mardi 21 juin 2011

Une longue route

Une longue route de Fumiyo Kouno est un manga one-shot publié chez Kana dans la collection Made in.

Décidément je n'ai pas de chance avec cet éditeur et cette collection... En début d'année j'ai essayé Là où la mer murmure, que je n'ai pas trouvé terrible... Une longue route est bien pire...
C'est la deuxième fois que je me laisse avoir par un titre et une couverture sympathiques (même si le résumé a joué aussi), c'est à croire que j'ai une leçon à en tirer. Pourtant, en général, il faut plus que ce genre de détails pour attirer mon regard, mais bref, de toute façon il me fallait un autre manga pour le challenge ABFA et VS 2011, celui-ci fera aussi bien l'affaire...

Une longue route, c'est l'histoire d'un mariage arrangé, mais pas par n'importe qui... Deux ivrognes un soir de beuverie, ça ne peut avoir que de bonnes idées, n'est-ce pas ? C'est ainsi que Michi et Sosuke sont mariés par leurs pères et que nous nous retrouvons presque aussitôt catapultés dans leur morne quotidien, avec à peine un flashback pour nous expliquer la situation...
Et la route est longue avec ces deux-là, vraiment longue je vous assure... Un bon à rien et une fille perpétuellement dans la lune nous annonce la quatrième de couverture... Il y a de ça, même si ce n'était vraiment pas ce à quoi je me serais attendue. Parce que ces deux-là dépassent de loin les limites, il faut le dire...
Sosuke est un branleur  flemmard, qui passe son temps à courser les filles et si elles ont du blé c'est encore mieux, il est désagréable, caractériel, égoïste, flambeur, pas fichu de garder un boulot... Et, croyez-moi, j'en passe. Il essaie aussi régulièrement de se débarrasser de sa femme et mieux encore d'en tirer un profit substantiel. Il essaie, entre autres, de la vendre à un usurier...
Michi est... une cruche contenant le vide intersidéral, au mieux elle est complètement allumée, au pire elle bat des records de stupidité (elle décide même d'élever des moisissures parce qu'elle se sent seule, c'est dire...) Une plante verte est plus vive qu'elle, un poisson rouge a plus de mémoire... Et la petite Michi trouve un boulot de serveuse, entretient son con de mari, cuisine, range, nettoie... La parfaite petite épouse en somme. Elle ne se plaint même pas.
Mais Michi n'aurait-elle pas une raison autre que sa stupidité qui l'aurait motivée à épouser ce bon à rien de Sosuke ? Peut-être bien, mais ne vous y trompez pas, Michi est et restera un mollusque, peu importe qu'elle vous fasse pitié par moment, même si vous arrivez à la trouver mignonne, même si vous espérez qu'elle ne soit pas si cruche... Il ne se passera rien et on ne saura jamais vraiment ce qu'elle avait en tête au départ. Eh oui, le vide intersidéral est insondable...
N'attendez rien, donc, de ces deux personnages, ni de leurs petites histoires.
Le manga est composé de courts chapitres, de trois à six pages, chacun racontant une petite histoire qui, il faut bien le dire, est le plus souvent sans intérêt. A la rigueur certaines sont mignonnes, mais je ne dois pas avoir le même humour que l'auteur ou alors mon cerveau n'a pas la police de caractères adéquate pour lire ce qu'il y a entre les lignes. Si tant est qu'il y ait vraiment quelque chose...
En bref, je n'ai pas aimé du tout, j'ai même trouvé ça pénible, donc autant ne pas m'attarder sur le sujet... Les dessins n'ont en rien amélioré mon opinion sur cet ouvrage, ils ne l'ont même pas adoucie... Je les ai trouvés brouillons, voire incompréhensibles par moment. Les personnages ont des traits très juvéniles, ils ressemblent a des enfants et cela est accentué par le fait qu'ils sont courts sur pattes. De manière générale l'auteur prend beaucoup de liberté avec les proportions de toute façon... Les décors sont approximatifs, voire inexistants, ce que deux ou trois jolies planches ne peuvent en rien faire oublier.
Une lecture dont j'aurais vraiment pu me passer...


vendredi 10 juin 2011

Narcogénèse

Un roman fantastique d'Anne Fakhouri, publié chez l'Atalante.

