion pour cette trilogie.
Et pour ceux qui sont nostalgiques en songeant que l’histoire de Maëlys s’arrête ici, sachez qu’un recueil de nouvelles numérique concernant les personnages secondaires est prévu pour 2016. Pour ma part, je serai ravie de retrouver les sœurs de coven de Maëlys dans des histoires où elles seront à leur tour au premier plan.
*