dimanche 29 avril 2012

Vague de chaleur

De Richard Castle (enfin, censément, et je ne retrouve pas le nom du vrai auteur).
City éditions.

Ce roman policier, premier d’une série, est lié à l’univers de la série télévisée Castle. Il s’agit en fait du roman qu’un des personnages, Richard Castle, est censé avoir écrit à la fin de la première saison en s’inspirant de l’inspecteur Kate Beckett qu’il a suivie au cours de ses enquêtes.
Autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas du tout apprécié cette lecture et pourtant j’aime la série.
Je n’attendais pas grand-chose de ce roman, mais alors là, c’est en-dessous de tout… Franchement, c’est avec ce genre de truc qu’on voit qu’il y a de la marge entre l’écriture d’un scénario et celle d’un roman…
L’idée c’est que ce cher Castle, tout en s’inspirant grandement de situations vécues (on nous retranscrit d’ailleurs mot à mot certaines scènes de la série), s’amuse aussi à réaliser certains de ses fantasmes dans son roman. C’est typique du personnage et ça amène aussi un petit intérêt pour les fans de la série qui peuvent comparer avec les réactions qu’ont eu les personnages à la lecture du bouquin, entre autres choses. Cependant, ça tombe aussi très souvent à plat.
C’est mal écrit, la traduction n’arrange sûrement pas les choses car il y a des fautes consternantes, je n’ai pas retrouvé l’humour ni le suspense présents dans la série et, surtout, les personnages sont loin d’avoir le même charisme que ceux dont ils sont censés être inspirés.
Dans la série, Castle est génial, avec son côté puéril, insupportable et néanmoins charmant, alors que Rook, son reflet de papier, est d’une exceptionnelle fadeur. Même si je comprends l’idée qui se cache derrière ça, c’est quand même Castle qui fait toute la drôlerie de la série et ça manque cruellement au roman qui, en plus, n’a à nous offrir qu’une Nikki beaucoup moins nuancée que l’est cette chère Kate.
L’intrigue policière, elle, n’est pas mauvaise, tout en n’étant pas non plus exceptionnelle. C’est le même principe que pour un épisode, à savoir de multiples rebondissements qui deviennent plutôt prévisibles quand on l’habitude de la série. L’écriture rend le tout beaucoup moins dynamique et je me suis plutôt ennuyée.
Je n’essaierai pas les suivants ni ne conseillerai ce livre, même aux fans. C’est une perte à la fois de temps et d’argent. C’est bien dommage…

Petites nouvelles...

Commençons par dire que je ne suis pas morte, ce qui est déjà pas mal, mais que j'ai été un peu fainéante, entre autres soucis, dernièrement. J'ai donc honteusement délaissé ce blog ce qui a, j'en suis sûre, traumatisé mes très nombreux fans.
Consolez-vous, je suis de retour avec un paquet de chroniques en retard. Je doute que tout soit rattrapable, mais on fera ça petit à petit...

lundi 2 avril 2012

Edenborn

Un roman de Nick Sagan publié chez J'ai Lu dans la collection Nouveau Millénaire.

Vous pouvez consulter la chronique du premier tome : Idlewild.


Présentation de l'éditeur :
A la fin du XXIe siècle, l'espèce humaine a totalement été éradiquée par le Black Ep, un virus qui détruit l'ADN de ses victimes. Pourtant, une poignée d'hommes et de femmes hante encore les ruines du monde. Les scientifiques qui leur ont « donné naissance » avant la catastrophe les ont dotés d'un code génétique différent du nôtre, les immunisant contre le Black Ep. Ils ont passé leur enfance dans une Réalité Virtuelle Immersive, où ils ont vécu l'illusion d'une jeunesse normale et acquis les connaissances nécessaires à l'exécution de leur mission future : ressusciter l'humanité. C'est à cette tâche qu'ils s'attèlent aujourd'hui, mais, alors qu'ils sont sur le point de faire une avancée significative, plusieurs de leurs « enfants » meurent inexplicablement. Mutation du virus ou sabotage ?

Attention, cet avis dévoile une partie de l’intrigue du tome précédent. 

