mardi 25 octobre 2011

Top Ten Tuesday (13)

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire organisé par The Broke and the Bookish. Je vous invite à cliquer sur l’image pour voir le billet de la semaine et les liens vers ceux de tous les blogs qui y participent.

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Je ne pouvais pas manquer celui de cette semaine, il porte sur les livres à lire durant Halloween.

1. La foire des ténèbres (Something wicked this way comes) de Ray Bradbury.
Parce que ça se passe durant Halloween et que tout nous y ramène, parce que c'est glauque, que c'est de l'excellent fantastique et que les soirées pluvieuses d'automne sont le parfait moment pour le lire.
Et je triche, comme toujours, parce que je vais rajouter un autre roman de Bradbury qu'on ne peut pas manquer à cette période : l'arbre d'Halloween (the halloween tree.) Il est tellement dans le thème qu'il est hors compétition et il vous apprendra plein de trucs, si évidemment vous ne le connaissez pas déjà...

2. Les contes de crimes et les Comptines assassines de Pierre Dubois.
Je triche encore pour vous en présenter deux qui sont dans la même veine, même si j'ai une préférence très marquée pour le second. Ce sont des contes de fées revisités, du merveilleux noir décliné sous plusieurs formes dans des nouvelles très différentes les unes des autres et toujours merveilleusement écrites.

3. Shirley Jackson.
Et alors là je vous laisse le choix du bouquin. Bon d'un certain côté vous aurez aussi du mal à trouver un de ses écrits en français, ce qui est bien dommage...
Bragelonne si tu repasses par-là... Non ? Shirley Jackson y a définitivement pas moyen ? Sniff...

4. Sur les ailes du cauchemar de Lisa Tuttle.
Recueil de nouvelles du genre fantastique. Et dans la foulée je ne saurais trop vous conseiller également un recueil paru plus récemment : Ainsi naissent les fantômes.

5. Ça (It) de Stephen King.
Évidemment, il en fallait au moins un, alors autant que ce soit celui-ci... Brrrrrrr.

6. Coraline de Neil Gaiman.
Pas d'Halloween sans Gaiman et surtout sans Coraline.
Je vous aurais bien proposé aussi L'étrange vie de Nobody Owens (the Graveyard book) mais curieusement je l'associe plus à la période de noël, probablement parce que je l'avais lu en hiver.
Quoi qu'il en soit, Coraline est un parfait conte d'Halloween et il me fallait bien un ouvrage jeunesse (quoique l'arbre d'halloween...)

7. Rebecca de Daphne du Maurier.
Ne serait-ce que pour l'ambiance...

8. La Ville-vampire de Paul Féval.
Pour l'ambiance également, mais pas la même que Rebecca bien entendu. C'est nettement plus décalé.

9. Les contes macabres illustrés par Benjamin Lacombe.
Parce qu'un bel album complète merveilleusement bien cette liste.

10. Les contes Myalgiques II : les atouts du diable de Nathalie Dau.
Encore un magnifique reuceil de nouvelles. C'est un livre de Samhain et pas d'Halloween, mais ça marche aussi.

Sur-ce, bonne lecture.