Louise Gaucher travaille dans un service de réanimation. Dès qu'elle le peut, elle s'assoupit auprès de ses malades plongés dans le coma. Elle a le don de voyager dans le « monde des rêves » où les patients choisissent entre la vie et la mort.
Simon Larcher est flic. Il ne boit plus, ne baise plus et ne joue à rien. Il voudrait juste nettoyer le monde de son horreur et de sa tristesse.
Une nuit de janvier, un enfant de la DDASS disparu est retrouvé dans le parc du Chais, propriété de la puissante et riche famille de Louise...
Dans Narcogenèse, Anne Fakhouri convoque les grandes peurs enfantines et les personnages de conte pour nous faire vivre la genèse de l abandon et de l infanticide. Sur fond de secret de famille, les deux enquêtes menées par Simon et Louise nous emmènent aux frontières du fantastique.
Ce livre-là m'a poursuivie.
Bien avant sa publication, je trouvais sur ma route, toujours quand je m'y attendais le moins, ce titre énigmatique qui semblait m'attendre. Et j'avais beau tenter de l'ignorer, il revenait sans cesse...
Ensuite il y a eu l'illustration de couverture, superbe, intrigante, puis les premiers chapitres sur le blog de l'Atalante... Mais je crois qu'il m'avait ferrée avant ça. Il fallait que je lise ce bouquin et j'ai commencé à l'attendre avec impatience...
Ça fait un moment que ce billet attend, lui aussi... Pas parce que je n'ai pas apprécié cette lecture, bien au contraire, c'est un grand coup de cœur, mais peut-être parce que j'aurais du mal à vous expliquez pourquoi je l'ai aimée sans trop dévoiler l’histoire. Je ne saurais pas quoi en dire, sinon vous exhorter à la lire.
Je vais néanmoins essayer de vous faire partager, un peu, ce qu'a été cette lecture pour moi, même si mes mots seront forcément maladroits.
Tout d'abord, nous allons passer outre le résumé de quatrième de couverture qui est un peu trop surfait à mon goût et je vous dirai simplement que Narcogénèse est l'histoire d'une famille et des secrets de celle-ci, une histoire de peurs enfantines également, de cauchemars, de sorcellerie et de croquemitaine... Jamais pourtant vous ne serez vraiment sûrs de ce que vous lisez.
Il y a la famille Gaucher avec ses mystères et ses propres démons, puis il y a ces disparitions d'enfants, une quête, une enquête qui s'entremêlent...
C'est du fantastique dans la plus pure tradition du terme, trouble, incertain, étrange, dans lequel la réalité et l'onirisme se mêlent tant qu'il devient impossible de distinguer ce qui est vrai ou faux. Où s'arrête le rêve ? Faut-il croire à une explication logique de cette histoire ou bien voir au-delà ?
L'héritière d'Owlon mis à part, cela faisait longtemps que je n'avais pas été à ce point absorbée par un roman du genre. Je suis difficile, très difficile quand il s'agit de fantastique, mais là je suis conquise.
L'ambiance est sombre, sans jamais être pesante, elle est effrayante sans aller au-delà de mes limites de peureuse, l'intrigue est si bien menée qu'elle a réussi à me surprendre presque jusqu'à la fin et à me faire passer outre certains petits accrochages au final sans importance.
J'ai dévoré cette histoire presque sans temps morts et je sais qu'elle fait indéniablement partie de celles qui resteront toujours gravées dans ma mémoire.
Ce livre-là n'a pas fini de me poursuivre...
Si vous aimez le fantastique, mais aussi les thrillers psychologiques, bien que dans une moindre mesure, je vous le conseille chaleureusement.

