samedi 31 janvier 2015

The Librarians

La série, spin-off d’un cycle de téléfilms, nous conte les aventures d'une équipe de bibliothécaires loin d’être ordinaires. Ils ont pour mission de résoudre des mystères surnaturels et de récupérer des artefacts magiques très puissants en affrontant des forces obscures dont leur principal antagoniste : la Confrérie du serpent, tout ça sur fond de mythologies diverses et de Cycle arthurien.
L'équipe est composée de Jacob Stone, esprit brillant avec un intérêt particulier pour les arts, de Cassandra Cillian, mathématicienne atteinte d'une tumeur au cerveau, d’Ezekiel Jones, le voleur de service, et d’Eve Baird, une militaire chargée de leur protection.


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Avant la série, les téléfilms : Les aventures de Flynn Carson


Il y a une bonne dizaine d’années, j’étais tombée sur le premier que j’avais regardé faute d’avoir autre chose d’intéressant à faire, même si j’avais manqué le début.
Ce n’était pas un bon film et pourtant j’en garde un souvenir assez précis, ce qui ne cesse de m’étonner. Je pense que c’est dû au fait qu’il y a quelque chose de régressif dans cette histoire, qui rappelle les longs-métrages un peu idiots que l’on regardait enfants et que l’on appréciait, même en sachant déjà que c’était des nanars.
Quand j’ai vu la bande annonce de la série dérivée, j’ai repensé à ce film et me suis dit « pourquoi pas ? » Une série sur des bibliothécaires est toujours attrayante pour une lectrice compulsive, même quand on pense que l’idée aurait pu être exploitée autrement (sérieusement, il y avait matière).
Je me suis dit au passage que j’allais aussi m’intéresser aux téléfilms, revisionner le premier et découvrir les deux autres pour peut-être mieux apprécier le spin-off.


Le synopsis principal (accompagné d’un court avis sur les trois téléfilms)


Flynn Carson, éternel étudiant dont apprendre est l’obsession et qui, accessoirement, semble ne pas avoir envie de grandir (il vit chez sa mère à plus de 30 ans, redoute de se lancer dans la vie active et fuit les relations amoureuses sérieuses), se voit contraint d’arrêter les études et de se trouver un vrai boulot. Il reçoit alors une mystérieuse lettre qui l’invite à se présenter à un entretien d’embauche à la bibliothèque. Il y rencontre le très mystérieux Judson, en charge des lieux et de leurs artéfacts magiques, et Charlène l’intendante, bureaucrate typique, mais assez amusante dans le contexte.
Simple, concis, efficace, le décor est planté.
Flynn sort de sa bulle pour se jeter dans une autre qui parlera à tous ceux que la lecture a fait rêver de grandes aventures. On suit volontiers ce bibliothécaire un peu à l’Ouest qui se prend pour Indiana Jones, même si le scénario est truffé de clichés et tissé de grosses ficelles, ce qui d’ailleurs est tout à fait assumé et même accentué. C’est un divertissement qui ne se prend pas au sérieux et se moque gentiment de lui-même, ça contribue à le rendre sympathique. Ces films sont pleins d’un humour un peu bêbête qui peut avoir son charme et qui, heureusement, n’amène jamais le spectateur à saturation. Il y a également de nombreuses références, plus ou moins faciles à déceler, à la culture pop.
Le premier opus est sympa mais sans plus, comme je l’ai écrit précédemment. Mon opinion sur lui n’a pas changé depuis que je l’ai revu.
Le deuxième est le moins bon du lot avec un scénario encore plus lourd et convenu, toujours sur le même modèle rappelant vaguement Indiana Jones. En second rôle féminin, Gabrielle Anwar est aussi profonde que la soucoupe d’une tasse à thé et réussit l’exploit de rendre par son jeu le personnage qu’elle incarne encore plus insupportable qu’il ne l’est déjà.
Le troisième film, par contre, rehausse le niveau. Cette fois l’intrigue change un peu et Flynn nous entraîne à la Nouvelle-Orléans, ambiance vaudou en perspective, sur les traces de Dracula lui-même, rien que ça ! Évidemment vous verrez toujours venir les événements, cependant l’humour et les multiples références aidant, ce n’est pas désagréable à regarder. J’ai eu la surprise de découvrir Stana Katic (la Kate Beckett de Castle) dans cet épisode et il va sans dire qu’elle participe grandement au charme de celui-ci.
Globalement, ces trois téléfilms sans prétention se laissent regarder, mais j’espérais mieux pour la série.