Dix-huit années se sont écoulées depuis les événements décrits dans Idlewild. Deux groupes distincts tentent de redonner vie à l’humanité. Vashti et Champagne se sont installées en Allemagne avec leurs bébés nageurs, enfants génétiquement modifiés pour mieux résister au virus. Isaac, lui, a opté pour une descendance pleinement humaine qu’il dope aux médicaments. 
Pandora tente, quant à elle, de faire le lien entre les différentes factions, ne perdant pas non plus espoir de ramener Hal à de meilleurs sentiments envers ses anciens camarades de classe. Avec l’assistance de Malachi, elle gère également le réseau RVI. 
Contrairement à Idlewild dont le seul narrateur était Halloween, Edenborn nous offre une narration chorale à six voix. Pandora, tout d’abord, nous donne un point de vue extérieur, qu’elle veut neutre et honnête, sur les deux factions entre lesquelles elle évolue, mais également sur l’histoire générale, anticipant parfois les événements par touches légères. C’est avec celle de Pandora que la voix de Malachi se fait le plus souvent entendre en contrepoint, la causticité contre la douceur, la précision contre l’extrapolation... Ils sont tous deux le ciment de cette histoire. 
Lors de ma lecture d’Idlewild, Pandora et Malachi étaient les deux personnages secondaires ayant le mieux capté mon attention. J’ai été heureuse de les retrouver nettement plus présents dans cette suite et d’en apprendre davantage à leur sujet. Néanmoins, Halloween, qui se fait discret pendant les deux premiers tiers du roman, m’a beaucoup manqué au début. 
Le reste de la narration se partage entre Penny, l’une des filles de Vashti et Champagne, Haji, l’un des fils d’Isaac, et Deuce, personnage étrange dont l’origine reste longtemps obscure. Chacun apporte quelque chose de différent au récit et a sa propre façon d’interagir avec le lecteur. Pandora nous raconte une histoire, Penny, elle, écrit son journal, Haji vit sa vie comme une quête spirituelle, il s’interroge et commente, il rapporte par exemple les dialogues sans la ponctuation qui devrait les marquer, ce qui peut troubler le lecteur, quant à Deuce, il a une façon bien à lui de s’exprimer, enfin, ce cher Hal reste heureusement tout à fait égal à lui-même. 
L’alternance entre ces diverses voix allège un peu la narration car, il faut bien le dire, certains personnages sont plus difficiles à supporter que d’autres. Le narcissisme de certains, le mysticisme d’autres, des personnages qui parfois délirent ou anticipent trop les événements à venir poussent le lecteur en-dehors de l’histoire ou l’y engluent davantage selon le cas… Mais je considère que tout cela fait justement partie du charme de cette lecture. Edenborn est un roman très bien construit et sans concession, même si je l’ai trouvé un peu inférieur à Idlewild qui m’avait séduite du début à la fin, l’auteur a su lui insuffler le même esprit. 
L’action dans Edenborn est plus lente, plus posée, mais elle demande, tout autant que celle de son prédécesseur, une implication totale du lecteur pour bien la suivre. Il est certes plus difficile d’entrer dans cette lecture et de s’attacher aux personnages, de ne pas avoir l’impression d’étouffer, par exemple, sous l’aspect religieux du texte, mais c’est un roman qui sait rester prenant, avec une tension qui s’intensifie au fil des pages. Et, tout en ayant l’impression que l’auteur lui dévoile une bonne partie des événements à venir, il y a fort à parier que le lecteur trouvera toujours de quoi le surprendre, parfois jusqu’à l’impression d’avoir été retourné comme une crêpe, car cette histoire est truffée de révélations et de rebondissements. 
Edenborn est une excellente suite et il me tarde de lire le troisième et dernier volume de cette trilogie.

dimanche 19 février 2012

Idlewild

Un roman de Nick Sagan publié chez J'ai Lu dans la collection Nouveau Millénaire.


Présentation de l'éditeur : 
Quand il reprend conscience au milieu de ce champ de citrouilles, il ne peut plus bouger aucun de ses muscles. Pire, il a tout oublié : son nom, son passé, comment il est arrivé là. Seules certitudes : 
1. On a essayé de le tuer 
2. Lazare est mort 
3. Il a tué Lazare 
Si seulement il pouvait se rappeler qui est Lazare... 
Ainsi commence pour Halloween un fascinant voyage, au cours duquel il rencontrera des smileys tueurs, un professeur sadique, les maigres bêtes de la nuit, l'âme sœur et, éventuellement, lui-même. Un voyage qui le mènera bien plus loin qu'il ne l'aurait cru possible, par-delà les frontières de la réalité... 
Si vous êtes un habitant du système solaire ou de sa banlieue, il est impossible que vous n'ayez pas entendu la voix du petit Nick Sagan, six ans, clamer à qui veut l'entendre : « Hello from the children of planet Earth » depuis les sondes Voyager 1 et 2. Depuis, il se consacre à des choses infiniment moins sérieuses comme l'écriture de scénarios pour le cinéma et la télévision. Idlewild, sur lequel planent les ombres de Roger Zelazny, H.P. Lovecraft et Philip K. Dick, est son premier roman.

