dimanche 20 avril 2014

La brigade des loups, Ep4

La brigade des loups est un feuilleton numérique de Lilian Peschet, publié dans la collection e-courts des éditions Voy’el.


Mes billets concernant les épisodes précédents :
Épisode 1
Épisode 2
Episode 3


La brigade des loups 4


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J’essaie toujours de ne pas spoiler, mais ce n’est pas forcément simple quand on en arrive au quatrième épisode d’un feuilleton. Alors, si vous n’avez pas lu les chapitres précédents (mais qu’attendez-vous ?), vous ne devriez pas lire ma chronique.


La brigade des loups est toujours un de mes feuilletons préférés, tout en intensité et en émotions. L’intrigue, complexe, est passionnante et prend tant de détours qu’on est précipité dans l’action au même titre que les personnages et qu’on ne peut deviner comment tout cela finira.
Cette fois le récit est centré sur Mikaï et Vasile, qui sont deux personnages que j’aime beaucoup, pour ne pas dire mes préférés. On en apprend un peu plus sur leur passé, sur la façon dont Mikaï s’est échappé du labo dans lequel il a servi de cobaye et sur la jeunesse de Vasile et ce qui l’a amené à devenir capitaine de brigade. C’est très intéressant et bien aussi de voir l’alpha prendre soudain un peu plus part à l’histoire.
Petit à petit, de nouveaux personnages s’insèrent dans l’histoire et je me demande si l’auteur leur laissera la parole ou si la narration sera réservée, comme cela semble logique, aux seuls membres de la brigade. Certains personnages absents de ce chapitre manquent beaucoup. Quand on voit ce qui arrive aux autres, on ne peut que s’inquiéter de leur sort. Je suis impatiente de savoir ce qui leur est arrivé.
Cet épisode m’a bouleversée et mise sur les nerfs. À mesure que feuilleton avance, la tension, déjà bien présente dans les premiers chapitres, ne cesse de s’accroître et la situation semble de plus en plus inextricable. L’espoir qui maintient les personnages en vie et leur laisse la volonté de combattre s’amenuise quant à lui, jusqu’à ne plus tenir qu’à un fil par moment. Or on s’attache à ces personnages malgré la dureté du récit et la froideur dont ils font quelquefois preuve. On veut les voir s’en tirer.
Le style lui-même est froid, on pourrait même parfois le qualifier de chirurgical tant il est précis et taille dans le vif. Il est parfaitement adapté aux narrateurs et à l’histoire. Les membres de la brigade sont pris dans l’action, d’où la concision du récit, pas de temps pour de grandes descriptions et de toute façon il n’y a pas lieu d’en faire, tout se vit dans l’instant. En outre, comme ils sont toujours en plein combat avec eux-mêmes, l’équilibre est difficile à maintenir entre leurs parts humaine et bestiale, d’où cette façon un peu mécanique de relater les événements. Face à l’horreur de leur situation, ils n’ont pas grand choix, ils doivent survivre, mais leur humanité n’en est que davantage mise en valeur.
Ils sont de plus en plus malmenés au fil des épisodes et cela devient quasiment douloureux de voir ça, pour peu qu’on ressente une certaine empathie à leur égard (et on n’arrive pas au quatrième épisode si ce n’est pas le cas). Il y a une grande barbarie dans ce feuilleton, sans pour autant que ce soit gore ou raconté de façon à devenir insoutenable. Cela participe à l’intensité du récit.
Ce feuilleton est toujours passionnant et j’ai hâte de pouvoir lire la suite et d’enfin connaître le dénouement, même si malheureusement ce n’est pas pour tout de suite.


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