La série


La première saison est composée de 10 épisodes, dont 2 servent d’introduction. Cela donne une intrigue à la manière d’un téléfilm pour un passage en douceur d’un format à l’autre. Les anciens personnages reviennent pour transmettre le flambeau, même si, évidemment, Flynn est plus présent dans ces deux épisodes que Judson et Charlène.
Je n’ai vu que les six premiers, je pense que la moitié de la saison m’a suffi pour me faire une idée raisonnablement précise de cette série.


Un petit résumé du point de départ ?
Ça fait une dizaine d’années que Flynn travaille à la bibliothèque et ça a clairement commencé à grignoter son cerveau… Aussi, il n’est pas très content quand la bibliothèque semble vouloir lui assigner un nouveau gardien, le colonel Eve Baird (Rebecca Romijn, aussi expressive que du granit), rationnelle, responsable et bien décidée à taper l’incruste.
Or, une personne mal intentionnée s’est donné pour but d’éliminer tous les bibliothécaires potentiels… Whedon si tu m’entends, je suis sûre que ça te rappelle un truc. Oui, vous aussi vous voyez tout de suite le topo. Flynn et Eve vont récupérer trois de ces bibliothécaires en perdition, Cassandra Cillian (Lindy Booth) la mathématicienne synesthésiste, Ezekiel Jones (John Kim) qui a choisi de mettre son intelligence au service de ses larcins et Jacob Stone (Christian Kane. Je savais que je l’avais déjà vu quelque part celui-ci… Joss, t’es encore là ? Tu ne leur as pas donné que de bonnes idées…) qui joue les bourrins parce qu’il n’assume pas son intelligence…
Pas besoin que je vous raconte la suite, demandons-nous seulement si la relève est assurée avec cette bande de caricatures sur pattes.


Non, clairement pas.
On trouve dans la série le même humour que dans les téléfilms, mais sans Flynn, Judson et Charlène, dont l’équipe avait une dynamique bien rodée, ça devient vite assez plat. Ces nouveaux bibliothécaires sont sympathiques au début, mais pas attachants, sans parler de leur gardienne qui me tape vraiment sur les nerfs… S’ils sont de bons acteurs, ils le cachent bien, renforçant l’aspect caricatural de leurs personnages.
Tout est dans l’excès et le superficiel. Il y a de l’idée en ce qui concerne les intrigues, mais elles ne sont jamais développées. On ne nous donne rien que des promesses de dragons et de contes de fées qui sont autant de pétards mouillés en fin de compte...
On voit venir ce que les scénaristes gardent sous le coude et non, je ne pense pas que ça apportera plus de dimension aux personnages… Ils ne sont pas assez travaillés et en deviennent agaçants. J’ai fini par me focaliser plus sur leurs mimiques et sur la voix crispante de Lindy Booth que sur l’histoire…
Le charme un peu régressif que l’on pouvait trouver à la série d’origine s’en est allé avec les acteurs qui la portaient à bouts de bras, ce spin-off n’en garde que les mauvais côtés et n’a pas assez de personnalité pour lui donner un nouveau souffle. L’arc principal qui se dessine à la mi-saison et qui est censé promettre une intrigue un peu plus étoffée n’est pas non plus parvenu à accrocher mon attention.
Dommage.


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challenge WMF


Challenge Winter Mythic Fiction

vendredi 30 janvier 2015

Le perroquet qui bégayait

Un roman policier pour la jeunesse, écrit par Robert Arthur (même s'il est fait mention d'Alfred Hitchcock sur la couverture).


