dimanche 26 octobre 2014

Petite réflexion de livropathe...

Quand je suis vraiment déprimée, j'achète un livre. Alors quand on voit le nombre de bouquins qu'il y a dans ma bibliothèque, on peut légitimement se demander si je ne suis pas une dépressive chronique.

vendredi 24 octobre 2014

The Graveyard Book - audiobook

Un roman de Neil Gaiman, publié chez HarperCollins pour les versions imprimée et audio.
Disponible en français en édition de poche chez J'ai lu sous le titre L'étrange vie de Nobody Owens.
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Échappant de justesse à un meurtrier venu exécuter toute sa famille, un petit garçon aventureux qui ne sait pas du tout quel danger le guette se réfugie dans un cimetière et va, contre toute attente, y trouver un foyer en plus d’une protection bienvenue. Ça paraît simple, peut-être un peu sombre aussi, mais ce n’est pas le cas. Si les ressorts du récit sont on ne peut plus classiques, il est indubitablement magique et vous enchantera, que vous choisissiez la V.O. ou la V.F., que vous le lisiez ou l’écoutiez. Ce récit est tendre, un peu mélancolique parfois, mais surtout beau et inspirant. C’est le genre d’histoires qui, personnellement, me réconforte.
J’ai tout d’abord lu ce roman en français au moment de sa sortie chez Albin Michel. J’ai l’impression que c’était hier et pourtant un peu plus de cinq ans se sont écoulés depuis. Pour son grand format, l’éditeur français avait doté cet ouvrage d’une très belle couverture, avait eu en outre le bon goût de garder les illustrations intérieures, mais m’avait terriblement déçue en changeant le titre, jugeant sans doute l’original peu vendeur dans sa traduction. « Le livre du cimetière », ça fait tout de suite très glauque… Et pourtant il me parle ce titre... Ce roman, un de ceux de Gaiman que je préfère, ce qui n’est pas peu dire, le porte tellement bien ! Il y a une magie qui s’en dégage, qui me ramène à celle que j’étais enfant, alors que j’apprécie aussi d’être adulte pour le lire, car cela me permet de saisir d’autres nuances que je n’aurais pas perçues plus jeune.
J’aime cette histoire car elle nourrit la rêveuse qui est en moi en m’offrant quelque chose de délicieusement confortable car familier, avec plein de références à des contes, comptines ou lectures qui me parlent et me font sourire, mais aussi un récit résolument original. C’est un des grands talents de Gaiman que de puiser dans ce chaudron qu’est notre imaginaire pour remodeler à sa guise des histoires bien connues, sans faire du déjà-vu.
Avant toute autre source, l'auteur nous le dit dans la postface, ce récit s’inspire du Livre de la Jungle. Ce n’est pas forcément flagrant quand on ne lit pas les deux à peu de temps d’intervalle, pourtant le titre à lui seul nous renseigne à l'avance. Le parallèle entre les deux ouvrages m’a toujours fascinée.
Le livre de la Jungle, (qui en fait devrait s’appeler la bible de la Jungle étant donné l’influence religieuse indéniable qui sourd de ses pages) est un recueil de nouvelles qui, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, ne porte pas que sur Mowgli. The Graveyard Book est construit comme un roman et un recueil de nouvelles en même temps, il y a un arc principal qui s’étend sur tout le récit, mais chaque chapitre offre une histoire à part entière dans la vie de Bod. Les deux gamins grandissent un peu de la même façon, subissent des épreuves qui se font écho, la portée religieuse sous-jacente en moins chez Gaiman. La ressemblance entre les deux livres est notamment flagrante dans le chapitre qui traite de la porte des goules, un de mes préférés, qui fait aussi référence à Lovecraft. Mais je ne vais pas vous abrutir de comparaisons, même si je trouve cela passionnant… Ce roman est tout aussi merveilleux qu’on repère les clins d’œil de l’auteur ou non.
Le chapitre de la sorcière, dont le nom de famille vous rappellera quelque chose si vous vous êtes intéressés de près ou de loin à L’océan au bout du chemin, est aussi parmi mes préférés. Peut-être avez-vous déjà lu cette histoire d’ailleurs, car on peut la trouver sous forme de nouvelle dans certains recueils de l’auteur dont M is for magic.
Mais parlons un peu de la version audio elle-même, c’était le but après tout. Elle se compose de 7 CD, ce qui nous donne dans les 8h30 d’écoute. J’ai acheté le pack qui coûte 18€ et des poussières, mais on peut aussi le télécharger. Les pistes durent à peu près 12 minutes, on trouve cela pratique ou pas. C’est le format CD qui veut ça. Pour ma part, je préfère quand une piste équivaut à un chapitre.
Il s’agit de la version intégrale, une précédente ayant été éditée en 2008 est, semble-t-il, abrégée. Je ne connais pas la première, mais cette nouvelle mouture est vraiment sympa et nantie d’un large panel de comédiens pour nous la narrer. La postface est, de surcroît, lue par l'auteur. Cette version audio est très agréable à écouter et emporte facilement le lecteur dans ce roman initiatique, un brin gothique, terriblement fantasque et onirique. Je me suis sentie transportée dans le cimetière brumeux et fantomatique, j’ai redécouvert avec plaisir l’histoire de Bod et je ne regrette pas mon achat.
Il existe également des comics adaptés du roman, eux aussi en anglais, peut-être me laisserai-je tenter un de ces jours… En attendant je vous conseille chaleureusement la version audio de ce roman et, si votre niveau d’anglais ne le permet pas, il est toujours temps de profiter de la version imprimée française qui reste disponible en poche.
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Cette écoute entre dans le Challenge Halloween de Lullaby.