Tout commence avec un jeune homme allongé dans un champ de citrouilles.
Il ne peut plus bouger, il ne sait plus qui il est, mais il est sûr d’une chose : il a tué Lazare.
Mais qui est Lazare ? Qui est notre héros et où se trouve-t-il vraiment ?
Puis, plus important que tout le reste, qui veut sa peau ?

Engagés presque malgré nous dans ce roman initiatique, bourré de faux-semblants, de jeux de miroirs et de références en tous genres, nous sommes au départ aussi perdus que le narrateur qui peine à remettre en place ses rares souvenirs. Les événements s’enchaînent, les pièces du puzzle s’assemblent difficilement. La narration à la première personne, qui ajoute en empathie, est entrecoupée de scènes tout d’abord étranges et de requêtes informatiques. C’est au fur et à mesure que ces interludes prendront leur sens et s’emboîteront dans l’histoire pour mieux nous la révéler.
Pour autant, nous ne pouvons être sûrs de rien, ne serait-ce qu’au niveau des intentions des personnages, et c’est une des grandes forces de ce roman. Il est vraiment très plaisant d’avancer à tâtons, en même temps que le héros, de chercher à comprendre et surtout à anticiper sans qu’on nous mâche le travail. En cela, le roman est vraiment bien ficelé. C’est intelligent et très dense, mais jamais trop incompréhensible non plus. Le suspense est savamment dosé et ce presque jusqu’à la toute fin. Le seul reproche que je pourrais faire à celle-ci est d’être un peu trop hâtive, mais le reste compense sans problème ce petit défaut.
Le fait que cet univers, qui semble au début si déjanté, soit si bien construit et blindé de références aux littératures de l’imaginaire comme à la mythologie ou à diverses religions m’a charmée. Cela faisait en outre très longtemps que je n’avais pas autant aimé suivre des personnages. Fantasia et son concept du Nutritif et du Délicieux valent franchement le détour…
J’ai eu un coup de cœur pour ce roman brillant, son écriture agréable et inventive, son intrigue passionnante, ses personnages et surtout son héros paumé, mais attachant, cynique jusque dans son humour.
Si vous avez lu, entre autres, Zelazny ou Philip K. Dick ou si vous avez aimé Matrix, vous vous sentirez probablement chez vous, mais si au contraire ces références vous inquiètent pour une raison ou une autre, sachez qu’Idlewild sait aussi s’en affranchir pour cultiver sa propre originalité et c’est ce qui en fait une lecture aussi "délicieuse" que "nutritive".

Idlewild est le premier volume d’une trilogie et j’ai, pour ma part, terriblement hâte de lire la suite.

vendredi 20 janvier 2012

Portrait chinois littéraire

Que j'ai piqué chez Chani, tout aussi éhontément qu'elle l'a piqué elle-même. :)

– Si j’étais un écrivain ?
Neil Gaiman ! (Oui je peux rêver...)
Je l'ai choisi lui plutôt qu'un autre parce que dans ses écrits la magie se mêle au glauque, au ridicule parfois aussi, mais qu'elle garde également ce petit quelque chose de primordial qui me la rend si familière.

– Si j’étais un roman ?
La Sève et le Givre de Léa Silhol.

– Si j’étais un héros de littérature ?
Anathème Bidule (dans De bons présages), sûrement. C'est un personnage aussi pragmatique qu'idéaliste et ça me convient bien.
Si je devais en choisir un que j'aimerais être, ce serait une autre histoire...

– Si j’étais un signe de ponctuation ?
Je serais les points de suspension. Ils peuvent exprimer tellement de choses différentes... Et puis j'en mets partout, même quand il n'en faut pas, je suis une maniaque des points de suspension...

– Si j’étais une langue ?
Je serais probablement le russe ou une autre langue slave.

– Si j’étais un poète ?
Charles Baudelaire, tiraillé entre lumière et ténèbres, un peu maso aussi...

– Si j’étais une BD ?
Je ne sais pas... La croix de Cazenac peut-être. Ou Fables ! Je suis bien assez cinglée pour ça.

– Si j’étais un personnage de bande dessinée ?
Je serais Garfield, bien entendu. Les lundis sont pourris, la cuisine italienne est définitivement une des meilleures au monde et la fainéantise est un art. Garfield a tout compris à la vie et puis il est tellement cynique...

– Si j’étais un manga ?
Nana d'Aï Yazawa. Ce n'est pas tant que je voudrais l'être, mais disons que ça me parle, que ça me ressemble.