jeudi 20 octobre 2011

Lettre à Brage

Il faut qu’on parle…
Ne me regarde pas comme si tu ne savais pas ce que j’allais t’annoncer. Écoute Bragelonne, ça ne peut plus durer et nous le savons tous les deux. Enfin surtout moi parce que je pense que tu t’en fous, mais je vais faire comme si ça comptait pour toi et te le dire : c’est fini entre nous.
Oui, je sais, c’est difficile à croire, mais tu ne me laisses pas le choix, je dois te quitter avant d’en arriver à te haïr pour de bon.
J’aimerais bien te servir le fameux « ce n’est pas toi, c’est moi » qui t’aiderait à oublier encore plus vite (une seconde au lieu de deux, et encore) cet échec douloureux, mais non en fait c’est ta faute et je ne l’assumerai pas à ta place. Tu dois prendre conscience que ce sont tes diverses conneries et autres manques de respect vis-à-vis de la fidèle lectrice que j'ai été qui nous ont mené à cette inévitable rupture.
Évidemment cela fait quelques années déjà que nous avons commencé à nous éloigner l’un de l’autre, quand tu as laissé de côté Taylor et Dresden, entre autres… J’ai essayé de te comprendre, vraiment, et de m’en remettre, j'ai essayé de m'intéresser aux nouveaux ouvrages que tu me proposais, mais tu sais comme moi qu’il n’y avait pas que ça… Tu as changé et peut-être que moi aussi d’ailleurs.
Ne nous cachons pas la vérité, il y avait déjà des problèmes entre nous, certes, mais nous savons tous deux que c’est l’influence de ta morveuse de petite sœur qui a achevé de tout foutre en l’air. Et ne me dis pas qu’on ne choisit pas sa famille… Sérieusement, j’ai essayé de supporter Milady et de m’intéresser à ce qu’elle avait à raconter… On s’entendait plutôt bien au début et je supportais même ses écarts orthographiques sans broncher, écarts que tu as commencé à reproduire bien vite d’ailleurs, à mon grand désarroi… Mais elle a révélé assez vite sa vraie nature de peste…
Quand elle a tenté de m’abrutir avec des torrents de romance paranormale je me suis contentée de l’ignorer. Chacun ses goûts après tout… J'ai composé avec ta famille, mais quel effort as-tu fait toi-même pour nous sortir de l'impasse ? Tu as commencé à me considérer comme acquise, à ne plus chercher à me séduire... C'est vrai qu'après tout ce temps nous aurions pu nous en accommoder, dans une certaine mesure, mais...
Je dois cesser de me voiler la face, ta sœur a de plus en plus d’influence sur toi, nous ne pouvons plus nous entendre. Ces petits accrochages qui rythmaient notre quotidien sont devenus des désaccords fondamentaux.
Et là c’est la goutte d’eau… Je ne te laisserai pas me refaire encore une fois le coup du GF, poche, GF. C’est terminé, je ne pourrai plus jamais retrouver cette confiance qui était une des bases de notre relation. Ça part d’une petite chose me dirais-tu et qui ne tient qu’à ma maniaquerie, autant qu’à ta mauvaise foi rétorquerais-je, mais je suis totalement et irrémédiablement dégoûtée. Pour tout te dire, je n’ai même plus envie de commencer une nouvelle série, pas même prisme noir que j’étais pourtant impatiente de lire… On ne peut pas revenir en arrière, je ne t'aime plus Bragelonne.
C’est pour ça que je te quitte aujourd’hui. J’en suis la première navrée, je ne voulais pas que ça se termine ainsi et je doute que nous puissions rester bons amis. Je te souhaite de trouver un public plus patient et plus fainéant que je le suis.

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Je préfère prévenir, ma semaine de boulot a été éprouvante, j'ai un début de bronchite et j'ai dû abuser sérieusement de la théine pour survivre, alors faites pas chier, j'exprime mon mécontentement de la façon qui me convient.

jeudi 13 octobre 2011

Tag : votre moi livresque

Vu la première fois chez Azilys, mais c'est à la base une idée de The Chouille.
Je vous invite à aller voir leurs vidéos.

1- Quand avez-vous commencé à lire ? Le lancement s'est fait avec l'aide de quelqu'un ou tout seul, par curiosité ?
J'ai toujours eu des livres à portée de patte, même bébé, bien avant de savoir lire. J'avais même des bouquins de bain en plastique (oui vraiment...) Ma mère était une lectrice compulsive, elle le serait encore si elle n'était pas débordée... Ce n'était pas tant qu'elle voulait absolument me faire aimer la lecture et les livres, elle ne m'a jamais forcée à lire, mais c'était naturel pour elle qu'il y ait des bouquins partout autant que de me faire la lecture quand elle en avait le temps... Alors je suppose que ça influence. J'ai appris à lire tôt et n'ai jamais cessé depuis.

