dimanche 31 juillet 2011

Le Chant du Cygne

Un roman de Cyril Carau, richement illustré par Élie Darco, publié par les éditions de la Frémillerie.

Je vous épargne le résumé de quatrième de couverture qui selon moi dévoile trop de l'histoire.

Le Chant du Cygne est un roman noir sur fond de prohibition et de mafia italo-américaine, mais c'est surtout l'histoire personnelle de Gabrielo Usaï, personnage énigmatique et sombre, tout autant qu'homme d'honneur, qui, au sortir de la Grande Guerre, peine à trouver sa place ou plutôt sa voie, de sa Sardaigne natale aux rues de New-York. Il oscille ainsi entre déchéance et élévation, jusqu'à son chant du cygne.
C'est une histoire prenante, violente, nimbée d'une aura étrange et qui, par touches, nous rappelle les mythes greco-latins et leurs héros antiques. C'est la quête d'un homme vers son accomplissement personnel.
J'ai eu plaisir à retrouver l'écriture de Cyril Carau qui, comme son personnage, oscille entre une élégance raffinée et une intensité crue, directe, trash parfois, à la fois différente et pourtant très proche de celle que je lui connais pour ses écrits en fantastique et fantasy.
Les illustrations d’Élie Darco ajoutent beaucoup à l'ambiance sombre de ce court roman, j'ai apprécié le choix des scènes représentées et le soin du détail tout particulier qui leur est apporté et qui les rend à la fois si vivantes et symboliques.

2 commentaires:

  1. Coucou Serena, Mais je n'avais pas vu ta critique ! Très content que tu aies apprécié cette histoire. De par sa noirceur et le nihilisme du héros, je sais que ce roman peut rebuter. Je reconnais ta perspicacité, en effet, il y a un aspect mythe antique avec l'ombre de l'Ananké. Du moins, j'ai essayé. J'ai aussi voulu coller à une imagerie cinématographique, d'où une écriture plus nerveuse parfois.

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    1. Coucou Cyril, C'est une drôle de coïncidence que tu aies vu ce billet juste maintenant car il y a à peine quelques jours, j'évoquais justement ce roman avec un ami. Je peux certifier que l'imagerie cinématographique fonctionne à plein régime car, des années plus tard, je me souviens encore de cette histoire par des images fortes et ce n'est pas forcément lié aux aspects les plus crus du récit.

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