jeudi 19 mars 2015

Nouvelles en vrac (5)

J’avais un bon d’achat sur la boutique des éditions Mythologica, c’était donc l’occasion parfaite pour découvrir quelques nouvelles numériques.
J’ai avant tout opté pour du fantastique car cela reste mon genre de prédilection.


Ces nouvelles ne sont pas disponibles sur toutes les plateformes de téléchargement. Je vous encourage vivement à vous les procurer via le site de l’éditeur.


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La Nuit toutes les Dames sont blanches d’Élodie Meste


Une nouvelle très courte, mais efficace. Elle a connu une première publication dans Ghost stories, une anthologie publiée chez Asgard (que je n’ai toujours pas lue… J’avais dit que je le ferais, d’ailleurs ce ne serait pas une contrainte, mais ce livre joue les fantômes dans ma bibliothèque, j’en suis persuadée !).
Bien évidemment, il s’agit d’une histoire de fantôme. Cependant, l’auteur joue avec les codes du genre et c’est plutôt agréable à lire. Elle intrigue plus qu’elle n’effraie, pourtant l’ambiance est sombre à souhait. Elle l’a écrite pour qu’on la relise une fois la chute découverte et c’est une bonne idée.
J’avais pressenti la fin, du moins en partie, mais cela ne m’a pas gênée. La réinterprétation de cette légende urbaine est très plaisante.


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L’impératrice des gnomes de Pénélope Labruyère


Âmes sensibles s’abstenir !
Si l’Horreur ne se trouvait pas si souvent estampillée Fantastique, cela m’éviterait de tomber sur de telles nouvelles, même si, honnêtement, j’aurais pu me douter de ce qui m’attendait, malgré un résumé de présentation extrêmement succinct. La frontière est mince entre ces deux genres et ce texte-là a clairement basculé du côté le plus obscur…
Je n’ai pas apprécié cette lecture, cependant la qualité du texte n’est pas du tout en cause. Il est très bien écrit, dégueulasse à souhait et si vous aimez ce genre de récits bien crades et suintants, il est fait pour vous. Moi, par contre, je ne suis pas cliente et j’ai pourtant le cœur suffisamment accroché à mon goût. J’ai lu des texte violents et immondes par le passé, mais j’ai beaucoup de mal avec le fait que cette horreur-là ne serve pas un but précis, à part celui de vous retourner l’estomac.


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Hell’s Hope de Delphine Imbert


Les textes signés Delphine Imbert sont fort rares et je suis toujours ravie quand j’en découvre un. Si j’aime suivre cette auteur, c’est parce qu’elle a une Voix particulière. En plus d’un beau style, elle met de la profondeur, de l’humanité dans ses écrits.
Cette nouvelle-ci ne fait pas exception à la règle. Elle est magnifique, sombre, passionnante et, bien sûr, magnifiquement écrite. Le fantastique s’y insinue peu à peu, pour flirter ensuite avec la fantasy, mais ce n’est pas cela le plus important.
J’ai été bouleversée par le personnage principal, jeune femme à la fois fragile et forte, intelligente, sensible, mais en demi-teinte. Hope est complexe, cependant l’auteur arrive à nous la rendre accessible en bien peu de pages. Son histoire est troublante et laisse une grande part à l’imagination du lecteur, sans pourtant donner l’impression qu’il aurait fallu la développer davantage.
Ce texte mérite largement la mention coup de cœur.


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Le tribunal des corbeaux de Delphine Imbert


J’aime les corbeaux et les écrits de Delphine Imbert, ceci pourrait être aussi simple que cela, mais j’aimerais savoir comment faire passer, en quelques phrases, toutes les émotions que cette lecture m’a procurées. J’en frissonne encore.
Le texte est magnifique, poétique, mais pour être franche je n’en attendais pas moins venant de cet auteur. L’histoire m’a également interpellée, mais semble bien difficile à résumer. Je tiens à vous laisser le plaisir de la découverte.
Cette nouvelle est riche de symbolisme et réveille des échos dans ma mémoire. D’anciennes lectures tourbillonnaient dans ma tête, me rapprochant inexorablement du personnage, attisant l’empathie comme l’immersion dans le récit.
C’est de l’excellent fantastique et encore un autre coup de cœur.


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Contes des temps d’avant Noël de Nathalie Dau


Avant Noël et même avant Yule, les mythes étaient tout neufs et se prélassaient sous le soleil d’un monde plus jeune. Ils aidaient l’humanité à appréhender son environnement par le symbole. J’ai une tendresse particulière pour eux car ils sont le terreau de notre imaginaire. Cela, Nathalie Dau l’a bien compris. Ses écrits sont toujours nourris de mythes, de contes, de légendes, tout en ayant leur propre originalité.
Avec ce récit, elle nous offre l’un de ces mythes prompts à révéler des souvenirs enfouis. Elle conte à merveille l’une des nombreuses facettes de Yule, mais également de Noël, car tout est lié.
J’ai souri tout au long de ma lecture. Ce conte est superbe et peut être lu à tout âge. Je dirais même qu’il a été écrit pour être partagé, lisez-le donc à vos enfants, de préférence en décembre.


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JLNND-Je-lis-des-nouvelles-et-des-novellas

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