dimanche 22 décembre 2013

Attraction Solaire

Une nouvelle de Vanessa Terral publiée aux éditions du Petit Caveau.


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Attraction solaire est une nouvelle qui fait suite à Cinq pas sous terre.
Elle est disponible en bonus dans la version papier ou toute seule en numérique au même prix qu’un des épisodes du feuilleton, à savoir 0,99€.
Le sujet de la nouvelle a été choisi par les lecteurs, elle est donc centrée sur la romance.


Vous pouvez trouver mes avis sur les différents épisodes du feuilleton grâce au tag Cinq pas sous terre.


J’ai la très jolie version papier, mais j’ai néanmoins lu la nouvelle en numérique pour une bonne raison. On m’a dit qu’il y avait beaucoup de coquilles, un souci dû à l’envoi du mauvais fichier à l’imprimeur. Ce sont des choses qui arrivent. Pour compenser cela, les éditions du Petit Caveau ont offert l’epub aux acheteurs de la version papier. Et comme les coquilles ont tendance à vraiment gâcher ma lecture (je suis une emmerdeuse, faut le savoir) je n’ai pas cherché à comprendre. Il faut dire que j’attendais de lire cette nouvelle depuis un bon mois et elle a été ma récompense du week-end dernier, après deux semaines chargées, sachant que je n’avais pas lu une ligne au cours des dix jours précédents.
Vous vous rendez bien compte que j’attendais beaucoup de cette lecture…


ATTENTION :
Si vous n’avez pas encore lu Cinq pas sous terre ET Attraction solaire, vous ne devriez pas lire cette chronique.


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Mon avis :
Mettons d’abord une chose importante au clair. Je n’avais pas voté pour la romance, c’est un genre qui ne me plaît pas. Ceci dit je peux tout à fait comprendre pourquoi le choix se justifie particulièrement dans ce cas-là. En effet, la fin de Cinq pas sous terre pouvait laisser le lecteur dans l’expectative. Personnellement ça ne me gênait pas, la vie est faite ainsi, tous les problèmes ne se règlent pas d’un coup au même moment, par la grâce d’une formule magique. Jabirah et Muriel avaient des choses à remettre en ordre chacune de leur côté et c’est ce qu’elles ont fait.
Pour autant, j’avais quand même envie de savoir ce qui avait bien pu leur arriver.
Attraction solaire nous propulse deux ans après les événements qui se sont produits dans Cinq pas sous terre. Muriel a tenté de réapprendre à vivre, voyageant sans cesse pour éviter son ancien familier et la malédiction qu’elle s’est elle-même jetée. Jabirah, quant à elle, s’est fait une place dans la faction toulousaine des Morts-qui-marchent. Elles auraient pu ne jamais se revoir si une affaire, concernant directement les vampires et plus spécifiquement notre Jabirah, n’avait pas ramené Muriel à Toulouse. Or, l’enjôleuse a bien conscience qu’il est temps de régler ce qui est resté en suspens entre elles.
Je vous ai prévenus, je ne suis pas une lectrice de romance. Les histoires d’amour ne me gênent pas quand elles s’intègrent sous forme d’intrigue secondaire à une autre histoire plus élaborée, mais quand elles sont l’essentiel du récit, ça passe plutôt mal. Celle-ci n’a pas échappé à la règle et j’en suis la première désolée.
J’étais prévenue ceci dit, mais au-delà de mon aversion naturelle pour le genre, j’ai trouvé cette romance trop abruptement menée. Cela se justifie parce que le texte est court et que les personnages ont déjà un passif commun. Or, justement, ce passif me laisse penser que ça ne pouvait pas être aussi simple entre ces deux femmes.
Si Jabirah n’a jamais caché son attirance pour l’enjôleuse, Muriel est, disons-le clairement, une putain de sociopathe, et même si deux ans ont passé, j’ai du mal à croire qu’elle ait pu s’améliorer au point d’envisager aussi facilement une relation sérieuse, d’autant qu’elle ne voulait clairement pas de Jabirah.
J’ai eu beaucoup de mal à croire à ce revirement, or j’ai besoin de croire à ce que je lis. C’est ce qui détermine vraiment si j’apprécie ma lecture ou non.
Heureusement il y a une autre histoire en filigrane. Même si elle est relativement restreinte, elle m’a plus intéressée et m’a semblé plus cohérente. Dans cette nouvelle on apprend pourquoi les vampires grillent (j’ai bien dit grillent et non brillent) au soleil et ce choix m’a parlé. En outre, l’histoire de Jabirah et son frère trouve également sa conclusion. L’auteur répond aux questions qu’on pouvait encore se poser à ce sujet et ça c’est plutôt positif. De manière assez subtile, Vanessa Terral renoue avec le chamanisme et la mythologie qui m’ont plu dans Cinq pas sous terre et leur offre une nouvelle place dans ce récit.
Je suis quand même un peu déçue au final, mais ça ne tient qu’à moi et à mes attentes. Néanmoins, si je n’ai pas été convaincue par une partie de l’histoire, j’aime tout de même la fin. C’est aussi un point important pour moi. Jabirah et Muriel me laisseront un bon souvenir.