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[caption id="attachment_1750" align="aligncenter" width="107"]le perroquet qui begayait Qui peut avoir envie d'acheter un livre avec une telle couverture ???[/caption]

Au gré d’une balade sur les catalogues des éditeurs pour zyeuter les récentes sorties, j’ai vu que Le Livre de Poche allait ressortir en février ce roman qui m’a beaucoup marquée étant petite. Cette nouvelle couverture est hideuse, mais j’espère sincèrement qu’une prochaine génération de lecteurs se penchera sur cette série qui m’a accompagnée de l’enfance jusqu’au début de l’adolescence. À mon époque, on la conseillait à partir de huit ou neuf ans ; je me rappelle avoir travaillé à l’école sur un extrait de Les douze pendules de Théodule (aussi disponible chez Le Livre de Poche). Cependant, j’ai pu voir qu’elle est maintenant recommandée à partir de onze ans, c’est à peu près l’âge auquel je l’ai finie, les temps changent…
Les romans des Trois jeunes détectives étaient publiés dans l’illustre collection Bibliothèque Verte que les plus de 20 ans ont bien connue… Elle existe toujours aujourd’hui, mais je pense que l’âge d’or de cette collection a eu lieu des années 60 à 90. Le Perroquet qui bégayait est le seul volume que j’ai dans une autre édition, et c’était déjà Le Livre de Poche… La coïncidence est amusante, seuls quelques titres étaient parus hors de la Bibliothèque verte.




[caption id="attachment_1751" align="aligncenter" width="101"]le perroquet qui begayait - ancienne couv Que de souvenirs...[/caption]

J’ai une tendresse particulière pour ce roman-ci qui est le deuxième de la série que j’ai lu et que j’avais préféré au précédent : Le chat qui clignait de l’œil. Ces deux romans m’avaient été offerts et c’est vraiment celui-ci qui m’a décidée à lire les autres aventures des jeunes détectives. Tout commence avec un animal de compagnie disparu, mais devient un vrai jeu de piste. J’avais adoré le mystère entourant ces perroquets et je suis certaine que l’histoire peut plaire encore, même si le contexte a un peu vieilli et peut prêter à sourire (notamment l’invention du téléphone fantôme par nos jeunes héros, c’est vrai qu’on est loin des réseaux sociaux). L’intrigue de cet opus est particulièrement bien trouvée et je crois que, comme toute lecture d’enfance marquante, celle-ci a dû m’influencer. Je ne peux que le conseiller, ainsi que les autres. Il en existe même un mettant en scène une actrice wiccane… En y songeant aujourd’hui, ça me fait sourire.
Seuls un ou deux volumes, alors épuisés, ont dû échapper à la bibliophage que j’étais. Ils ne sont pas tous égaux en qualité, il faut savoir que bien qu’estampillée du nom d’Alfred Hitchcock, la série était écrite par plusieurs auteurs (dont certains aimaient la facilité stylistique, mais les intrigues, même s’il arrivait qu’un schéma se répète une fois ou deux, étaient généralement bonnes). Le nom du réalisateur avait servi à lui donner un peu de prestige, sa présence planait sur les premiers volumes dont il participait à la conclusion, comme un mentor pour nos jeunes détectives. Par la suite, le personnage a été remplacé par celui d’un détective fictif dont j’ai oublié le nom, ne l’ayant que peu croisé au fil de mes lectures, la plupart de mes volumes datant d’avant ce changement.
Certains auteurs de la série (surtout le créateur de celle-ci en fait) étaient donc nettement plus imaginatifs que d’autres et je garde globalement un très bon souvenir des personnages et de leurs aventures souvent liées au milieu du cinéma. Il faut savoir que les auteurs avaient pris le parti de faire grandir leurs personnages. Si je me souviens bien, ils vont de 12 à 16 ans et évoluent donc avec la série et le lecteur. Je lisais les romans dans le désordre, selon ceux que je trouvais en librairie, mais cela m’avait quand même plu de voir l’évolution des personnages. Le dernier roman paru en France, L’ânesse qui se pavanait, peut apporter une conclusion à la série, même s’il existe quelques autres volumes non traduits. C’est aussi le dernier que j’ai lu et j’en garde un souvenir mitigé. Très populaire en Allemagne, la série a été reprise par d’autres auteurs alors qu’elle était en cours de parution.
Il est rare que je dise cela, mais j’espère que la traduction française, du moins celle des derniers romans s’ils sont également de nouveau publiés, sera un peu dépoussiérée (ce qui ne veut pas dire de virer les temps du passé pour mettre une narration au présent, pitié ! Au contraire, il faudrait revenir à un peu plus d’élégance. J’avais vraiment senti, et déploré, le changement de traducteur, pourtant je n’étais qu’une fillette qui ne prenait pas garde à ce genre de choses).
C’est une série sympathique et originale, qui développe la réflexion chez son jeune lecteur, et je suis ravie qu’on ne l’ait pas remisée dans un placard.


