Un manga de Kazuki Hata, publié chez Glénat.
Présentation de l'éditeur :La littérature est un art réservé aux hommes.Début du XIXe siècle, à l'est de Gloucestershire, Lea a grandi au milieu de livres “inaccessibles pour son cerveau féminin” et se passionne pour l'écriture, un art réservé à la gent masculine. C'est donc sous l'identité fictive d'Alan Wedgwood qu'elle va débarquer à Londres pour faire publier ses ouvrages, se plonger le monde littéraire et se faire de nouveaux amis. Que va-t-elle pouvoir découvrir sous sa nouvelle apparence ?Cette série en 4 tomes s'interroge sur le sexisme avec douceur. Candide mais lucide, Lea va trouver les réponses à ses questions au fil de ses rencontres londoniennes et vous offrira peut-être une autre manière d'aborder le shojo.
Depuis toujours, Lea rêve de devenir autrice, mais étant une femme au début du XIXe siècle autant dire qu’on ne la prend pas du tout au sérieux. Alors Lea s’invente un alter ego masculin pour vivre son rêve et cela semble fonctionner puisqu’on publie son premier livre. Cependant, cela occasionne aussi plus de complications qu’elle ne l’escomptait et bientôt Lea, qui y voit une chance de s’émanciper, doit s’enfoncer dans son mensonge.
Ce manga est le premier d’une série en quatre tomes. Je ne crois pas qu’il aurait retenu mon attention si elle avait été plus longue. C’est sympathique, sans plus. Les dessins sont jolis et l’histoire se laisse lire, mais manque de consistance.
Je ne m’attendais pas à une vraisemblance historique rigoureuse, néanmoins force est de constater que c’est quand même très capillotracté. Le fait que le père de Lea la laisse voyager seule, puis s’établir à Londres afin d’y travailler alors que la fortune de sa famille lui permettrait de faire un bon mariage n’est même pas crédible trois secondes. Les représentations de la gente féminine dans ce premier tome m’ont en outre agacée et particulièrement la meilleure amie de Lea, prénommée Katie, qui ressemble davantage à un petit chien qu’à une jeune femme. Elle passe son temps à sautiller et à s’accrocher aux jupes de Lea... Un chiot, je vous dis ! Ce n’est pas parce qu’elle n’a pas les mêmes aspirations que son amie et qu’elle se satisfait de sa vie qu’elle doit forcément être stupide !
Lea, quant à elle, est naïve et optimiste, comme on s’y attend d’une jeune femme élevée dans un milieu aussi protégé et tout semble lui réussir avec une facilité déconcertante. Enfin, je l’aime bien quand même. L’auteur ne force pas trop sur le cliché du « je ne suis pas comme les autres filles » dans ce premier tome. Et puis la relation de Lea avec Myles est plutôt mignonne.
Je vais tenter la suite, bien que sans conviction.