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8 commentaires:

  1. Arf arf… Oui, le "souci" qu'on peut avoir avec la romance réside dans l'un de ses codes: à la fin, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. (Bon, c'est un peu exagéré, ok. :p ) Peut-être que si j'avais davantage déroulé ce qui s'est passé durant les deux années, pour Muriel, le développement rapide aurait moins choqué…? Dans ma tête, c'est assez clair, mais c'est dans ma tête. XD En tout cas, je suis contente que mon explication de la combustion solaire des vampires te convienne: c'était l'un des points que je voulais à tout prix caser dans le feuilleton, sans avoir trouvé l'endroit où le mettre dans les épisodes "normaux". :) Merci pour cet avis, et pour ceux qui l'ont précédé!

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    1. Ça ne me dérange pas que ça finisse bien. Au contraire en fait, j'aime ces deux filles (oui, même Muriel), ça m'aurait chagrinée qu'elles n'aient pas leur fin heureuse. J'imagine qu'il s'est passé un tas de choses dans leur vie en deux ans, mais c'est vrai qu'on n'en sait pas beaucoup à ce sujet. De surcroît, il ne s'est pas écoulé autant de temps depuis que j'ai lu la fin de Cinq pas sous terre et l'état dans lequel était Muriel à la fin est resté marqué dans mon esprit. Le pas ne m'a donc semblé que plus grand à franchir d'une histoire à l'autre.

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  2. Hum… En fait, j'aurais dû faire une nouvelle extra-bonus entre le dernier épisode et la bonus, dans laquelle on aurait vu l'évolution de Muriel. Je l'ai faite murir dans ma tête, et son comportement me semblait "couler", mais nop… Ok, je prends note pour une prochaine histoire. :) Il y a aussi le fait que ses émotions ont été confiées au soleil. Les "qualités" de l'astre se répercutent dans sa manière de les vivre et forcent certaines choses à "sortir au grand jour" (hu hu :p ). Pareil, je n'ai peut-être pas assez insisté sur ce point-là… (Ooooh, quelqu'un qui aime bien Muriel! \^^/ )

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    1. J'y ai mis le temps, mais j'ai fini par m'attacher à elle. Je n'avais pas envisagé que le soleil pouvait l'influencer à ce point, même si en fait c'est logique. Bon sang, ça va la rendre totalement bipolaire ! C'est une théorie intéressante en tout cas. Et s'il y a un de ces jours une autre nouvelle dans cet univers, je serais ravie que mes incompréhensions de lectrice y aient contribué.

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    2. Aaaaah… ^__^ Non, parce que ça commençait à me poser question, quand même, le fait que pas grand-monde l'apprécie (au départ, c'est normal, c'est exprès même – mais c'est censé évoluer avec les deux derniers épisodes du feuilleton). Oui, elle devient bipolaire artificiellement: elle pète la forme et est extravertie en journée ensoleillée, elle devient normale au coucher du soleil et au fur et à mesure que la nuit progresse (ou très vite si elle vit des émotions fortes), elle perd ses émotions (ce n'est pas vraiment qu'elle devient triste ou dépressive – elle devient sociopathe, c'est tout). Voui! :)

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  3. En fait j’avais capté qu’elle devenait plus "déconnectée" la nuit, à mesure que son stock émotionnel s’épuisait, mais pas que l’exposition au soleil faisait en quelque sorte déborder ses émotions. Je pensais qu'elle était 'normale' en journée. Par contre il y a une question que je me suis posé, la lumière solaire réfléchie par la lune n'a-t-elle pas une incidence minimale sur ses émotions ? Pour ce qui est du capital sympathie du personnage... Je pense qu’en fait il faut du temps pour apprendre à apprécier Muriel. Elle est tellement antipathique au début qu’après même en connaissant ses raisons, on a besoin de les digérer.

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    1. Han, d'accord… Non non, elle est bien cyclique avec climax émotionnel au moment du zénith (d'où sa "mignonnittude" lors de la scène finale dans le salon de thé). Elle est "normale" trois ou quatre heures près l'aube et au moment du crépuscule, je pense. À condition qu'elle se soit exposée au soleil: si elle reste cloitrée, elle ne peut pas bénéficier des rayons solaires et se relier à ses émotions. Bonne question, le reflet des rayons sur la lune. Je dirais oui, mais beaucoup trop faible pour que ce soit vraiment sensible. Lors de la Pleine Lune, elle conservera plus longtemps son "capital émotions" alors qu'il s'épuisera plus facilement en Nouvelle Lune. Ça n'ira pas plus loin. Hum… Je vois, pour la digestion difficile de Muriel. Donc, l'épisode 4 est à lire avec de l'anis à portée de main, afin de faciliter le passage au cinquième. ;)

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  4. Merci pour les explications. Mais je crois que l'anis, la réglisse ou même le fenouil ne pourraient rien pour qui aurait l'idée étrange de vouloir croquer Muriel.

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