lundi 7 avril 2014

Sous l'emprise du désir

Un roman de Lisa Kleypas, publié chez J'ai lu.


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sous lemprise du desir kleypas


Amanda, écrivain en plein essor, est une vieille fille de trente ans à Londres en 1836. Bien décidée à ne pas rester vierge toute sa vie (elle a bien raison), elle décide de se payer un gigolo pour sa nuit d’anniversaire. Mais il se pourrait que son invité ne soit pas celui qu’elle espérait.
Jusque-là, tout va bien, et ensuite…


Chaque fois que j’ai lu une romance, même si j’admets qu’il n’y en a pas eu des masses, j’y ai trouvé :
- Une jeune femme pas à l’aise dans ses escarpins. Les raisons pour lesquelles elles n’étaient pas dans la norme importent peu au final, il faut juste qu’elles soient plus ou moins décriées pour qu’un beau mâle qui se fout de l’opinion des autres vienne leur démontrer qu’en fait elles sont bien supérieures à tous ceux qui leur jettent des pierres.
- Une homme riche, beau, tourmenté par un passé douloureux qui l’empêche de s’engager ou de faire confiance, exaspérant en façade mais ayant un bon fond et une nature chevaleresque. Evidemment c’est aussi le coup du siècle… Il arrive pour sauver la gentille héroïne de ses démons et, parce qu’il a de la chance, elle le sauve aussi.
C’est beau, c’est bisounoursland à tous les étages, avec un peu de cul en plus.
Je suppose donc que c’est la norme pour n’importe quelle autre romance et ici ben on n’échappe pas à la norme. Je m’y suis faite, je peux gérer, même si ce n’est définitivement pas mon délire.


Vous me direz que je ne suis pas romantique, vous aurez sans doute raison, mais désolée, ce n’est pas de ma faute, je ne crois jamais à ce genre d’histoires et pour apprécier ma lecture, j’ai vraiment besoin d’y croire.
Ça se lit très vite, ce n’est pas désagréable, mais je n’ai pas réussi à me détacher de tous ces petits détails auxquels je ne croyais pas. Je suis restée bloquée sur le contexte historique qui ne collait pas. Je me suis focalisée sur la façon de servir le thé et autres trucs sans importance alors que sincèrement on s’en fout, ce n’est pas pour ça qu’on lit une romance…
Je n’ai rien contre les histoires d’amour, mais je veux une intrigue, une vraie, qui soit consistante et qui ne suive pas toujours le même sempiternel schéma. Est-ce qu’il existe l’équivalent du schéma de Propp pour la romance ? Si c’est le cas, les auteurs devraient le brûler…
Enfin bref, revenons à cette histoire-ci en particulier. Je ne me suis pas attachée aux personnages, en fait ils m’ont même exaspérée. Je suis restée très dubitative sur l’évolution de leur relation, aussi bien dans sa dimension affective que charnelle. Et j’ai quand même trouvé ce roman assez insultant pour la gent féminine malgré quelques choix assez progressistes pour l’époque à laquelle se déroule le récit. Si vous voulez mon avis, tous les aspects qui peuvent sembler féministes sont en fait l’arbre fruitier qui cache la forêt d’épineux carnivores (il y a bien un quelconque univers de fantasy dans lequel on peut trouver des épineux carnivores).
Alors non ça ne l’a pas fait, ni l’histoire d’amour ni le contexte ne m’ont convaincue.


Je suis désolée Chani, mais en fait j’ai préféré l’autre.


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Challenge mauvaise influence

4 commentaires:

  1. Je suis tristesse... Mais bravo de l'avoir lu ;)

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    1. Désolée... J'ai vraiment essayé de laisser de côté mes attentes habituelles et de profiter de ma lecture, mais faut croire que je ne suis pas formatée pour. Je pense aussi que le fait d'avoir mis du temps pour écrire ma chronique m'a rendu encore plus sévère avec ce roman. Ça ira mieux avec les zombies...

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  2. Oui, il existe l'équivalent des schémas de Propp pour la romance. Ma prof de français nous avait fait étudier ça en troisième. Je n'ai jamais été fichu d'en lire ou d'en traduire correctement... peux pas... Dommage, ça me ferait des revenus plus réguliers... ^_^

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    1. Mine de rien c'est intéressant cette histoire de schémas narratifs. Je vais me renseigner. Oui je sais, c'est la curiosité qui tue le chat...

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