Anne Fakhouri parle très bien de son livre dans le café littéraire des Imaginales sur le fantastique et je vous invite à l'écouter pour vous en faire une idée plus précise.

mardi 7 juin 2011

Top Ten Tuesday (6)


Le top ten tuesday est en rendez-vous organisé par le blog The Broke and the Bookish.

Le thème de cette semaine porte sur les lieux et les mondes, réels ou imaginaires, que l'on aime retrouver dans les livres, ainsi que sur ceux que l'on aimerait y voir figurer.

1 Les bibliothèques.
J'aimerais visiter toutes les bibliothèques merveilleuses que j'ai pu entrevoir dans les livres, de celle d'Ambremer en passant par celle de Poudlard puis de Verteloi, jusqu'au cimetière des livres oubliés. Et j'en passe...

2 Le cimetière dans L'étrnage vie de Nobody Owens de Neil Gaiman.
Non, rien de morbide là-dedans, je vous assure, c'est juste un des endroits les plus fabuleux qui soient. Et même sans avoir le don de voir les fantômes, ce doit être incroyable de pouvoir simplement déambuler dans les allées de ce cimetière baroque et sauvage. En évitant toutefois la porte des goules...

3 Poudlard bien sûr.
Qui n'aimerait pas visiter cette étrange école, pleine de passages secrets, de fantômes, de tableaux qui parlent et tout ce qui s'ensuit ?

4 La chocolaterie Wonka, dans Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl.
Non, rien à voir avec de la gourmandise, je vous assure, je crois que je n'oserais toucher à rien de peur de me transformer en myrtille géante... Mais c'est un endroit qui m'a beaucoup marquée enfant. Et rien que pour faire un tour en bateau sur une rivière de chocolat chaud ça vaut le détour.

5 Le royaume des chats dans Baron : The Cat returns d'Aoi Hiiragi.
Parce que j'en garde l'image d'un endroit éthéré et lumineux, agréable et plein de surprises. Et aussi parce que j'aimerais beaucoup revoir mes chats...

6 L'université de Verteloi dans L'équilibre des ancres de Caroline Stevermer.

7 Le Nightside (Simon R. Green).
Euh en fait je n'y ficherais certainement pas les pieds, c'est un endroit horrible... Horrible et néanmoins fascinant.

8 La Féerie, dans l'univers de Léa Silhol. Et particulièrement la Cour d'Hiver.

9 Les jardins de sorcières en général... Là tout de suite aucun exemple concret ne me vient et je sais pourtant que j'en ai entrevus beaucoup au fil des lectures.
J'y chiperais quelques boutures si la sorcière est bienveillante...
Ah et puis ça me fait penser à l'île d'Avalon (dans Les Dames du lac de Marion Zimmer Bradley), là aussi j'irais bien faire un tour...

10 En dernier je triche... Je réserve cette place à tous les endroits "réels" à propos desquels j'aime lire...
- Dublin pour commencer... C'est une ville que j'ai toujours trouvée merveilleusement décrite dans de nombreux ouvrages. J'ai retrouvé, quand j'y suis allée, exactement l'ambiance que les livres m'avaient montrée, ce qui est à la fois rare et précieux.
- La Corse. Un accès de chauvinisme...
- L'Italie, mais plus particulièrement celle des siècles passés...
- Barcelone.
- Londres à l'époque victorienne.

mardi 31 mai 2011

Top Ten Tuesday (5)

Cette semaine, les lectures d'été, et particulièrement de plage, sont à l'honneur sur The Broke and the bookish.