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mercredi 22 octobre 2014

L'arbre d'Halloween

Un roman de Ray Bradbury, publié chez Seuil, en version poche et grand format.


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Résumé de l’éditeur :
Lorsqu'ils frappent à la porte de Montsuaire pour réclamer des bonbons, Tom et ses copains déguisés en zombies ne savent rien de ce qui les attend... Commence alors un fabuleux voyage dans l'espace et le temps... Une quête fantastique et poétique des origines d'Halloween...



Ray Bradbury était un conteur hors pair et il a montré la mesure de son talent dans ce court roman entre fantasmagorie lyrique et poésie baroque. D’aucuns diront pourtant que ce n’est pas le meilleur qu’il ait écrit, que celui-ci recèle quelques faiblesses, c’est exact, mais j’ai, pour ma part, une tendresse particulière pour cette petite histoire qui est idéale à lire à l’époque d’Halloween. Et puis j’adore le personnage de Montsuaire, alors je ne suis sans doute pas tout à fait objective…
L’automne est une saison à part dans l’univers de Bradbury, fascinante, c’est-à-dire à la fois attirante et répugnante dans l’effroi qu’elle suscite. Le mois d’octobre, plus particulièrement, et la fête d’Halloween, hantent ses récits, des nouvelles de À l’Ouest d’octobre à La Foire des ténèbres, en passant par Le Pays d’Octobre. C’est toujours un plaisir de voir comment il exploitait ces thèmes et la façon dont ceux-ci évoluent dans son œuvre. Celle-ci, comme vous le savez sûrement, fut prolifique.
L’arbre d’Halloween est malgré tout un peu insolite en y regardant de plus près. Sous prétexte d’une bonne soirée entre copains et d’une quête improvisée à mener, l’auteur nous entraîne dans un récit prenant, à la découverte des origines d’Halloween. Il s’agit avant tout d’une ode à cette fête et à notre nature humaine telle que Bradbury la percevait. Le tout ne manque pas d’action, malgré les envolées lyriques coutumières de l’auteur, mais se veut aussi didactique.
Durant leur veillée d’Halloween, huit enfants se trouvent embringués dans une aventure étrange pour avoir suivi le conseil de leur ami Pipkin (eh oui, les noms ont leur importance chez Bradbury). Montsuaire, personnage énigmatique et véritablement génial, qui rappelle un peu le Jack de L’étrange Noël de Mr Jack, va les emmener à travers le temps et les différentes strates qui composent la fête d’Halloween que nous connaissons aujourd’hui. Mais est-ce un voyage si amusant et innocent que cela ? Les enfants ne courent-ils aucun danger ? Et qu’est devenu Pipkin alors qu’il tentait de les rejoindre ? Chez Bradbury, tout a un prix, surtout en octobre…
Huit enfants en quête de connaissance, mais également à la recherche d’un neuvième qui représente l’esprit d’Halloween tel que le concevait l’auteur, c’est très allégorique et cela donne à réfléchir. C’est sans doute cela qui me séduit le plus dans cette histoire.
