Une BD de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie, publiée chez Gallimard jeunesse dans la collection Bayou. Elle existe aussi en poche chez Folio.
Elle est constituée de six tomes.
Si vous le souhaitez, vous pouvez lires mes billets sur les tomes 1 et 2, puis 3 et 4.
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Plus on avance dans une série, plus l’écriture de la chronique devient difficile… Il ne faut pas spoiler et on a l’impression de se répéter inlassablement, sans parvenir à faire passer les émotions que l’on a ressenties. Malgré cela, j’avais quand même envie de vous parler de la fin de cette BD qui m’a accompagnée cet été et m’a vraiment enchantée. C’est pour tout ceci que j’ai mis un certain temps à écrire ce billet et, en outre, que j’ai regroupé dans celui-ci mon avis sur les tomes 5 et 6.
Lire Aya de Yopougon c’est un peu une lecture doudou, un pur moment de bonheur. On suit avec un intérêt bienveillant toutes les histoires, futiles ou importantes, tristes ou joyeuses, que vivent au quotidien des personnages qu’on ne peut que trouver sympathiques et c’est agréable, tout simplement. On s’implique dans cette lecture comme on le ferait pour un roman ce qui, en tout cas pour moi, est plutôt rare avec les BD.
La forme ne change pas, c’est toujours trop court, mais on parcourt un terrain connu et, en quelque sorte, balisé. S’il y a toujours les traditionnels bonus de fin de volume, avec leurs lexiques, leurs recettes et faits de société, la présentation des personnages ainsi que leurs liens familiaux est remplacée dans ces deux tomes par un résumé des intrigues en suspens. Avec ça je me rends compte que cette BD fait un peu série télé, mais c’est utile si vous lisez ces albums de manière plus espacée que je ne l’ai fait.
Certains personnages se rapprochent, d’autres se croisent de manière improbable et somme toute assez ironique parfois, Marguerite Abouet nous a réservé quelques surprises. Moussa fait son grand retour, Ignace commence à prendre conscience de certaines choses et à prendre davantage son entourage en compte… S’esquisse entre les pages l’avenir des filles et d’Innocent qui pourtant continue d’enchaîner les quiproquos… Certaines intrigues arrivent enfin à leur terme, mais la vie ne semble pas s’arrêter pour autant à Yopougon.
Je ne suis pas amatrice des fins trop fermées car l’existence est ainsi faite qu’elle ne s’arrête pas à une fin de roman, de BD ou de nouvelle. C’est une bonne chose qu’elle semble suivre son cours, mais c’est aussi pour cela qu’on a inventé les épilogues. Ici la coupure est abrupte, trop pour moi… J’aurais bien aimé savoir, même très brièvement, ce que tous ces personnages auxquels je me suis tant attachée allaient devenir.
C’est donc avec un petit pincement au cœur que j’ai terminé cette série. Je quitte à regret tout ce petit monde. Je ne peux m’empêcher d’espérer une suite, mais je garderai en tout cas une grande tendresse pour cette série positive, très humaine et pleine d’humour.
Pour me consoler, je vais me plonger dans le deuxième tome de Bienvenue, autre série de l’auteur que je me gardais précieusement pour un moment de blues.
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