Quels livres pourrais-je donc mettre dans mon sac de plage ?
Minute, je n'ai pas de sac de plage, je déteste le sable, le sel, les touristes et le soleil... Qu'est-ce que j'irai foutre à la plage, en plus avec des bouquins qui en reviendraient dans un état lamentable ?!!
Non, vraiment ça n'est pas possible. L'été je préfère lire bien planquée dans ma tanière ou, à la rigueur, si on me jette dehors, dans l'ombre des escaliers ou sous des arbres accueillants, peut-être même au bord de la rivière, mais certainement pas à la plage.
On va donc changer l'intitulé initial : "Top Ten Books That Should Be In A Beach Bag (your perfect beach reads!)" en "Parfaites lectures pour les vacances d'été, quels que soient le lieu ou le temps". Et ça tombe bien parce que si on aurait pu croire l'été arrivé depuis un bon mois, aujourd'hui on fait un brusque retour en arrière niveau temps... Mais bref, passons aux choses sérieuses.

1 Juste pour me faire mentir dès le premier : l'été je vais à la plage avec ma copine Bridget.
Le journal de Bridget Jones d'Helen Fielding est sans doute le seul livre que j'ai lu à la plage. Je m'ennuyais, planquée sous mon parasol et je l'avais emprunté à ma mère, qui elle ne craint pas d'emmener ses bouquins à la plage, histoire de passer le temps entre deux baignades pendant que les autres cramaient allègrement.
C'est plutôt une bonne lecture d'été, distrayante et ne demandant pas une concentration que l'extrême chaleur et la luminosité, voire même le bruit de fond des bavardages, émietteraient joyeusement. J'ai beaucoup moins apprécié la suite et carrément détesté le seul autre roman de l'auteur que j'ai lu (Olivia Joules ou l'imagination hyperactive. Je lui en aurais fichu des claques à cette Olivia...) mais le Journal c'est plutôt sympa.

2 Pour oublier que c'est l'été et que je déteste ça, je lis les délires de Pratchett. Avec le Disque-Monde on oublierait n'importe quoi... Je suis Tiphaine, Rincevent ou les soeurcières dans leurs pérégrinations, c'est selon l'humeur du moment et alors plus rien à foutre de l'été.

3 J'écoute se plaindre mon pote Harry (et avec un peu de "chance" je me retrouve avec lui plongée dans les embrouilles jusqu'au cou, ça fait passer le temps).
C'est vrai, les dossiers Dresden (de Jim Butcher) c'est mieux les jours d'orage, enfin de mon point de vue, mais vous pouvez aussi emmener Harry à la plage, histoire de changer d'air (et puis du moment qu'il peut se mouiller un peu ça n'est pas plus mal... N'est-ce pas Rose ?)

4 L'été je pars en vadrouille avec Maliki et toute sa clique.
Parmi les quatre albums déjà sortis des aventures de Maliki, je choisis plus particulièrement Une rose à l'amer qui est, si je me souviens bien, celui dans lequel il y a le plus de strips consacrés aux vacances.
Une BD, surtout en très grand format comme celle-ci, ce n'est pas très pratique à emmener un peu partout avec soi, je vous l'accorde, mais Maliki c'est génial alors faites un effort.
Je vous invite à allez jeter un coup d’œil au site et à lire quelques strips, ça vous convaincra mieux que je ne saurais le faire.

5 Quand le début de soirée d'une journée particulièrement caniculaire s'étire et qu'il n'y a pas un souffle d'air, je suis les enquêtes du commandant Leoni d'Elena Piacentini. Une excellente série de polars que je vous conseille vivement.
Trois ouvrages sont sortis pour l'instant : Un Corse à Lille, Art Brut, Vendetta chez les Chtis.

6 Quand vient la lune du souvenir, je me remémore mon adolescence avec Quatre filles et un jean d'Ann Brashares. Je partage les petites (et les grandes également) histoires de Carmen, de Lena, de Tibby et de Brdget, je me rappelle les miennes aussi et celles de mes copines...

7 En été, je me laisse couler dans la chaleur indolente de l'après-midi avec La maîtresse des épices ou La Reine des rêves de Chitra Banerjee Divakaruni.