La vision de Bradbury se fait parfois très chrétienne, mais n’omet pas de rappeler que, tout en évoluant, tout n’est qu’un éternel recommencement. Rien ne se perd, tout se transforme. Je ne suis pas toujours d’accord avec les affirmations de l’auteur et sa compréhension des différentes époques et cultures qu’il présente, mais cela incite à chercher plus loin et donne des bases intéressantes à ceux qui ne connaissent pas les traditions évoquées.
Bien que les personnages principaux soient des enfants, que le récit soit court et enlevé, en plus d’être riche d’informations diverses, ce n’est pas vraiment une lecture pour un jeune public. Les adultes et adolescents en percevront mieux toutes les dimensions, alors que de plus jeunes s’ennuieraient ou seraient peut-être un peu perturbés par certains aspects de ce récit.
Il faut aussi que je mentionne la traduction, que je juge discutable et qui ne m’a pas laissée grande impression. J’ai vu pire, mais elle est néanmoins, à mon sens, le gros point faible de cette édition.
Enfin, si vous cherchez un bon livre de saison, pas vraiment effrayant, juste un peu sombre, et surtout dans l’esprit de la fête, tout en appréciant d’apprendre quelques anecdotes au passage, L’arbre d’Halloween, avec ses allures de conte fantastique, pourrait se révéler un choix intéressant.


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Livre lu dans le cadre du Challenge Halloween de Lullaby.


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samedi 18 octobre 2014

TAG : The Book Blogger Test

Ce tag traîne dans mes brouillons depuis des mois, je l’avais complètement oublié…
Je ne sais pas du tout qui en est à l’origine. Je l’ai vu sur plusieurs blogs que je suis et me suis contentée de piquer l’idée.


Le top 3 des choses qui t’exaspèrent dans un livre ?
Je vais diviser la question en deux, à savoir trois choses pour l’objet-livre lui-même et l’édition en général, puis trois choses pour le contenu du livre.
(Depuis le temps vous devriez savoir que je suis une tricheuse en ce qui concerne les tags…)


- Les coquilles et fautes de toutes sortes, les incohérences grosses comme des maisons, les expressions ou références mal traduites, en somme tout ce qui montre qu’on n’a pas apporté de soin au texte lui-même, ce qui est irrespectueux pour le lecteur.
- Le livre de mauvaise qualité dont les pages se détachent à la première ouverture, l’encre qui s’efface, tout ce qui est défaut de fabrication.
- Les séries abandonnées en cours de route. On le doit de temps en temps aux auteurs et là je ne juge pas, même si en tant que lectrice cela m’agace, mais, bien souvent, c’est simplement le fait des éditeurs. C’est à croire que les séries que j’aime ne sont jamais assez rentables (j’insiste sur le « assez »).


