dimanche 11 août 2019

Wool Stories


Bernie Torres est la créatrice de la marque In The Wool For Love. À la base, les Wool Stories sont des newsletters qui présentent des acteurs du monde du tricot. Dans ce livre, elle reprend le principe de cette présentation avec les portraits d’une quinzaine de créatrices et des patrons.
Wool Stories est un ouvrage très esthétique. Les photos sont superbes. Le code couleur respecté par les créatrices en renforce l’harmonie. Après qu’on aime ou pas ces couleurs est une autre histoire. Ce n’est clairement pas ma palette, mais quand on tricote il faut avoir un peu d’imagination pour se projeter dans un modèle de toute façon.
Le tout est donc assez cohérent, mais chaque créatrice apporte sa propre originalité.

Les portraits :
Il est intéressant de découvrir les parcours respectifs de toutes ces créatrices. Elles nous expliquent comment leur est venue la passion du tricot, quelle est leur démarche à la fois dans la conception d’un patron et dans leur façon d’intégrer le tricot à leur quotidien. On en apprend plus sur leurs goûts et leur façon de travailler.
La lecture de ces portraits a été très plaisante.
Ces créatrices sont plutôt connues dans le petit monde du tricot, mais cela m’a permis de vraiment découvrir le travail de certaines et parfois d’avoir envie de voir d’autres de leurs modèles.

Les modèles :
Ce sont des modèles pour femmes quasi exclusivement.

Vous trouverez dans ce livre :
Sept Pulls, huit gilets/cardigans/vestes, deux paires de chaussettes, trois bonnets, deux bandeaux, un béret, une paire de mitaines, un cabas, un turban, un foulard, une étole, une ceinture et un coussin.
Et beaucoup de mohair dans les fils conseillés.

Chaque créatrice propose deux patrons, un pull ou gilet et un accessoire la plupart du temps assorti.
Là, en revanche, mon avis est mitigé. De mon point de vue, certaines ont fait plus d’efforts que d’autres, mais ça reste un avis très personnel.
Les patrons sont relativement bien expliqués et il en faut pour tous les goûts ainsi que pour tous les niveaux. Cela ne me gêne qu’on propose aussi des ouvrages faciles (même si une ceinture en point mousse dont l’explication tient en une phrase ne devrait pas être considéré comme un patron à part entière.)
En revanche, ce qui me gêne est que certaines ont fait l’effort de proposer beaucoup de tailles, alors que d’autre non.
La plupart des modèles vont du S au L, quelques-uns poussent jusqu’au XL, mais souvent ce sont des tailles intermédiaires, par exemple L/XL. Il n’y a que trois modèles qui proposent du XS et trois (pas exactement les mêmes) qui vont au-delà du XL. Si vous êtes un petit gabarit ou si vous avez une grosse poitrine, j’espère pour vous que vous savez modifier un patron.
Cela vaut aussi pour les accessoires. Il y a deux paires de chaussettes dans ce livre, l’une en deux tailles, l’autre en trois.
Il y aussi une veste en taille unique (la taille unique c’est magique, censée aller à tout le monde, ça ne va à personne) avec une ceinture en point mousse en guise d’accessoire, celle dont l’explication tient en une ligne. Désolée mais là je dis non.
Je suis habituée à mieux. Les patrons que j’achète d’ordinaire proposent plus de tailles et donnent toutes les mesures pour qu’on puisse bien définir celle qui nous correspond. Certes ils sont relativement plus chers, puisque vendus à l’unité la plupart du temps, mais je les trouve aussi plus complets.
Un autre point qui me chiffonne est que la quantité nécessaire est presque toujours donnée en grammes ou en pelotes uniquement dans le fil qui a été utilisé pour réaliser l’ouvrage et pas tout simplement dans le métrage et le calibre de laine qui permettraient de trouver plus facilement une équivalence si vous ne pouvez, ou ne voulez, pas vous procurer la même laine.
Si vous êtes une tricoteuse aguerrie, ça ne vous demandera qu’un petit peu de réflexion, mais si vous débutez c’est tout de suite une autre histoire.
Sur quinze, rares sont celles qui y ont pensé, mais je les en remercie (bizarrement ce sont aussi celles qui ont pensé à proposer une plus grande envergure de tailles).

Pour illustrer cette chronique, j’ai voulu tenter le patron de béret d’Alice Hammer parce que je pensais avoir une laine qui pourrait convenir en stock, mais sans information pour l’échantillon (bon, ça doit être pareil que pour le pull assorti en fait) et sans métrage, débrouille-toi ma fille pour savoir si tu vas tomber juste.
J’ai dû détricoter ma première tentative, l’ouvrage était beaucoup trop grand. Je suis descendue de taille d’aiguilles et cela aurait convenu, si j’avais correctement lu la grille…
Mon ouvrage est terminé, mais il ne ressemble absolument pas au modèle. C’est dû à une incompréhension de ma part et j’aurais dû être plus attentive. Je savais que quelque chose clochait, mais j’ai continué quand même. Ce n’était pourtant pas ma première grille, loin de là. Seulement toutes les créatrices ne fonctionnent pas de la même façon et j’ai pris des habitudes…
Tant pis. J’avais vraiment envie d’un béret gris. Ce n’est que partie remise. Je ne l’ai pas détricoté. Ma mère trouve le motif joli, elle en a donc hérité.
Le modèle est censé être facile et il l’est, mais pour être honnête des explications supplémentaires n’auraient pas été du luxe pour les débutants.
Cela ne m’empêchera toutefois pas d’essayer d’autres patrons de ce livre, notamment ceux de Solène Le Roux.

2 commentaires:

  1. Sans moi du coup ! Merci, j'ai fait des économies !

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    1. En plus je pense que ces modèles ne seraient pas à ton goût. Donc tu ne perds vraiment rien.

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