Une nouvelle d'Ivan Kwiatkowski, publiée en numérique dans la collection e-courts de chez Voy’El.
L’impression étrange que m’a laissée cette nouvelle me semble bien difficile à exprimer, et ce malgré tous mes efforts. Mon ressenti est tout simplement indéfinissable, mais quant à savoir si c’est dans le bon sens ou non du terme, je ne pourrais le dire avec certitude… Ce texte m’a mise mal à l’aise, peut-être même m’a-t-il heurtée, pourtant je l’ai lu avec une attention crispée.
Au cours d’une de ses escapades, un peintre découvre une jeune femme dans un terrain vague. Elle est dans un sale état, mais il est tout prêt à l’aider, si du moins elle l’accepte. Ainsi commence le récit...
Ils vivent dans une cité maussade, confinée sous un dôme. Et si l’origine de celle-ci est évoquée, ce n’est pourtant pas le plus important. Cette ville et ses particularités ne sont qu’un décor, le véritable intérêt de la nouvelle réside dans la relation ambiguë qui se noue entre les personnages. Disons-le franchement, ils ont été, de mon point de vue, aussi déplaisants l’un que l’autre. Elle n’est que rancœur et violence alors que son abnégation à lui me semblait tellement injustifiée qu’elle en devenait faiblesse au lieu de force.
Le récit alterne entre les descriptions, au début très froides et analytiques, du comportement de la jeune femme et les notes pleines d’idéalisme de l’homme. Les deux personnages n’en paraissent que plus décalés, mais certes d’une façon propre à chacun.
Leur relation devient très vite malsaine, bien qu’elle se révèle cathartique pour l’un comme pour l’autre, et cela m’a dérangée, même si je comprends que tout l’enjeu du récit est dans ce développement psychologique.
J’ai lu ce texte avec une répulsion croissante. Il possède indubitablement de nombreuses qualités, notamment celle d’éveiller des sentiments aussi forts que contradictoires chez son lecteur. Je l’ai ainsi détesté, mais je pense que dans ce cas précis on peut dire qu’il s’agit d’un gage de qualité.
Je serais assez curieuse de lire d’autres avis, n’hésitez pas à me faire part de vos impressions.