8 Quand j'entends L'appel de la lune, je change de peau et je pars rejoindre Mercy Thompson.

9 Quand je profite de la fraîcheur nocturne, si la brise m'en fait la grâce, j'aime lire les romans d'Alice Hoffman.
Pas ceux pour la jeunesse ceci dit. Plutôt La lune tortue ou Drôle de meurtre en famille (ce dernier étant plus connu sous le titre Les Ensorceleuses).

10 En été j'aime découvrir de nouveaux auteurs, mais je manque aussi de patience, alors je lis souvent des anthologies.
Philtres et potions pourrait être de celles-ci, une bonne lecture d'été, composée de nouvelles courtes et distrayantes. Même si en général je les choisis moins légères mes anthologies.

Mais l'été je lis aussi ce qui me tombe sous la main, des trucs que j'emprunte et n'aurais jamais découverts sinon...
Je dépoussière des vieilleries oubliées, des vieux polars souvent...
Je relis parfois mes ouvrages préférés parce j'ai du temps et que j'oublie que je suis toujours en retard dans mes lectures.
Je profite aussi de cette étrange et fausse sensation d'avoir du temps pour redonner une chance à certains livres.
Je lis des novellas (essayez celles de chez Griffe d'Encre), des recueils de nouvelles, des anthologies (Argemmios, Griffe d'Encre, CDS, Sombres Rets).
Parfois aussi, mais c'est plus rare, je lis des comics, des mangas ou des BD.

lundi 30 mai 2011

Imaginales 2011

Non, je n'y suis pas allée, mais je vous invite à parcourir le sujet Journal des Imaginales sur le forum d'actusf ainsi que leur blog. Vous y retrouverez des photos, des vidéos et les enregistrements des conférences, ce qui est somme toute très sympa quand on n'a pas pu s'y rendre.

J'en profite au passage pour vous dire que non je ne suis pas morte. Juste un peu flemmarde ces derniers temps et que j'ai en attente quelques billets livresques, notamment sur Narcogénèse et Novae.

lundi 23 mai 2011

Challenge Read if you can : les listes

Ma liste de classiques pour Azilys :

  • Babitchka, Grand-mère, tableaux de la vie campagnarde de Božena Němcová.
  • Un chant de Noël en prose de Charles Dickens.
  • Yvain ou le chevalier au lion de Chrétien de Troyes.
  • La vie de Lazarillo de Tormès.
  • La ville-vampire de Paul Féval.
  • Le roman d’Apollonius de Tyr. (Ou la version théâtre, Périclès de Shakespeare.)
  • Jane Eyre de Charlotte Brontë.
  • Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas.
  • La peau de chagrin de Balzac.

La liste de romance et romance paranormale de Mlle Pointillés pour moi :

  • Le Liseur de Bernhard Schlink
  • L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux de Nicholas Evans
  • Miel et Vin de Myriam Chirousse
  • Toi et moi à jamais
  • Les pages de notre amour de Nicholas Sparks
  • La série Fièvre, tome 2: Fièvre rouge de Karen Marie Moning. (A l'origine c'était le premier, mais je l'ai déjà lu).
  • Chasseuse de la nuit, tome 1: Au bord de la tombe de Jeaniene Frost
  • Le tome 2 de la série Vampire Academy de Richelle Mead (Pareil que pour Fever)
Il y avait également le premier tome de la série Le chardon et le Tartan, mais je l'ai déjà lu.


Je pense m'essayer pour commencer à la lecture de Toi et moi à jamais, puisque j'ai aimé Quatre fille et un jean et que le billet de Mlle Pointillés m'avait déjà motivée. Et ensuite nous verrons... Cependant je crois que je n'en resterai pas à un seul tant les choix sont diversifiés.
Nous verrons si j'arrive à me réconcilier avec la romance. Qui sait ?


mardi 17 mai 2011

Stylish Blogger Award



Harry s'avance sur la scène, vêtu d'un vieux jogging qui a connu des jours meilleurs, chaussé de ses bottes de cowboy préférées. Il se passe la main dans les cheveux, il semble particulièrement ennuyé.
Il tend la main vers le trophée qu'une jeune femme vêtue de rouge lui amène et grommelle quelques mots inintelligibles.
Quelqu'un s'avance pour régler son micro, ajoutant à son exaspération.
Harry s'éclaircit la voix, autant en finir le plus vite possible. Il espère qu'après ça il sera quitte avec cette peste de sorcière...