2- Quel genre de lecture vous préférez lire ? (bit-lit, SF, policier, thriller, fantasy ...)
Mon genre préféré est indubitablement le fantastique (je mords quand on le confond avec de la putain de fantasy, alors attention...) Ce que j'aime dans le fantastique c'est l'ambivalence des histoires, toujours troubles, un brin oniriques. On peut avoir de multiples explications pour un même récit. C'est un genre difficile et je suis un exécrable public, mais quand c'est réussi, il n'y a rien de mieux que le fantastique.
Comme évidemment le très bon fantastique n'inonde pas les librairies, je me rabats en général sur d'autres genres de l'imaginaire. J'aime particulièrement les contes de fées et mythes revisités, le merveilleux noir et discordant, la low fantasy (je suppose que c'est parce qu'elle se rapproche du fantastique étant donné qu'elle a un pied dans notre réalité, quelle que soit l'époque à laquelle se passe le récit) Je ne suis pas une grande fan de fantasy et de SF, ce qui ne m'empêche pas d'en lire à l'occasion, mais je suis très sélective et j'évite les séries au long cours.
Je lis également des romans historiques et des polars (poussiéreux ou historiques de préférence.)
J'aime aussi beaucoup les essais sur les mythes, les contes, la littérature...
Mais étant de nature curieuse j'ai tendance à lire de tout du moment qu'un petit quelque chose éveille mon intérêt.

3- Êtes-vous du genre à enchaîner tous les tomes d'une saga qui vous plaît ? ou préférez-vous faire durer le plaisir et étaler votre lecture ?
Je ne me suis jamais vraiment posé la question. Je crois que c'est au feeling.
Je pense qu'en général je n'enchaîne pas, à moins d'être vraiment dans le délire ou de me taper une relecture rapide de la série (extrêmement rare car je relis peu et en général je lis d'autres trucs en même temps...)
Évidemment s'il s'agit d'un diptyque dont les volumes ne sont pas indépendants, comme par exemple Le Bal des Louves de Mireille Calmel, je lis les deux dans la foulée.
Pour les séries plus longues, il a pu m'arriver de lire deux tomes à la suite par goût ou parce que je n'avais rien d'autre sous la main, mais je n'ai pas le souvenir de plus. Quand je lisais les Blue Cerises par contre, comme chaque saison est composée de quatre livrets d'une soixantaine de pages, chacun écrit par un auteur différent et centré sur un personnage spécifique avec des histoires qui se recoupent, j'enchainais les quatre.
Mais bon, comme je lis souvent plusieurs livres en même temps je reste rarement dans un même univers trop longtemps...

4- Dans quelle situation vous préférez lire ? (musique/silence, dans votre lit/canapé/fauteuil préféré ?) Est-ce que vous arrivez à lire partout ?
Mes capacités de concentration dépendent de mon degré d'épuisement. Plus je suis fatiguée, moins je supporte le bruit, mais si je suis en forme je peux lire partout (si on excepte la voiture.)
Je lis mieux dans un endroit lumineux, mais pas ensoleillé, sur mon lit de préférence ou assise par terre.

5- Avez-vous l'habitude de lire plusieurs livres en même temps ? ou uniquement un à la fois ?
Oui, mais là aussi c'est selon mon degré de fatigue. Il est néanmoins rare que je m'en tienne à un seul livre, en général j'ai au minimum le poche du jour et le GF du soir, au pire si je suis vraiment à l'ouest le GF en question est une anthologie ou un recueil qui me permet de ne lire qu'une nouvelle par soir et de ne pas être trop larguée.
Si j'ai vraiment beaucoup de mal à me concentrer ou que mes troubles visuels et mes migraines m'empêchent de lire, évidemment j'évite les lectures multiples jusqu'à ce que ça aille mieux.
Et puis si je lis un bouquin qui m'ennuie vraiment et que je tiens quand même à finir pour une quelconque raison, il est possible que je commence quelque chose d'autre pour ne pas être à bout ou à l'inverse que je laisse tomber les autres lectures en cours parce que je sais que sinon je ne le finirais jamais...

6- Prévoyiez-vous vos lectures à l'avance ? ou faites-vous votre choix au feeling du moment ?
J'essaie de faire des listes de priorités, parce que c'est parfois nécessaire, mais au final c'est toujours l'envie du moment qui prime.