- Les histoires invraisemblables. Je le dis souvent, mais en tant que lectrice de SFFF je suis prête à croire absolument n’importe quoi au cours d’une lecture, mais seulement si c’est logique et bien amené. Tout ce qui est retournement de situation en un claquement de doigts juste parce que l’auteur ne savait pas comment s’en sortir, pouvoir magique sorti du chapeau à la dernière minute, personnage qui change du tout au tout parce que touché par la grâce et autres inepties du genre m’énervent au possible !
- La prêche, pas forcément religieuse, cela s’entend, me met les nerfs en pelote. Je déteste qu’on essaie de me convertir, que ce soit à une cause, un courant de pensée ou quoi que ce soit d’autre. J’en garde un sentiment d’aversion pour le bouquin et ce même si à la base je partage l’avis de l’auteur.
- Les auteurs qui prennent leurs lecteurs pour des abrutis au point qu’on a l’impression qu’ils seraient même prêts à leur enseigner l’alphabet pour être sûrs qu’ils comprennent bien. Ça marche aussi avec la niaiserie à deux balles.


Décrit l’endroit parfait pour lire.
Dans ma bibliothèque, assise en tailleur dans un fauteuil confortable (oui je suis un cliché vivant).


Trois confessions livresques ?
- Je ne me débarrasse jamais d’un livre, même si je l’ai détesté. C’est problématique, parce que je manque de place, mais c’est psychologiquement impossible pour moi. (Je travaille là-dessus.)
- J’ai un classement très personnel que je suis la seule à comprendre. J’ai dû faire récemment un rangement par collections en vue d’un inventaire et surtout d’un gain de place, mais je compte retourner à mon ancien système très bientôt.
- Mes livres ont une pièce rien que pour eux et il n’y a quasiment plus de place pour en ranger de nouveaux…


La dernière fois que tu as pleuré pour un roman ?
Je pleure assez rarement pour un livre. Certains me bouleversent, et je n’emploie jamais ce mot en vain, mais les larmes… Mon cerveau a une manière bien particulière de gérer les émotions, je peux me révéler très émotive, mais sans l’exprimer vraiment.
Je crois que le dernier ouvrage à m’avoir aussi profondément émue — je n’ai pas pleuré mais je n’en étais pas loin — est L’après-dieux de Maëlig Duval.


Combien de livres sur la table de chevet ?
Sur ma table de chevet il n’y a que ma liseuse que je pose le soir sur mon carnet de notes (j’ai mes habitudes). Par contre il y a toujours une dizaine de livres à côté, certains en cours, d’autres à lire.
Je lis toujours au moins deux livres en même temps : le poche ou numérique à trimballer en journée, le livre encombrant pour le soir.
Il y a présentement 11 livres sur mon coffre, 9 à lire, un en cours, un déjà lu et pas rangé.


Ton en-cas favori pendant que tu lis ?
Je ne mange pas quand je lis. Parfois je me prépare un thé, mais je sais que je l’oublierai et le boirai froid, voire trop infusé si je n’ai pas retiré le sachet ou l’infuseur avant de commencer ma lecture. Quand je lis, plus rien n’existe alentour.


Trois livres que tu recommandes à tout le monde ?
C’est une question difficile, rares sont les livres qui pourraient toucher tout le monde et je pense que recommander ses livres préférés, en toute connaissance de cause, à des personnes qui ne les aimeraient pas est purement égotique.
(Comment je suis trop douée pour me débarrasser des questions embêtantes !!!)


Une image de ton étagère préférée dans ta bibliothèque ?
Oui mais non, parce que mes livres préférés ne sont plus sur la même étagère. J’espère qu’ils le seront de nouveau très bientôt, mais pour instant j’optimise l’espace.


Que signifie « livre » pour toi en trois mots ?
Savoir, rêverie, bien-être.


Ton plus grand secret concernant la lecture ?
Je crois au pouvoir bénéfique des livres, ils peuvent être magiques, curatifs, porteurs de vérités, même si elles sont souvent métaphoriques. Je crois aussi qu’ils sont nécessaires à notre bien-être, à notre évolution personnelle et à la construction de notre imaginaire et donc par-là même à une vie heureuse et saine.

jeudi 16 octobre 2014

Les Héritiers, Les Outrepasseurs T1

Un roman de Cindy Van Wilder publié chez Gulf Stream.


