jeudi 19 novembre 2015

When Marnie was there

Un roman de Joan G. Robinson, publié chez HarperCollins Children's Books.

when_marnie_was_there_robinson

Présentation de l'éditeur : 

When Marnie Was There is a gripping ghost story telling of Anna's strange encounter and friendship with a shadowy girl called Marnie among the wild and watery sand dunes of the Norfolk countryside. Is Marnie real? Shortlisted for the Carnegie Medal when first published in 1967, this is a classic tale with truths to tell about friendship, loneliness and family.

One of Hayao Miyazaki's top 50 favorite books for children, When Marnie Was There, is coming to the big screen with an animated adaptation by his film company, Studio Ghibli, creators of Oscar-winning Spirited Away and Howl's Moving Castle and Arietty, based on Carnegie-winning novel, The Borrowers. This classic ghost story comes back into print to celebrate the film's release, bringing Anna's encounters with Marnie to a new generation of readers.

Quelques mois auparavant, j’ai vu l’adaptation faite par le Studio Ghibli de ce roman pour la jeunesse. Celle-ci m’a plu, mais quelque chose d’indéfinissable m’a empêchée de me laisser totalement emporter dans l’ambiance onirique, un brin fantastique, de l’histoire d’Anna et Marnie. J’avais le roman à portée de main (j’étais censée le lire avant de voir l’anime), et il ne m’a pas fallu longtemps pour l’ouvrir après le visionnage. Cependant, je l’ai lu assez lentement et pas parce qu’il est en anglais. Il m’a laissé une forte impression et celle-ci se mêle à mes souvenirs de l’adaptation. Les deux se complètent à merveille. L’anime possède une dimension onirique plus marquée, mais le roman est à mon sens plus émouvant. Quel que soit le média, l’ambiance est particulière et imprègne le lecteur. When Marnie was there est un récit vraiment singulier. On y fait la rencontre d’Anna, gamine d’une dizaine d’années qui a un peu de mal à communiquer et à trouver sa place au milieu des autres. Elle est envoyée par sa mère adoptive en bord de mer, dans la campagne anglaise, pour soigner son asthme et leur donner du recul à toutes les deux. Elles n’arrivent pas à se parler, des quiproquos se sont installés, les éloignant plus encore et les deux s’inquiètent, sans parvenir à crever l’abcès. Ce dépaysement va faire du bien à Anna, lui permettre d’en apprendre plus sur elle-même et de s’ouvrir aux autres. C’est à la fois un de ces récits de vacances qu’on apprécie enfant et une histoire plus subtile, chargée de mélancolie et de nostalgie. Les secrets empoisonnent parfois l’existence. Anna se sent mal et ne sait même pas pourquoi. Elle pense n’être pas aimée, se sent monstrueuse parfois, comme si elle devait cacher aux autres qu’elle n’est pas comme eux, sans savoir ce qu’elle serait alors. Elle a oublié ce qu’elle cherche désespérément et en devient très émouvante. Et puis elle rencontre Marnie et alors tout commence à changer… En cours de lecture, je me suis souvent demandé si j’aurais apprécié ce roman de la même façon sans connaître à l’avance le nœud de l’intrigue. Cela a contribué à me faire progresser très lentement dans l’histoire. J’ai versé une larme à un moment, ce qui m’arrive rarement, justement parce que je savais quelque chose qu’Anna ignorait. J’imaginais son désarroi alors qu’elle ne comprenait pas ses propres agissements. Elle avait oublié ce qui motivait ses actes, cela était caché très loin dans son inconscient. Cette scène restera gravée dans ma mémoire. J’ai vraiment apprécié cette lecture, même si j’ai été un peu déçue par la façon dont l’intrigue se dénoue. C’est trop facile de présenter les choses de cette façon et du coup ça rend le tout un peu artificiel. Ce roman se lit facilement. Il n’existe pas encore de version française (cela peut changer si l’anime a du succès), et même s’il date d’une époque où l’on ne craignait pas d’avoir un vocabulaire varié dans les livres pour enfants, il est plutôt facile d’accès. C’est un beau un récit d’apprentissage qui explique aux enfants qu’en connaissant son passé, on est plus fort, plus apte à se construire. La nostalgie diffuse qui imprègne ces pages a un certain charme. J’ai aussi beaucoup apprécié la postface écrite par la fille de l’auteur qui, à sa façon, apporte une touche de magie supplémentaire au roman.

Vous pouvez lire ici ma chronique de l'anime.

3 commentaires:

  1. Je suis contente de trouver une chronique en français sur ce livre :) J'ai vu l'anime à sa sortie et l'ai adoré mais j'ai longtemps hésité avant d'acheter le roman, estimant que mon niveau d'anglais n'était pas suffisant pour parvenir à le lire. Finalement je l'ai commencé la semaine passée, j'avance doucement, parce qu'effectivement je suis loin d'être bilingue et que je lis un autre livre en même temps, mais j'espère y retrouver toutes les émotions ressenties lors du visionnage de l'anime.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'espère que tu apprécieras ta lecture. N'hésite pas à me donner tes impressions quand tu l'auras fini. :)

      Supprimer