Une romance historique d'Elizabeth Hoyt.
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Présentation de l'éditeur :
Jeune veuve, Anna Wren vit avec sa belle-mère. L'argent se faisant rare, elle envisage de travailler comme préceptrice, car elle sait le grec et le latin. Malheureusement, dans l'Angleterre de 1760, les emplois respectables pour dames ne courent pas les rues. Par chance, le comte de Swartingham cherche de toute urgence une secrétaire pour retranscrire ses écrits d'agronomie. Anna est engagée et apprend peu à peu à connaître le maître de Ravenhill Abbey, si impressionnant avec son visage ravagé par la variole. Lord Swartingham est certes disgracieux, mais il a surtout mauvais caractère: bourru, coléreux, autoritaire, il cumule les défauts. Pourtant, Anna ne peut nier l'attirance qui grandit entre eux et s'impose bientôt, les laissant seuls face à une passion que la société de l'époque réprouve...
Ma copine Chani essaie de me convertir à la romance, néanmoins ce ne sera pas pour cette fois.
Désolée Chani… J’ai essayé de me mettre dans le bon état d’esprit, mais il n’y a pas eu moyen. Je n’aime pas la romance et ce n’est pas parce que je suis réfractaire aux histoires d’amour. Les codes du genre me déplaisent vraiment. Je ne m’y ferai jamais.
J’ai eu de grosses difficultés avec ce livre, j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois pour vraiment commencer cette lecture et je ne saurais même pas dire pourquoi. Ce n’est pas le pire roman du genre que j’ai pu lire et une fois les trois premiers chapitres passés, ça se lit assez vite. Mais ce n’est pas suffisant.
Bien entendu, le lecteur est bombardé de clichés dès le début… Je n’ai rien contre les clichés quand ils sont bien employés, mais là ils sont pris pour argent comptant, juste du genre à faire lever les yeux au ciel un peu trop souvent. Et les personnages sont évidemment très stéréotypés.
Anna est la gentille fille de base, avec du caractère malgré l’époque et sa condition. Edward apparaît comme un rustre mais on devine vite qu’il est angoissé, seul, torturé par un passé difficile derrière cette façade qui ne sert qu’à le protéger… Snifff.
Bref, on connaît la chanson. J’ai eu l’impression d’être voyante tant je savais à l’avance ce qui allait se passer. Ce n’est même pas gratifiant, je n’ai pas réussi à me sentir futée pour autant. On va de disputes en réconciliations, de quiproquos en déclarations enflammées. La routine dans ce genre d’histoire… Cela devient très vite lassant.
Les personnages secondaires sont oubliés en route. Je comprends bien que c’est le couple qui importe, mais quand on me parle d’autres personnages j’aime autant savoir ce qui va leur arriver au final. Je pense notamment à Pearl dont l’avenir reste en suspens.
L’évolution de l’intrigue amoureuse prend toute la place. Il n’y a pas vraiment de trame secondaire, mais elle est ponctuée d’extraits d’un conte calqué sur Eros et Psyché. C’est sympa à lire, enfin je suis sûrement influencée par le fait que j’aime ce mythe, mais ça n’a pas de réel impact sur ce qui arrive aux personnages et ça ne fait pas non plus écho à ce qu’ils vivent.
Je suis restée en-dehors de leur histoire et si par moment elle parvenait à regagner mon intérêt, ça ne durait jamais. Ce qui est censé être drôle ne l’est pas, comme par exemple l‘exaspérant valet du comte. Par contre je me suis bien marrée avec des scènes qui n’étaient sans doute pas pensées pour être drôles… Je dois avouer que je suis encore assez perplexe face aux longues envolées emphatiques d’Anna quand elle décrit la queue pardon la « splendeur virile » de son amant. Franchement, la comparer à un bijou et ses poils pubiens à un écrin, fallait oser. (Merci Chani, t’imagine même pas ce que je vais récolter en mots-clefs bizarres à ajouter à ma liste.)
Non mais sérieusement ? Suis-je la seule à trouver ça ridicule ?
Faut croire que je suis définitivement une cliente perdue pour les auteurs de romances.