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Outrepasseurs 1




Résumé de l'éditeur :
Londres, 2013. Peter, un adolescent sans histoire, échappe de justesse à un attentat. Il découvre que l'attaque le visait personnellement et qu'elle a été préméditée par de redoutables ennemis : les fés. Emmené à Lion House, la résidence d'un dénommé Noble, il fait connaissance avec les membres d'une société secrète qui lutte depuis huit siècles contre les fés : les Outrepasseurs. Ces derniers lui révèlent un héritage dont il ignore tout...



Ce roman a pâti d’une mésaventure qui m’est arrivée en septembre, alors que j’avais déjà bien avancé dans ma lecture. Suite à une blessure, j’ai dû m’interrompre et si j’ai repris le roman dès que j’en ai eu la possibilité par la suite, mes plages de lecture se trouvaient malgré tout raccourcies. Il m’a donc été plus difficile d’en rédiger une chronique digne de ce nom. Pourtant, ce premier tome des Outrepasseurs est un vrai coup de cœur ! Il est donc important pour moi de faire passer dans mon avis tout ce que j’ai pu ressentir en découvrant ce roman, aussi décousue la fin de ma lecture fut-elle.


Premier tome d’une trilogie, Les Héritiers fait office d’introduction dans l’univers très construit des Outrepasseurs, mais cela n’empêche pas ce roman d’être un récit passionnant à lui tout seul, plein d’action et de rebondissements.
On y fait la connaissance de Peter, jeune ado lambda qui a des rêves de son âge et une vie tranquille, quoiqu’un peu solitaire, avec sa mère qui s’absente beaucoup pour son travail. Les apparences sont trompeuses, le jeune garçon est tributaire sans le savoir d’un lourd secret familial et il va l’apprendre à ses dépens au cours d’une soirée particulièrement surréaliste mais ô combien fascinante pour le lecteur.
Très amatrice de récits féériques — principalement ceux liés à des légendes, sans paillettes ni mièvrerie — j’attendais beaucoup des Outrepasseurs, d’autant qu’en suivant le blog de l’auteur, j’avais appris au préalable que nous avions des lectures en commun sur le sujet, notamment les ouvrages de Léa Silhol qui fait partie de mes auteurs favoris. Ajoutons à cela que les personnages de Cindy Van Wilder sont intimement liés à ceux du roman de Renart dont les différents récits ont bercé mon enfance, j’avais un peu l’impression de rentrer à la maison en tournant la première page.
Et ce fut le cas. Je me suis trouvée enchantée par cette féérie sombre et sans demi-mesure, par toutes les références aux contes et légendes que j’aime et surtout celles liées à Renart et ses comparses. L’auteur a soigné son univers, les amateurs y trouveront leur compte, c’est original, tout en étant basé sur du folklore ainsi que sur cet imaginaire que nous avons presque tous en commun. Cependant, c’est dans la création de ses personnages que Cindy Van Wilder s’est véritablement surpassée. Elle a su les rendre vivants.
J’ai été surprise de la façon dont le récit s’articule, c’était bien trouvé. Et même si l’on voit peu, au final, les jeunes gens qui seront les héros de cette trilogie, on sent qu’ils ont du potentiel, ils promettent pour la suite et on s‘attache à eux, surtout Peter et Shirley. J’ai été littéralement passionnée par l’histoire qui se déroule sous leurs yeux, désespérant d’en connaître l’issue.
J’ai hâte d’en savoir plus sur Noble, sur ce qui est arrivé dans le passé, de voir comment Peter va s’accommoder de sa nouvelle vie… Il reste tant de questions en suspens à la fin de ce premier tome !
C’est un roman classé en littérature jeunesse, pour de jeunes adolescents en fait, mais les adultes l’apprécieront tout autant car l’auteur a fait l’excellent choix de ne pas l’édulcorer. Elle aborde ici des thèmes difficiles avec intelligence et maîtrise.
J’aurai pour finir un mot au sujet de l’objet-livre lui-même. Il est vraiment joli. Sa première de couverture est dotée d’un rabat qui crée par en-dessous un relief et une partie de l’illustration. Le seul défaut est que cela rend le livre un peu fragile, surtout si on ne le pose pas pendant la lecture. L’illustration de la couverture du deuxième tome est encore plus belle et la troisième promet également.
J’espère vous avoir donné envie de lire cette trilogie. Pour ma part, je n’avais pas encore fini le premier volume que j’achetais déjà la suite, ce qui veut tout dire…

dimanche 12 octobre 2014

Nouvelles en vrac (4)

Cette fois-ci je vais vous parler de trois nouvelles numériques publiées chez Voy'El dans la collection e-courts.


