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The Amazing Mr Blunden est l’un de ces films de fantômes aux vaporeuses allures de conte que l’on aime regarder à l’approche des fêtes de fin d’année. Certes un peu kitsch – il date de 1972, c’était l’époque – il n’a néanmoins pas si mal vieilli que l’on pourrait le craindre.
Tout commence lors d’une veille de Noël en 1918. Un vieux gentleman toque à la porte d’une veuve désargentée et lui propose un emploi de gardienne, mais quand celle-ci s’éclipse pour s’occuper du bébé malade, il tient à ses deux aînés des propos sibyllins.
Alors qu’ils tentent de s’habituer à leur nouvelle vie, Lucy et Jamie vont se rendre compte que les rumeurs concernant le vieux manoir dont leur mère a la garde ne sont peut-être pas que des superstitions. Dans le parc, ils font une rencontre qui va les conduire cent ans en arrière pour, peut-être, éviter un drame.
J’aime l’ambiance de ce film, même si l’intrigue a quelques accents puérils parfois. C’est une histoire de fantômes très british, qui n’est pas faite pour effrayer mais plutôt pour laisser l’esprit dériver aux limites du merveilleux. Elle réveille les souvenirs enfouis de l’enfance, quand on s’imagine que tout est possible. Elle joue sur des motifs connus, mais sans lourdeur. C’est agréable à regarder. Un humour grinçant et subtil, irrévérencieux autant qu’ironique, ajoute un peu de piquant à cette intrigue qui serait sinon un peu trop enfantine avec ses grosses ficelles et ses méchants caricaturaux. De fait, The Amazing Mr Blunden peut plaire autant aux adultes qu’aux plus jeunes.
Si ce n’est clairement pas un film époustouflant dans son esthétique ou ses effets, il est cependant très soigné dans ses détails. Je pense notamment aux chansons (non, ne vous inquiétez pas, ce n’est pas un Disney ou une comédie musicale, on ne chante pas toutes les deux secondes) ; même quand on entend uniquement des bribes sur le passage de Mr Blunden, elles sont toujours significatives.
J’ai vu ce film pour la première fois il y a une bonne dizaine d’années et il est demeuré dans ma mémoire. Quelque chose dans cette histoire me touche, sans que je sache vraiment définir quoi. Cela se cache dans l’ambiance fantastique, dans la magie et le symbolisme du récit, peut-être. J’ai un faible pour les histoires de fantômes aussi, je dois bien l’avouer.
Je l’avais vu doublé en français, mais cette version semble introuvable aujourd’hui. J’ai donc dû me contenter de sous-titres en anglais. Cela dit, le vocabulaire est tout à fait accessible.
J’ai passé un moment agréable à me remémorer des détails que j’avais oubliés. Si vous n’avez pas peur du kitsch, si vous aimez les histoires de fantômes à l’ancienne et que vous avez envie de retomber en enfance pour une heure, suivez donc Mr Blunden et les enfants dans leur quête.
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