7- Êtes-vous du genre à lire jusqu'au bout de la nuit quand un livre vous plaît, quitte à faire nuit blanche ?
Si je suis crevée, il n'y a pas moyen, je ne vois pas l'intérêt de me forcer, même si le livre est bien mon cerveau n'imprimera pas. Mais si je lis et que le sommeil ne vient pas, je continue tranquillement, dans les limites du raisonnable si je travaille le lendemain ou jusqu'à ce que le sommeil se décide si je sais que je pourrais me rattraper dans la matinée. J'ai besoin de six heures pour que mon cerveau accepte d'assurer un service minimum, mais il ne faut pas me demander d'être de bonne humeur si je n'ai pas plus de sept heures...

8- Êtes-vous plutôt dépensière compulsive ou économe endurcie ?
Dépensière compulsive, mais comme c'est uniquement pour les livres je m'en accommode.

9- Êtes-vous inscrit sur les sites communautaires livresques ? (type Livraddict, Babelio etc)
Babelio et livraddict justement... Mais je n'y vais quasiment jamais.

10- question bonus : Montrez-nous votre/vos bibliothèques et/ou votre PAL.
Euh, là tout de suite... Non.
Parce que j'ai dû installer de nouvelles étagères avant de finir ensevelie sous les piles de livres et que cela étant fait j'ai rangé lesdites piles en vrac dans lesdites étagères, donc en extirper les non-lus qui sont allègrement mélangés aux déjà lus ou ne serait-ce que faire un peu de rangement dans tout ce bordel pour qu'il soit présentable est pour le moment une épreuve insurmontable vu mon degré de fatigue.

dimanche 9 octobre 2011

Absinthes et Démons

Un ouvrage d'Ambre Dubois, publié aux éditions du Riez.

Je l'ai classé en fantastique, même si pour moi dès que le surnaturel est avéré ça n'en est plus. Mais après tout le classement n'a guère d'importance, occupons-nous plutôt du bouquin...

Son éditeur nous le présente ainsi :

Qui est réellement Lord Nermeryl ? Le diable, comme le laisse sous-entendre la rumeur ? Ou un jeune dandy un peu trop excentrique dont le passe-temps morbide est d’enquêter sur des affaires surnaturelles ?

Au fil des énigmes, en compagnie de sa fidèle compagne, la Corneille, le jeune homme goûte la saveur des âmes des êtres humains, découvrant les travers de l’humanité et y apportant sa propre justice… d’une manière bien singulière…

