vendredi 29 mars 2013

Le livre qui rend dingue

Une novella de Frédéric Mars, publiée chez StoryLab en numérique exclusivement.




C'est le plus grand best-seller de tous les temps. Le livre raz-de-marée. En quelques semaines, il se vend à des centaines de millions d’exemplaires, le monde entier est subjugué. Mais bientôt d’étranges phénomènes frappent les lecteurs…



J’aimerais débuter ce billet par deux considérations très importantes :


- C'est la chronique de Lune qui m'a donné envie de lire cette novella.


- J’aime les canards. Bon, pas autant que les ornithorynques, mais quand même c’est un bon début.


Et là vous vous dites probablement : pourquoi cette dingue (je n’ai effectivement pas besoin d’un livre pour le devenir) nous parle-t-elle de canards ?
Eh bien, parce que tout commence, en partie, avec un canard. Dans Le livre qui rend dingue, un narrateur, plutôt exaspérant au début, mais quand même assez marrant, fréquente un atelier d’écriture dans le but avoué de choper la belle Fadila qui se fiche de lui comme d’une guigne. Or, jouer les scribouilleurs pour draguer n’a pas que des avantages, à un moment il faudra bien écrire et surtout lire sa prose aux autres. C’est là qu’intervient le canard et qu’il coule à pic (pauvre bête)…
Oui mais voilà, on ne devrait jamais sous-estimer un canard, car si le texte de notre narrateur n’a eu aucun succès à sa première lecture, il semble avoir de très étranges propriétés à l’écrit…
Et là vous voulez en savoir plus, n’est-ce pas ? En tout cas vous devriez car cette novella est géniale, extrêmement bien pensée, drôle et incisive.
D’exaspérant et un brin pleurnichard, le narrateur passe même à sympathique. Son ton perpétuellement sarcastique, son cynisme et sa mauvaise foi sont absolument délectables. Mais au-delà de l’aspect addictif et amusant de cette lecture, une très intéressante réflexion sur l’écriture, sur la lecture, la littérature en général et tout le petit monde qui gravite autour se met en place. C’est certainement cela qui m’a le plus séduite. Mais bon, tout est subjectif, comme se plaît à nous le rappeler l’auteur avec raison. Le lecteur ne voit jamais que ce qu’il veut voir. Il l’interprète et le ressent à travers son propre vécu. Cependant, c’est aussi ce qui fait la richesse de la lecture et surtout du partage qui peut ou non accompagner celle-ci. Puis, il est toujours possible de découvrir de nouvelles choses en relisant un livre, osciller vers plus d’objectivité, mais également moins, selon ce qu’on a pu vivre entre-temps.
Cependant, croyez-le bien, il n’y en a pas que pour les lecteurs dans cette histoire (c’est juste la catégorie qui me touche le plus. Égocentrisme, quand tu nous tiens…). Les auteurs, éditeurs, blogueurs, journalistes, les prix littéraires et leurs jurys, les animateurs d’ateliers et clubs de lecture, tous en prennent pour leur grade, titillés par l’humour grinçant qui rythme le texte.
Plus qu’une agréable lecture, Le livre qui rend dingue a été un vrai coup de cœur que, j’espère, vous serez tentés de découvrir.


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