samedi 28 mars 2015

Le Volcryn

Une novella de G.R.R. Martin publiée en poche dans la collection Hélios des Indés de l'imaginaire.

volcryn

Présentation de l'éditeur :

« J’ai senti cette chose dès mon arrivée à bord. Et cela empire. Cela me poursuit dans mes rêves. Il y a quelque chose de dangereux et d’étranger, Karoly, d’étranger ! »

Depuis des temps immémoriaux, les volcryns traversent la galaxie. Personne ne sait d’où ils viennent, où ils se rendent... ni même ce qu’ils sont vraiment. Karoly d’Branin est bien décidé à être celui qui percera ce mystère. Entouré de scientifiques de talent, il embarque sur l’Armageddon. Mais bien vite les tensions s’accumulent. Quelle est cette menace sourde qui effraie tant leur télépathe ? Et pourquoi le commandant du vaisseau refuse d’apparaître autrement que par hologramme ? Karoly est certain d’une chose : ses volcryns sont tout proches. Pas question de faire demi-tour. Quel qu’en soit le prix.

Mondialement connu pour sa série du Trône de Fer, George R. R. Martin a eu avant elle une riche carrière d’écrivain, récompensée par de prestigieux prix (Hugo, Nebula, Locus...). Touchant à tous les genres avec le même brio, à l’aise aussi bien sur la forme longue que plus courte, il signe avec Le Volcryn un huis clos spatial angoissant qui tient en haleine jusqu’à la dernière page. Prix Analog 1980 Prix Locus 1981

Une équipe de chercheurs s’embarque pour un voyage spatial afin d’aller à la rencontre d’un hypothétique peuple extraterrestre parcourant l’espace depuis des siècles et uniquement connu par le biais de quelques mentions dans des mythes ou légendes interstellaires : les Volcryns. Cependant, la traversée n’est pas aussi calme que l’espéraient les membres de l’équipage. Le mystérieux commandant de leur vaisseau, Royd Eris, qui vit dans une partie du bâtiment qui leur demeure inaccessible et qu’ils n’ont jamais vu que sous forme d’hologramme, semble cacher un certain nombre de secrets. Peu à peu, la peur et la paranoïa s’instillent dans l’esprit des chercheurs, amplifiées par le confinement. Le danger est-il réel ? Et, si oui, d’où vient-il ? Cette novella tient évidemment de la SF, mais n’a rien à envier au roman noir ou au genre horrifique grâce au huis-clos angoissant qu’elle met en scène. L’ambiance est sombre et délétère, mais, pour parachever un heureux mélange des genres, on peut également découvrir une très belle histoire d’amour entre ces pages. L’intrigue démarre lentement et j’ai eu un peu de mal, au début, à identifier les personnages. En plus de retenir leurs noms, il fallait intégrer leur fonction qui sert parfois de périphrase pour les désigner. C’est un coup à prendre, il suffit d’être attentif durant les premières pages, après cela va tout seul. La trame est bien trouvée et suffisamment développée pour un récit court. À un moment donné, l’origine du mal devient évidente, mais le texte reste toujours prenant et l’issue incertaine. Le Volcryn est une excellente novella avec laquelle G.R.R. Martin prouve une fois de plus qu’il est tout aussi talentueux pour la SF que la Fantasy et tout autant habile à développer un récit concis qu’une saga fleuve.

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JLNND-Je-lis-des-nouvelles-et-des-novellas

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