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Le triomphe de l’Impératrice
de Cécile Duquenne


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Dans l’anthologie Arcanes, elle-même parue en version papier aux éditions Voy’El, dont est extraite cette nouvelle, chaque texte est consacré à l’un des arcanes majeurs du tarot, vingt-deux récits pour vingt-deux lames. Celle dont Cécile Duquenne a héritée est l’Impératrice, intéressante figure dont l’auteur fait une interprétation toute personnelle.
Il est un peu difficile d’entrer dans l’histoire au départ, face à ce peintre engagé pour réaliser la fresque d’une bataille spatiale majeure à laquelle on ne comprend goutte. Mais on se laisse aller dans la beauté des couleurs, dans l’infinité de détails, en attendant des réponses qui ne tardent pas.
Le triomphe de l’Impératrice est un récit à rebours en trois étapes pour trois générations différentes, qui va à chaque fois plus loin dans le passé. Cela m’a plu, la narration est originale et j’aime en général tout récit qui n’est pas d’une linéaire platitude, d’autant que j’ai trouvé assez symbolique ce découpage en trois car c’est le chiffre de l’Impératrice.
On passe par l’art qui sublime, tout en se voulant un témoignage d’une réalité longtemps tenue cachée, puis par l’acquisition de la connaissance qui doit se gagner et enfin par le combat lui-même qui mènera, ou pas, à la liberté.
L’intrigue en soi est intéressante et amène à une réflexion sur le libre-arbitre et le destin. Le tarot n’y est pas seulement évoqué, il fait partie de l’histoire et ce de manière plutôt bien trouvée. C’est une nouvelle originale et bien développée.


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Une octave de réalité ♥
de Julien Pinson


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Cette nouvelle a été un grand coup de cœur et je suis bien embêtée de me rendre compte que je ne sais pas du tout comment faire passer mon ressenti dans cette chronique ni même trouver les mots pour vous ouvrir une brèche vers ce récit.
Dans Une octave de réalité, des chats de Schrödinger deviennent des Cheshire cats, la musique permet de voyager entre les différentes réalités et les êtres qui peuplent ces multivers trouvent toujours le moyen de se faire la guerre… Dit comme ça, cela paraît simple, néanmoins j’ai adoré cette idée !
L’auteur a su créer quelque chose de très original et de vraiment passionnant, un texte très humain mais également assez baroque par moment. L’histoire est pleine de références qu’il est amusant de traquer, sans qu’elles manquent vraiment à la compréhension du lecteur qui ne les saisira pas au vol. Je suis passée par une grande palette d’émotions en lisant ces quelques pages. Les personnages, que l’on côtoie pourtant très peu, sont attachants et émouvants dans leur lutte, on ne peut que se soucier de leur sort.
J’aurais aimé une histoire plus longue, ne serait-ce que parce que l’originalité du background le méritait amplement, mais ce fut vraiment une excellente lecture que je garderai en mémoire. Je vous la conseille chaleureusement !