Et voici ce que moi-même j'en dis :
Ni tout à fait recueil, ni tout à fait roman, ce court ouvrage est constitué de nouvelles qui, bien qu’ayant toutes une intrigue spécifique, portent sur les deux mêmes mystérieux personnages : Lord Nermeryl principalement et sa compagne Corneille au second plan. Ainsi, nous pouvons suivre leur évolution comme dans un roman, tout en ayant le plaisir de lire plusieurs histoires et en profitant de la trame narrative plus enlevée propre à la nouvelle.
Les codes du format court se mêlent à ceux du roman et c’est, je dois dire, une assez bonne réussite puisque ça donne à la fois une impression de diversité et de cohérence. J’aime beaucoup ce procédé qui fait de chaque chapitre une histoire à part entière, même si je trouve qu’écrire une nouvelle, et a fortiori une série de nouvelles, surtout dans le genre fantastique, est un art difficile qui ici n’atteint pas la pleine mesure de son potentiel. Ça reste du bon travail, je ne vais pas chipoter, mais pour moi la nouvelle fantastique est principalement un récit à chute ou, au moins, ménage plusieurs pistes à son lecteur et ceci est évidemment atténué dans un ouvrage de ce type. Alors l’ambiance est trouble, certes, les personnages énigmatiques à souhait, la fin excellente, mais quelque chose m’a retenue sur la rive, sans que je sache vraiment définir quoi. Enfin, ça n’a pas été mon problème majeur non plus, c’est juste une question de goûts et de styles. J’admets qui plus est que les codes sont forcément plus souples pour une série de nouvelles, mais le fantastique est mon genre de prédilection, je suis donc difficile.
Ce qui m’a le plus ennuyée est la façon dont sont traitées et surtout résolues ces enquêtes. Si les histoires sont très diverses dans le fond, elles restent néanmoins très répétitives dans leur schéma narratif, ce qui atténue cet effet de variété. Elles sont souvent elliptiques également. Je n’ai rien contre les ellipses, surtout en fantastique, mais là on cache quand il faut raconter, on raconte quand il faut montrer, on montre quand il faut cacher… C’est assez dommage car ça donne parfois une impression de facilité, que ce soit au niveau de l’écriture ou dans la gestion de la trame (surtout dans la résolution des enquêtes qui laisse vraiment à désirer), alors que, si je relativise, ce sont de très bonnes histoires.
Le style est agréable, mais pas exempt de maladresses, ainsi que d’erreurs de toutes sortes. Il n’y en a certes pas tant que ça en comparaison d’autres ouvrages, mais elles sont assez grossières… (Des mots à la place d’autres, des tournures de phrases inexactes, des invraisemblances langagières, etc.) En outre, pour ce genre bien précis, j’attends toujours plus d’élégance et de raffinement, voire même de la préciosité, dans l’écriture, à la fois pour coller à l’époque et aux personnages. Or, tout en n’étant pas déplaisant, le style d’Ambre Dubois est parfois maladroit et manque de naturel dans l’usage du registre soutenu. On sent que l’utiliser lui demande un effort.
Il y a aussi des détails du récit qui m’ont laissée perplexe. A titre d’exemple, on ne jette pas un voile sur une peinture qui n’est pas encore sèche, on ne peut pas tourner vers soi le visage d’un corps qui doit depuis longtemps être pris par la rigidité cadavérique…
Détails me direz-vous, détails… Mais ça a quelque peu contrarié ma lecture.
Impressions en demi-teinte, semble-t-il donc, pour une lecture qui fut un agréable divertissement malgré tout et que j’ai su savourer en laissant de côté ses défauts, autant que je l’ai pu, mais qui, je le crains, ne marquera pas longtemps mon esprit.
J’ai trouvé les histoires prenantes, bien que prévisibles puisqu’elles reprennent des thèmes classiques de la littérature fantastique et même s’ils sont plutôt bien traités, ils n’en restent pas moins familiers pour moi qui suis coutumière du genre. Toutefois, même si j’ai apprécié ces histoires et eu du mal à m’en détacher en cours de lecture, quand il m’est arrivé de devoir le faire, j’ai eu à chaque fois des difficultés en reprenant le livre à me rappeler de quoi il était question dans la nouvelle que j’avais quittée la veille. Evidemment ça m’est vite revenu après quelques lignes de lecture, mais c’est pour moi assez perturbant qu’une histoire en cours laisse si peu d’empreintes sur mon esprit et c’est de surcroît très inhabituel.
Ces nouvelles sont surtout portées par le charisme de leur personnage principal qui est intéressant de par son attitude et sa nature, même si j’ai été un peu déçue que tout soit si simple, attendant un temps, court à dire vrai, un revirement de situation qui n’est pas arrivé. Il faut croire que je suis conditionnée par les nouvelles à chute. J’aurais aimé que le mystère perdure un peu plus longtemps concernant la nature de Nermeryl, même si j’ai apprécié qu’elle soit relativement nuancée. Quand il s’agit de fantastique, plus les récits et les personnages sont troubles, plus ça me convient. J’aime être surprise ou déroutée par ce genre de lecture, or je ne l'ai pas été par celle-ci.
Les personnages sont cependant la grande force de ces récits, mais les thèmes des histoires sont également bien choisis et l’auteur leur apporte la touche d’originalité nécessaire à l’usage de motifs aussi connus. En outre, comme je l’ai déjà dit, la fin est très bien écrite et sonne tout à fait juste, ce qui est d’autant plus appréciable pour ce type de récit.
J’ai été un peu dure avec cet ouvrage, mais je vous en conseille néanmoins la lecture, que vous soyez ou non amateur de fantastique.
Dans le même genre je vous conseille vivement Les Gentlemen de l’étrange d’Estelle Valls de Gomis. Les deux personnages sont d’ailleurs cités dans la première nouvelle d’Absinthes et Démons.