mercredi 28 novembre 2018

Box Envoûthé Novembre 2018 - Thé et Pâtisserie

Pour cette fin d’année, je me suis de nouveau abonnée à la box Envoûthé. Si vous suivez ce blog, vous avez déjà pu lire des articles lui étant consacrés. 
Je comptais commander seulement la box de Noël, mais le thème de novembre était très alléchant. 
La chronique arrive un peu tard, merci la Poste… Néanmoins, la box est toujours disponible à la vente si elle vous intéresse. 

Pardonnez la mauvaise qualité de la photo. Outre le fait qu'on enchaîne les jours de pluie avec zéro luminosité, je n'ai toujours pas changé de téléphone...

Le livret contient :
- Un édito qui explique le choix du thème et l’esprit de la box.
- Chaque thé détaillé : ses caractéristiques : origine, temps et température d’infusion, histoire…
On prend même la peine de nous expliquer comment obtenir la bonne température d’eau sans matériel. (Je n’en avais pas besoin, mais je trouve l’attention louable.)
- Des accords thé et mets (de peu d’intérêt à mon avis).
- Un petit mot concernant la surprise du mois et les partenaires.
- Le contenu de la box en résumé, avec les quantités. (Très pratique.)

Les thés :
- Thé blanc yuzu bio -Thés de la Pagode - 15g 
- Crème de la crème : rooibos bio crème pâtissière - Envouthé - 15g 
- Oolong caramel beurre salé : oolong, morceaux de caramel, arômes - Comptoir Français du Thé - 2 infusettes 
- Granola d'hiver : thé noir, baies de Goji, riz soufflé, raisin, noix de pécan, sarrasin, sirop d'érable - Dammann Frères - 15g 
- Un été à Pushkar : thé vert litchi, pêche, ananas, fraise, papaye, rose, hibiscus, lavande - Le Thé des Muses - 14g 
- Délice de cerise : thé vert cerise - Thé Passion - 15g 
- Cuillère Tea Time - Spoon and Co 

Comme d'habitude, il y a une belle variété : noir, vert, blanc, oolong, rooibos, légers ou gourmands... Il y en a pour tous les goûts. C'est un point que j'apprécie beaucoup chez Envoûthé.

Les thés en détail :

Oolong caramel beurre salé – Comptoir français du thé 
Ce thé sent délicieusement bon. On oublierait presque que c’est du thé et non une friandise, mais quand on le goûte on s’aperçoit que les saveurs sont parfaitement équilibrées. On sent aussi bien les notes caractéristiques du oolong que la douceur du caramel. 
Je ne suis pas fan des oolong en général, mais celui-ci est exquis. 

Crème de la crème – Envouthé 
Rooibos vanille-caramel 
J’aime beaucoup les rooibos. Celui-ci est particulièrement rond en bouche, très gourmand et riche en vanille, avec un petit côté crème brûlée qui n’est pas déplaisant. Idéal pour le goûter, pour les fins d’après-midi hivernales et pour tous les moments où l’on a besoin de douceur et de réconfort. 
À éviter si vous n’aimez pas la vanille car l’arôme est vraiment très prononcé. 

Délice de cerise – Thé Passion 
Thé vert cerise 
Un thé doux et frais, plus floral que fruité. Plutôt agréable, même si ce n’est pas mon délire. 

Un été à Pushkar -- Le Thé des Muses 
Thé vert litchi, pêche, ananas, fraise, papaye, rose, hibiscus, lavande 
Un peu d’été pour les journées d’automne. Je n’avais pas réalisé avant de le goûter que ce thé contient de la lavande, ce qui le rend très irritant pour moi. C’est dommage car il est délicatement fruité, suave et léger. Le mélange est très équilibré et rafraîchissant. 

Granola d’hiver - Dammann Frères 
Thé noir, baies de Goji, riz soufflé, raisin, noix de pécan, sarrasin, sirop d'érable 
Un thé qui sent l’automne, mais avec une pointe d’originalité. Le mélange peut sembler étrange de prime abord, néanmoins il est très bien équilibré. La noix de pécan domine, cependant on sent aussi le pop corn, les baies, le raisin. C’est vraiment très bon. J’ai adoré ce thé qui est parfait pour la saison. 

