vendredi 15 août 2014

Aya de Yopougon T4

Une BD de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie, publiée chez Gallimard jeunesse dans la collection Bayou. Elle existe aussi en poche chez Folio.
Elle est constituée de six tomes.

Si vous le souhaitez, vous pouvez lires mes billets sur les tomes 1 et 2, puis 3.

 

Aya 4*

Aya de Yopougon est décidément une excellente série de BD qui se bonifie de tome en tome. Le troisième était un volume de transition et, avec le quatrième, les intrigues se complexifient davantage. On apprend à connaître plus intimement les personnages, ce qui nous les rend de plus en plus proches, et c’est toujours un bonheur de les voir évoluer.
Nous retrouvons Adjoua sur les chemins de la maturité, alors que la jeune femme cherche à se construire une vie sur des bases solides pour son enfant, mais reste néanmoins attachée au père de celui-ci. Mamadou est quant à lui toujours dans les combines, va-t-il réussir à s’en sortir ?
On apprend également quelle a été l’enfance d’Hervé et on se demande si sa nouvelle situation financière va ou non le changer. Albert, quant à lui, est partagé entre ses sentiments et le besoin de plaire à son père. Les galères d’Inno à Paris ont également une bonne place dans ce tome et j’avoue que c’est parfois très amusant de le suivre, j’adore ce personnage si sympathique et attachant.
Aya, prise dans ses propres problèmes, n’en peut plus de toujours devoir s’occuper des autres alors que les crises s’enchaînent autour d’elle. Féli aussi a des ennuis avec son père qui souhaite la récupérer.
Ambiance douce-amère en perspective pour ce très bon tome, en le refermant on a vraiment très envie d’ouvrir le suivant pour savoir ce qu’il va advenir de tout ce petit monde qu’on aime de plus en plus. C'est quelque chose d'assez rare dans une BD pour être signalé. Ces personnages sont tellement attachants qu’on a l’impression de les connaître, au point que la petite présentation des liens familiaux au début du tome n’est pas du tout nécessaire.
Les événements des tomes 3 et 4 nous prouvent que cette série peut aussi aborder des sujets graves, souvent avec de l’humour et de l’optimisme, mais sans les noyer pour autant dans le rose bonbon. Je m’attends à encore mieux pour les deux derniers tomes qui semblent des plus prometteurs.
Comme toujours, l’auteur nous offre un excellent bonus de fin, avec des recettes et des infos intéressantes. Cela participe grandement au charme d’Aya, impliquant davantage le lecteur dans l’histoire.

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