"Mlle Strega ne souhaitant pas être présente lors de cette remise de prix, elle m'a envoyé à sa place. Elle m'a proposé, en guise de remerciement, d'assommer une certaine Rose avec son fichu trophée de "celle qui a peur des poisszombies", mais on m'a appris a être poli avec les dames, même les plus perfides. Elle m'a suggéré à la place de vous proposer de nettoyer la caisse de Mister avant de laver mon linge, ce qui en soi m'arrangerait bien."

Devant l'air pincé de la fille en rouge, alias Rose, Harry Préfère enchaîner :

"Ne tenant pas à être qualifiée de mauvaise joueuse, Mlle Strega entend honorer les termes du tag. Elle m'a donc remis l'enregistrement d'une liste de sept choses importantes à savoir sur elle."

Harry sort de sa poche un vieux dictaphone et l'enclenche, le micro grésille et crachouille, mais une voix claire et mélodieuse s'élève dans la pièce :
- Je déteste parler de moi.
- Contrairement à ce que Rose peut raconter, je n'ai pas peur des poisszombies. Je pense néanmoins que la menace qu'ils font peser sur l'humanité est réelle.
Pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, les poisszombies sont une espèce hybride de smiley-piranhas qui évoluent entre les différents plans de notre univers. On les reconnaît à leur regard impavide et leur grande férocité aussi méthodique que mécanique. Mais ils ne sont qu'une partie de la véritable menace : les smilies.
Ces saloperies cherchent à dominer le monde. Ne vous fiez pas à leur sourire hypocrite. Ils n'ont aucune morale, aucun respect de quoi que ce soit, ni sentiment ni valeur. Et en secret ils sont en train de constituer une armée à la solde de leur grande Reine, The Smiley Queen Stephenie Meyer !
Méfiez-vous d'eux.
- Hum, bref... Si ça ne suffit pas pour vous convaincre, je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus...
Passons à une troisième chose importante : je ne suis ni schizophrène ni paranoïaque.
- Je suis allergique à la lavande.
- Les gens croient que je parle seule. Ils ne sont simplement pas aptes à comprendre ou à voir mes interlocuteurs.
- Je déteste l'été.
- J'aurais voulu être une artiste. (Non je ne vais pas chanter, rassurez-vous). Il se trouve que je ne suis douée dans un aucun domaine artistique, malheureusement pour moi.

Harry éteint le dictaphone et le remet dans sa poche, attrapant au passage une liste froissée qu'il déplie en expliquant :
"Toujours pour respecter les règles de ce stupide tag, elle m'a remis une liste de prix à distribuer. Elle a eu du mal parce que parmi les blogs livresques qu'elle visite régulièrement (qui plus est il y en a peu) la plupart avaient déjà eu à subir ce tag.
Elle tient à préciser que les lauréats sont dispensés de jouer le jeu.
La Strega tient néanmoins à décerner :
- à Angie le prix de la lectrice la plus maso pour avoir réussi à finir twilight et s'être gavé d'harlequins la semaine dernière.
- à Chani le prix du blog le plus rose.
- à Lilie le prix des chroniques les plus délicieusement ironiques.
Sur-ce, pardonnez-moi mais j'ai déjà perdu assez de temps avec vos conneries."

Harry froisse la liste encore davantage la balance su la scène et décide d'aller boire une petite bière pour se remettre de ses émotions. Il se dit que la Strega ne lui en voudra sans doute pas d'avoir balancé avant de venir les douze autres feuilles consacrées au dernier prix de la liste, à savoir Neil Gaiman, mais il n'avait franchement pas envie de se taper un si long discours.
Harry pense s'en sortir à bon compte mais une chose est sûre : il a tort.