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mardi 20 janvier 2015

Good Omens

Good_Omens

A full-cast BBC Radio 4 dramatisation of Terry Pratchett & Neil Gaiman's celebrated apocalyptic comic novel, with bonus length episodes and outtakes.
According to the Nice and Accurate Prophecies of Agnes Nutter, Witch, the world will end on a Saturday. Next Saturday in fact. Just after Any Answers on Radio 4..
Events have been set in motion to bring about the End of Days. The armies of Good and Evil are gathering and making their way towards the sleepy English village of Lower Tadfield. The Four Horsepersons of the Apocalypse - War, Famine, Pollution and Death - are assembling.
Witchfinder Shadwell and his assistant Newton Pulsifier are also en route to Tadfield to investigate unusual phenomena in the area, while Anathema Device, descendent of prophetess Agnes Nutter, tries to decipher her ancestor's cryptic predictions.
Atlantis is rising; fish are falling from the sky; everything seems to be going to the Divine Plan.
Everything, that is, but for an unlikely angel and demon duo, who have been living on Earth for several millennia and have become rather fond of the place. If they are to prevent Armageddon they've got to find and kill the one who will bring it about: the Antichrist himself. There's just one small problem: someone seems to have mislaid him.
Adapted, sound designed and co-directed by Dirk Maggs (Neverwhere, The Hitchhiker's Guide to the Galaxy) this first ever dramatisation of Terry Pratchett and Neil Gaiman's novel features a large cast including Peter Serafinowicz, Mark Heap, Josie Lawrence and Paterson Joseph.



Good Omens, De bons présages en version française, est un roman écrit par Terry Pratchett et Neil Gaiman. Il a été adapté par Dirk Maggs en feuilleton radiophonique de 6 épisodes d’environ 30 minutes chacun et diffusé fin décembre 2014 sur BBC Radio 4. L’intégrale de ce feuilleton doit sortir en CD pour la fin janvier, avec en bonus 50 minutes non diffusées lors du passage radio.
Je l’ai écouté en ligne et, à l’heure où je poste ce billet, il est encore disponible, mais plus pour très longtemps. J’ai tant apprécié ce feuilleton que je me procurerai sans faute le CD. Cependant, avant de vous dire pourquoi celui-ci m’a tant plu, je pense qu’il est nécessaire de parler un peu de l’intrigue. Si écouter celle-ci en anglais ne vous tente pas, vous pourrez toujours lire en français la version romanesque qui vaut le détour.
L’Apocalypse aura lieu samedi prochain, j’espère que vous n’aviez rien prévu d’important. Aziraphale, un ange, et son compère Crowley (Rampa en français), démon de son état, aiment bien leur vie sur Terre, ils ont leur petite routine, s’entraident, peinards. Mais c’est sans compter sur leurs supérieurs qui ont décidé qu’il était temps de lancer la grande bataille, celle du bien contre le mal qui décidera de quelle force prendra le pas sur l’autre. Nos deux comparses vont évidemment s’en mêler, mais tout n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît, que ce soit concernant leurs plans ou ceux des autres…
Dans ce roman, ou ce feuilleton, vous trouverez un ange déchu qui a plus glissé que chuté, un ange bibliophile, des gamins tout droit sortis de nos vieux livres d’enfants, une sorcière pragmatique et le fantôme de son arrière-arrière-arrière-grand-mère qui était une obscure prophétesse, des chasseurs de sorcières, des cavaliers de l’Apocalypse à motos, un chien de l’enfer, une fausse médium et bien d’autres personnages hauts en couleur. Et peut-être bien qu’il y aura une Apocalypse, cela dépendra du bon vouloir d’un garçon de onze ans…
Good omens est un excellent roman à l’humour savoureux, mais aussi un récit intelligent, une merveilleuse collaboration entre deux auteurs que j’aime beaucoup. L’adaptation radiophonique est vraiment réussie et très proche du roman, tout en le modernisant un chouia. On ne s’ennuie pas une minute, j’ai beaucoup ri en écoutant ce feuilleton et j’y ai trouvé l’ambiance que j’espérais.
Le casting est tout simplement parfait, j’ai retrouvé grâce à toutes ces voix si bien choisies les personnages que j’avais imaginés. Les comédiens ont vraiment fait un super boulot. De surcroît, les auteurs nous gratifient d’une petite apparition dans le premier épisode, clin d’œil que j'apprécie.
Mon niveau d'anglais n’est pas terrible, mais le fait d’entendre sans voir m’a forcée à être plus attentive et, bien évidemment, connaître déjà l’histoire aide pas mal. Je ne me suis pas sentie larguée, j’ai suivi le récit et apprécié mon écoute.
Je vous conseille aussi bien le feuilleton que le roman. La traduction française a ses limites (je ne me suis jamais remise de Crowley devenu Rampa au mépris de la référence, bien que cela soit précisé en note par le traducteur), mais elle reste quand même relativement correcte.

