Un roman d'Iris Visser, publié uniquement en numérique chez Kobo Originals.
Présentation de l'éditeur :C'est la veille du Nouvel An quand Hannah surprend son petit ami dans l’arrière-cuisine avec une serveuse déguisée en paon. Confrontée à ce nouvel échec, elle ne peut s'empêcher de perdre tout espoir en l'amour. Pour couronner le tout, la voilà obligée de rejoindre son horrible patron, le PDG d'un grand magasin, pour un voyage d'affaires de deux semaines à Londres. La nouvelle succursale ne fonctionne pas comme elle le devrait, et ils sont donc obligés d'intervenir avec l'aide d'une agence marketing.Une fois sur place, subir l’effervescence des magasins de la ville se préparant pour le jour le plus romantique de l'année – la Saint-Valentin - s'avère être le dernier des soucis d'Hannah. Le fait que son patron révèle un côté de lui plus doux qu’elle ne le pensait et que la femme de l'agence de marketing lui semble très familière sont bien plus troublants.
Hannah semble tout avoir pour être heureuse. Elle a un bon boulot, même si son patron a mauvais caractère, et elle vient de s’installer avec son petit ami. Sauf qu’elle trouve ledit petit ami en train de s’ébattre avec une autre pendant le réveillon du nouvel an et que sa petite vie vole en éclats (enfin en plumes de perruche, ils sont à une soirée déguisée)…
J’ai récemment lu et apprécié Bons baisers d’Ibiza, aussi j’étais plutôt contente qu’on me propose un autre roman d’Iris Visser via le partenariat avec Kobo mis en place par Babelio.
Les deux histoires sont dans la même veine : des comédies romantiques modernes, pleines d’humour, mettant en scène des personnages attachants et crédibles. Bien que ces ouvrages soient présentés comme une série, ils n’ont que leur thème en commun et vous n’y retrouverez pas les mêmes personnages.
J’ai adoré Bons baisers de Londres. C’était drôle et rafraîchissant, le genre de roman qui se lit tout seul. Iris Visser sait utiliser les clichés à bon escient. Elle n’en abuse pas et les détourne sans cesse. Vous croyez qu’elle vous emmène sur une piste maintes fois empruntée et pourtant elle vous surprend au tournant. Soyons honnêtes, on aime tous un peu les clichés quand ils sont finement saupoudrés sur l’ensemble pour apporter juste une petite touche sucrée et réconfortante. C’est ce que vous expérimenterez en lisant ce roman.
L’autrice est aussi un peu taquine. J’ai vu dans ces pages une légère moquerie (sans mépris, attention) envers les codes du genre et en particulier les romances de bureau ainsi que les récits à la mode. Elle nous rappelle que le romantisme est une bonne chose, mais qu’il n’est jamais en vrai comme dans les livres et c’est ce qui rend son texte si attachant. On peut croire à cette histoire et à ces personnages.
Hannah a du caractère, si sa rupture l’a affectée et l’englue dans un cycle de déprime, elle essaie tout de même de s’en sortir malgré les rechutes récurrentes. Elle n’est pas parfaite, c’est juste une femme qui fait de son mieux. Elle a de l’humour aussi et c’est un plaisir de lire ses réflexions ainsi que ses bons mots.
Son homologue masculin a autant de charme qu’il se montre parfois exaspérant, ce qui le rend ambivalent mais humain. Lui aussi est loin d’être parfait. Il est caractériel, grincheux, coureur de jupons, mais également intelligent, attentif (quand il le veut bien) et pas misogyne pour deux sous malgré son côté séducteur. Je suis ravie de voir que ces derniers temps un type d’homme plus respectueux devient davantage courant dans les romances ; un peu de masculinité positive ne fait pas de mal.
Iris Visser nous offre une romance plus réaliste et plus féministe (oui, même quand vous aurez des doutes à ce sujet, faites-lui confiance). J’ai lu ce récit d’une traite et j’ai passé un excellent moment. Je lirai sans aucun doute le prochain roman de cette autrice.