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Un sacré coup de pouce
de Milora


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Envie d’un récit complètement barré ? Je ne saurais trop vous recommander cette nouvelle dont la lecture fut un pur moment de fantaisie (oui, avec ie).
Tout commence avec un poisson rouge qui tombe de l’étage du dessus sur le balcon de David, jeune homme sympathique, mais assez commun au demeurant. C’est alors que son pouce, semblant tout à coup doté d’une vie propre (et d’un caractère bien trempé) va l’entraîner dans une aventure des plus fantasques que j’ai beaucoup aimé suivre.
Comme Alice tombée dans le terrier du lapin, il va aller de plus en plus loin dans l’absurde et rencontrer des personnages étonnants, à la dinguerie savoureuse, dont j’ai moi-même adoré faire la connaissance. Cette incursion de David dans un monde aussi enchanté que déjanté est particulièrement délicieuse.
Ce texte plein d’humour et très agréable à lire est une vraie bouffée d’oxygène, un anti-grisaille aux couleurs si vives qu’elles piquent les yeux, à l'image de la couverture, (encore mieux qu’un dé à coudre !) et grâce à lui vous saurez enfin toute la vérité sur les fées (je le savais, j’en ai toujours été persuadée ! C’est d’une logique imparable !).


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dimanche 5 octobre 2014

El almohadón de plumas

Une nouvelle d’Horacio Quiroga, présente dans le recueil Cuentos de amor de locura y de muerte.
Disponible en français dans le recueil Contes d’amour, de folie et de mort, chez les Editions Métailié en versions papier et numérique.


Vous pouvez lire la version originale ici et l’écouter là.


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Dernièrement, j’ai lu La boîte de Schrödinger saison 2, un recueil de Jacques Fuentealba. Or, la nouvelle El almohadón de plumas était mentionnée dans un des textes, Au sein de vos ténèbres, récit vampirique qui m’a beaucoup plu, et cela a réveillé ma curiosité naturelle. Qui plus est, le nom de l’auteur m’est familier, j’ai déjà dû lire ou traduire un ou plusieurs de ses écrits à l’école, sans pour autant me souvenir de cela avec netteté.
Je n’ai plus très souvent l’opportunité de parler, d’écrire ou même tout simplement de lire en espagnol, cela me manque et c’était une bonne occasion de renouer avec cette langue que j’aime énormément, en découvrant de surcroît un texte qui m’intriguait.
El almohadón de plumas est un récit très court, à peine quelques minutes de lecture, et facile d’accès, même rouillée comme je le suis, je n’ai eu aucun mal à suivre. J’attendais du fantastique, une nouvelle d’ambiance, aux accents vampiriques, un vrai classique du genre, et c’est ce que j’ai trouvé.
Le fantastique se révèle en fait peu prégnant, alors que j’apprécie quand il est diffus et troublant, mais cela reste une bonne lecture. L’aspect prévisible et la tournure classique du récit sont employés de manière à devenir des qualités et non des défauts. Le style fluide qui leur est associé les seconde à merveille et apporte en outre un bon effet de suspense. On sait ce qui va se passer, mais on brûle pourtant de le lire. C’est là, à mon sens, une marque de talent.
La conclusion, et surtout la façon dont celle-ci est contée, me restera en mémoire.
Je pense traduire cette nouvelle pour me dégripper les neurones et lire d’autres textes de l’auteur.


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mercredi 1 octobre 2014

Challenge Retour vers le futur !

Ce challenge est une brillante idée (oui encore une) de Lune, même qu'elle t'explique tout ça dans son billet.


Ce qui est encore plus génial, c'est que tant que restes dans le thème du voyage dans le temps tu as un vaste choix. Tu peux lire, bien entendu, essais, romans, nouvelles, BD, enfin ce qui te tente en somme, mais aussi opter pour des films, des séries, des documentaires... Tu n'as aucune excuse pour ne pas participer ! (Et toutes les occasions sont bonnes pour revoir les films !)


Ce challenge se déroulera du 21 octobre 2014 au 21 octobre 2015 (et si tu ne sais pas pourquoi, va juste te pendre, mais avant je t'ordonne de voir la trilogie Retour vers le futur !) Alors si t'es pas une mauviette rejoins-nous !!!


Je  m'étais me suis inscrite pour le niveau Marty McFly (parce qu'il a trop la classe) pour 8 participations.


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RVLFC*


P.S. : J'attends toujours les voitures volantes...