dimanche 18 janvier 2015

La Reine de l'Air et des Ténèbres

De Poul Anderson.


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La Reine de l’Air et des Ténèbres est une novella de science-fiction à la saveur de légende, un texte empli de mystère et d’une poésie mélancolique.
Cette novella est disponible aux éditions Le Bélial en numérique ou en papier dans le recueil Le Chant du barde publié chez Le livre de poche.
L’humanité s’est répandue à travers l’espace, colonisant des planètes, parfois difficilement. Roland fait partie de celles-ci. Isolée, avec une configuration lui laissant une faible surface habitable, principalement à cause du climat, elle m’a beaucoup rappelé l’Islande.
Sur cette planète, les gens se massent dans les grandes villes, mais quelques rares colons isolés, les agriculteurs de ce monde en construction, possèdent de vastes domaines éloignés de la civilisation. Cela contribue à les rendre superstitieux, d’autant qu’à la lisière de leur monde se déroulent d’étranges événements.
Ici, il est question de la disparition d’un enfant. A-t-il été victime d’une négligence ou enlevé par ce Petit Peuple que l’on craint tant dans les zones isolées ? Sa mère, désemparée, est prête à croire n’importe quoi et à suivre n’importe qui voulant bien tenter de retrouver son fils alors que les autorités locales restent indifférentes. L’aide tant espérée lui viendra d’Eric Sherrinford, détective récemment arrivé sur Roland et peu enclin à l’irrationnel.
Notre folklore féerique se mêle à la colonisation de l’espace. Il est à la fois terrien, malgré son éloignement dans le temps et l’espace, et différent de par sa nature réelle. Les concepts avancés par le détective Sherrinford sont intéressants, notamment en ce qui concerne l’évolution.
Je crois que si notre futur doit générer des contes, ils auront sans doute l’apparence de ceux qui hantent les habitants de Roland. Par contre, si c’est à la science-fiction d’en produire, ils ressembleront à ce texte dans son entier, tiraillé entre deux émotions et deux finalités. Ce récit est, de mon point de vue, mélancolique, un peu triste, humaniste, pas forcément dans le bon sens du terme, un brin idéaliste néanmoins et un peu amer malgré une note d’espoir. Or tout le monde ne pensera pas la même chose et je doute que le but de l’auteur ait réellement été de laisser cette amertume. C’est ma sensibilité personnelle qui me pousse à voir les choses ainsi.
J’ai malgré tout aimé ce texte et je lirai le recueil Le Chant du barde à la première occasion.
La Reine de l’Air et des Ténèbres parle d’illusions et de pouvoir, mais aussi d’archétypes, de contes détruits et reconstruits, quel qu’en soit le but ultime, il parle de balancement, d’une civilisation à l’autre, du fait de grandir et de l’accepter. Nous sommes en partie nos contes, nos rêves, nos aspirations les plus lointainement ancrées en nous et il nous pose la question « Nous vivons avec nos archétypes, mais pourrions-nous vivre en eux ? »


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Challenge Winter Mythic Fiction

jeudi 1 janvier 2015

Déjà 2015 ?

Bonne année les gens !


Lisez, rêvez, créez et ne laissez rien ni personne vous arrêter !!!


The reader's path de Morjer's art