Une BD de Vera Brosgol.
Vera est une petite fille de neuf ans qui adore dessiner. Elle vit avec sa mère, son frère et sa sœur dans un petit appartement. Elle est d’origine russe et sa famille n’a pas beaucoup d’argent. Ces différences culturelles et sociales font qu’elle a beaucoup de mal à s’intégrer. Les autres fillettes ne sont pas très tendres avec elle. (On a vraiment envie de leur filer des claques…) Du coup, quand elle entend parler d’un camp de scouts russes, elle pense avoir trouvé l’occasion de se faire des amis et de se sentir à sa place. Mais rien ne va se passer comme prévu...
La première chose qui m’a sauté aux yeux est la couleur. Les dessins, superbes et expressifs au demeurant, sont en noir, blanc… et vert. Pas un vert agréable et relaxant, non. Ce vert est nauséeux, sans doute pour coller à l’ambiance. Au début cela m’a gênée, puis je m’y suis habituée et je l’ai trouvé vraiment adapté à l’histoire. En outre, comme je le disais, les dessins sont superbes, riches de détails et de nuances. C’est vraiment une jolie BD, très agréable à lire malgré les déboires de Vera.
Il faut bien le dire, l’histoire est un peu déprimante parfois. J’ai eu de la peine pour Vera. On s’attache vite à elle, on aimerait pouvoir l’aider… C’est d’autant plus touchant que cette histoire, sans être biographique, est fortement inspirée de souvenirs d’enfance de l’autrice. Bon, ne vous inquiétez pas, tout n’est pas déprimant et c’est un joli récit d’apprentissage. Le personnage grandit, sa personnalité s’affirme et sa compréhension de l’autre s’affine. Vera apprend beaucoup durant cet été au camp.
Cette bande dessinée est destinée à un jeune public, disons d’une dizaine d’années, mais elle reste intéressante même pour un public plus âgé. Toute adulte que je suis, je l’ai appréciée. Elle est très agréable à lire et si ça pouvait inciter les enfants à être plus ouverts et tolérants, ça serait d’autant plus cool.
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