– Si j’étais un conte de fée ?
Je serais probablement L'oiseau d'Ourdi.

– Si j’étais une pièce de théâtre ?
Cyrano. Il y a tout dans Cyrano.

– Si j’étais un prix littéraire ?
Probablement un de ceux que l'on invente soi-même, juste pour s'amuser, et qui n'ont de valeur que pour celui qui le décerne...

– Si j’étais un auteur classique ?
C'est difficile de choisir. Je suppose que j'aurais aimé être aussi vive qu'Alexandre Dumas ou aussi brillante que Voltaire mais qu'au final je suis beaucoup trop sombre pour ça.
Je serais peut-être Anne Radcliffe ou Stevenson.

– Si j’étais une légende ?
Je serais la descente aux Enfers d'Inanna.

– Si j’étais un dieu grec ?
Je serais sans doute le ténébreux Hadès et je ne m'en plaindrais pas. J'aimerais assez être Hermès néanmoins, pour sa finesse d'esprit.
Mais il va de soi que je préférerais être une déesse. Alors, laquelle choisir...
Quand j'étais petite, j'étais fascinée par Athéna pour son rôle dans l'Odyssée, mais je serais plus sûrement Nyx ou Hecate.

dimanche 8 janvier 2012

Brûlot le dragonneau

Un ouvrage pour enfants (à partir de cinq ans nous conseille l'éditeur), écrit par Valérie Frances et Christian Simon, magnifiquement illustré par Sophie Léta.

Aaaaaaaaaaaaaaaatchoum ! Lorsque Brûlot éternue, tout flambe à la maison. Que se passe-t-il donc ?


Cet ouvrage est vraiment une petite merveille et la fillette qui l'a reçu en cadeau l'a beaucoup apprécié.
Quant à moi, bien qu'adulte depuis longtemps, je suis tombée sous le charme de ce petit livre et surtout de ses splendides illustrations, si vivantes et colorées. Et pourtant je suis difficile...
Les dragons sont tout bonnement magnifiques, comme la couverture vous le laisse entrevoir.
L'histoire est délicieuse et facile à lire pour de jeunes lecteurs. J'ai d'ailleurs tout particulièrement apprécié le soin apporté à la mise en page, la police d'écriture choisie et surtout le fait qu'elle soit entourée d'un halo légèrement plus pâle qui, en faisant contraste, facilite la lecture. C'est de mon point de vue nécessaire, mais souvent oublié dans les ouvrages pour lecteurs débutants et ça montre à quel point celui-ci a été soigné.
Mais revenons-en à l'histoire... Brûlot, adorable jeune dragon, a de gros soucis. Il ne cesse d'éternuer sans qu'on trouve la cause de son mal. Situation problématique pour un dragon qui peut à tout moment incendier tout ce qui l'entoure...
C'est une histoire toute simple et néanmoins aussi charmante que didactique, entre les dégâts occasionnés par Brûlot et la nature même de son problème. Car, au-delà de l'amusement, ce récit permet aussi de réconforter les enfants souffrant d'allergies. Il dédramatise la situation et surtout les déculpabilise, ce qui est plus important qu'on le croit. La fin, surtout, est bien amenée. Elle aurait pu être empreinte de nostalgie, mais est au contraire très optimiste.
Tout ceci en fait un superbe ouvrage et je vous conseille vivement de l'offrir à votre tour à des apprentis-lecteurs ou apprentis-rêveurs...

lundi 2 janvier 2012

Défi lecture 2012 d’ABFA et Vampires et Sorcières

Étant donné que je me suis bien amusée avec le premier, c'est reparti pour un tour cette année !
Cliquez ici pour connaître les règles du jeu.
Et ici pour voir la liste de liens de tous les billets des participants.

J’ajouterai au fur et à mesure les titres des livres que j’ai choisis et lus pour le défi et les liens vers leurs billets respectifs.

Cette année il y a vingt ouvrages à lire. Tous, à l'exception d'un cas un peu à part, devront être issus des genres de l'imaginaire.

10 livres par des auteurs nord-américains vivants :
- La confrérie de la dague noire T1, l'amant ténébreux de J.R. Ward.
- Charley Davidson T1, Première tombe sur la droite de Darynda Jones.

5 livres par des auteurs morts :
- Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley.
- Les âmes croisées de Pierre Bottero.

1 livre d'un auteur français vivant :
Les chasseurs d'âmes de S. A. William.

1 livre d'un auteur anglais vivant :
- Mémoires d'un maître faussaire de William Heaney.

1 livre de SF
1 livre de fantasy
1 livre de Barbara Cartland
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