Thé blanc yuzu bio - Thés de la Pagode 
Un thé très plaisant, citronné et boisé. Disons qu’il tient ses promesses, ni plus ni moins. Je n’en rachèterai pas, mais boirai le reste volontiers. 

La surprise : 
Je ne vous cache pas que j’étais un peu déçue de découvrir que la surprise de ce mois-ci était une cuillère. 
Elle est très jolie, ce n’est pas le souci. Mais j’en ai déjà eu dans de précédentes box et je ne trouve pas ça spécialement utile. 
Vous la voyez emballée sur la photo. À cause des reflets et de la faible luminosité, je n’ai pas réussi à prendre une photo correcte où l’on verrait bien la gravure. C’est une inscription « tea time » et le dessin d’une tasse qui se trouvent dans la partie creuse.

samedi 24 novembre 2018

Noces d'écailles

Texte d'Anthelme Hauchecorne.
Illustrations de Loïc Canavaggia.
Publié aux éditions du Chat Noir.

Quatrième de couverture : 
Octobre 1345, 
Comté de Bourgogne 
Fuyant la colère du baron,Aymeric Jodelet, peintre et coureur de jupons, doit s’exiler de son village.
L’artiste trouve refuge dans la forêt voisine, au mépris des superstitions.
Selon les paysans, un monstre y rôderait : la Vouivre, dont les griffes déchireraient les intrus. Une fable, rien de plus ?
À l’automne, les sentiers sylvestres mènent n’importe où. Parfois jusqu’à l’inconnu.
Comme j’ai déjà pu m’en rendre compte lors de précédentes lectures, Anthelme Hauchecorne excelle dans l’art de revisiter les légendes. Il les régénère en quelque sorte, leur offrant une poésie nouvelle et surtout le relief qui parfois manque à des récits qui, s’ils restent magnifiquement symboliques, sont souvent trop manichéens ou superficiels.
Avec Noces d’écailles, il s’attaque à la Vouivre. Figure mystérieuse, féminine et reptilienne, tendre et cruelle à la fois, qui hante notre imaginaire collectif. D’autres avant lui, dont Marcel Aymé, l’ont tenté, mais ce personnage légendaire reste en retrait des textes modernes. Il a gardé son mystère et n’en est donc que plus passionnant car toujours sauvage.
Noces d’écailles est à la fois novella et artbook. Dans ses magnifiques illustrations, Loïc Canavaggia donne vie comme personne aux créatures de toutes écailles. Que celles-ci soient issues de rêves ou de cauchemars, elles semblent réelles tant le soin du détail qui leur est apporté est acéré. Ce bel ouvrage se feuillette et s’admire autant qu’il se lit.
Aymeric, le personnage principal et narrateur, nous conte à travers des lettres et un journal intime une mésaventure qui lui est arrivée alors qu’il se cachait au cœur de la Sylve serpentine.
Cartésien et acariâtre, Aymeric n’en est pas moins sympathique. On s’attache à ce peintre solitaire, on tremble en le voyant commettre ses pires erreurs. Le fait que le récit nous parvienne par le biais d’écrits intimes renforce l’immersion et la connivence avec le personnage principal, d’autant que la richesse du style permet de s’imprégner de l’ambiance sombre et forestière du récit. Toutes les illustrations sont, de même, censées avoir été brossées par le personnage et n’en paraissent que plus vivantes.
Le texte est superbe et flotte encore longtemps après lecture à la lisière de l’esprit et des songes. Anthelme Hauchecorne a une manière bien à lui de nous faire réfléchir sur le concept de monstruosité et ce questionnement fait partie de ce qui m’a le plus marquée à la lecture de cet ouvrage.
C’est une belle lecture qui ravira tous les amateurs de contes, d’esprit chthoniens et de beaux ouvrages.